Stolarz Bennett

TORONTO – Anthony Stolarz a pardonné à Sam Bennett le coup à la tête qu’il lui a asséné lors du premier match de la série de deuxième tour entre les Maple Leafs de Toronto et les Panthers de la Floride lundi.

La victoire acquise par les Maple Leafs au compte de 5-4 face à leurs rivaux a été ternie par cet incident survenu en deuxième période. Au-delà du coup en soi, la réaction de Stolarz avait de quoi inquiéter.

Lorsqu’il a décidé de rentrer au banc quelques minutes après le contact avec Bennett, le gardien a vomi et est parti vers l’hôpital sur une civière.

Heureusement, Stolarz était présent au complexe d'entraînement des Maple Leafs mardi et « il va bien », a assuré l’entraîneur-chef des Maple Leafs, Craig Berube.

Mais sera-t-il disponible pour le match no 2 de la série mercredi (19 h HE; CBC, TVAS, SN, ESPN)?

« À voir », a simplement indiqué l’instructeur.

« Stolarz a-t-il subi une commotion cérébrale? », le relance-t-on.

« Je ne sais pas », a-t-il répondu, ajoutant qu’il n’allait pas commenter la décision de la ligue de ne pas sanctionner Bennett pour son geste. « C’est derrière nous. »

Ce qu’on sait, toutefois, est que les coéquipiers de Stolarz étaient emballés de le revoir à l’entraînement de mardi, une douzaine d’heures après les événements.

« Il paraissait en forme ce matin, quand on a déjeuné ensemble », a soutenu le défenseur Brandon Carlo.

La soirée de Stolarz avait commencé abruptement lundi. Après 5:08 de jeu, un tir de Sam Reinhart a frappé de plein fouet son masque, qui a été éjecté de sa tête.

Puis vint le principal incident, celui où Bennett frappe Stolarz lors d’une mêlée devant le filet des Maple Leafs. Ce n’est que lors de la pause publicitaire suivante que le gardien, mal en point, a cédé sa place à son auxiliaire Joseph Woll.

Bennett, coéquipier de Stolarz chez les Panthers la saison dernière, a assuré mardi qu’il n’avait aucunement l’intention de le blesser.

« Stolie est l’un de mes bons amis. Dès que j’ai su qu’il s’était rendu à l’hôpital, je l’ai contacté et il m’a répondu.

« On ne veut jamais voir une blessure du genre, a-t-il poursuivi. De mon point de vue, j’amenais la rondelle au filet, tout simplement. Je n’avais même pas réalisé sur le coup que nous étions entrés en contact. Nous étions en avantage numérique et le seul objectif ici était de marquer un but, rien de plus. »

À Toronto, les partisans n’ont toujours pas digéré le coup et n’ont surtout pas la même interprétation que l’attaquant des Panthers.

Disons que dans la Ville Reine, Bennett s’était déjà fait des ennemis il y a deux ans, aussi au deuxième tour des séries, lorsqu’il avait projeté Matthew Knies au sol. Knies avait subi une commotion cérébrale sur la séquence.

Il avait terminé la période, mais s’était absenté pour le reste de la série, finalement remportée en cinq matchs par les Panthers.

En allumant son téléviseur ce matin, l’entraîneur-chef des Panthers, Paul Maurice, a revu maintes fois le coup de Bennett à l’endroit de Stolarz… et « tous ceux qu’il a distribués depuis qu’il a 12 ans », a-t-il lancé à la blague.

« Toute cette situation est teintée du fait que Stolie est encore l’un des nôtres dans notre tête. Nous l’aimons, a poursuivi Maurice. Si je croyais que Sam avait franchi la ligne, je serais prudent avec mes mots. Mais je ne crois aucunement qu’il ne l’ait franchie. »

Même s’il clame son innocence, Bennett comprend d’où vient la frustration des partisans torontois.

« Je comprends, car j’ai blessé Stolie, a-t-il dit. Quand tu blesses un gardien, tu fâches des gens.

« Mais quand je regarde à nouveau la séquence, je ne vois qu’un léger contact. J’essaie de marquer. Je n’avais pas la moindre intention d’envoyer mon coude contre sa tête. »

Avant l’incident, l’ancienne peste des Bruins Brad Marchand était le joueur le plus ciblé par la foule du Scotiabank Arena, qui le huait chaque fois qu’il prenait possession de la rondelle. Bennett a rapidement pris le rôle de mal-aimé.

Mardi, Berube a appelé à la discipline, ne souhaitant pas voir son équipe se venger. On est loin de l’homme qui a, jadis, cumulé 3149 minutes de punition dans la LNH, le septième plus haut total de l’histoire du circuit.

« À l’époque où je jouais, quelqu’un serait probablement intervenu sur-le-champ… et ç’aurait probablement été moi », a-t-il affirmé, déclenchant un éclat de rire.

La série opposant les Maple Leafs aux champions en titre de la Coupe Stanley promettait d’être croustillante. Nous voilà servis.

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