Alexandar Georgiev est évidemment votre gardien numéro un. Si vous aviez voulu ajouter de la profondeur devant le filet avant la date limite des transactions, vous auriez pu le faire, mais ça ne s’est pas produit. Comment voyez-vous la situation de vos gardiens à l’approche des séries, sachant que dans les deux dernières années, on a vu beaucoup de gardiens être utilisés par les équipes ayant remporté la Coupe Stanley?
« Écoutez, nous l’avons vécu. Il y a deux ans, Darcy [Kuemper] s’est blessé pendant les séries et nous avions Pavel Francouz en relève. Nous étions choyés avec 'Pav' parce qu’il était le réserviste entre guillemets, mais si on devait s’en remettre à lui pour une séquence de trois, quatre ou cinq matchs de suite, on était en pleine confiance. Sa blessure tard dans l’été nous a placés dans une situation inattendue. Nous avons réclamé Ivan Prosvetov au ballotage, et il nous a aidés à amasser quelques victoires dans la première moitié de l’année, permettant à Justus Annunen de continuer à jouer avec les Eagles dans la LAH. Il a eu une bonne première moitié de saison.
« On a regardé les besoins de notre équipe à mesure qu’on s’approchait de la date limite. Il fallait calculer le nombre de départs que nous aurions de disponibles, tout en prenant en compte nos autres besoins. Nous avons un nombre défini de choix au repêchage et d’espoirs, et il fallait se demander quelles allaient être les demandes des autres équipes. Les gardiens n’ont pas changé d’adresse avant la toute dernière minute, et deux d’entre eux ont été échangés l’un contre l’autre (le 8 mars).
« Je pense que Justus en a fait suffisamment pour nous montrer qu’il méritait qu’on lui donne la chance de se prouver. Comme tout jeune gardien, il y a une période d’adaptation. Ça prend des matchs pour acquérir de l’expérience. Il s’entraîne avec nous, il a joué deux ou trois ou quatre bons matchs de façon consécutive. Nous allons voir. Nous sommes à l’aise avec lui et avec Ivan. »
Nathan MacKinnon continue d’élever son jeu à un autre niveau. Cette année, il semble qu’il n’est pas seulement à un autre niveau, mais qu’il affiche une meilleure constance également. Est-ce une chose dont vous parlez à l’interne?
« Oui. Nate prend énormément de responsabilités sur ses épaules chaque année. Je pense qu’il modifie probablement un peu sa façon de se préparer au quotidien chaque année, mais sa détermination et son vouloir sont constants depuis le premier jour. Cette saison, en plus de l’absence de Landeskog, nous avons fait face à l’adversité avec les pertes de Nichushkin et de Samuel Girard et il a porté l’équipe sur son dos, en compagnie de Cale, Mikko et Devon Toews. Je sais qu’il fait de l’excellent travail sous pression. Nous sommes vraiment chanceux de l’avoir. »
Vous avez tenté le coup avec Jonathan Drouin pendant l’été, lui offrant un contrat d’un an dans l’espoir que la réunion avec MacKinnon, son ancien coéquipier dans le junior, l’aiderait à relancer sa carrière. Que pensez-vous des résultats?
« Très bons. Nathan entretenait évidemment une relation avec lui. Nous savions tous que Jonathan a de très bonnes mains et qu’il est un joueur créatif. Les doutes venaient des autres facettes de son jeu, comme la contribution défensive, la constance dans l’éthique de travail, le jeu sans la rondelle. Appliquer de l’échec avant n’est pas une option avec l’entraîneur Bednar, c’est une obligation, et il faut rendre crédit à Jonathan pour s’être impliqué à fond. Il a recommencé à vraiment jouer au hockey et à apprécier son sport jour après jour. Il cadre vraiment bien dans notre équipe. »