habs attitude

BROSSARD - Les 41 espoirs qui participent au camp de perfectionnement des Canadiens, cette fin de semaine, n'ont peut-être pas encore foulé la patinoire du centre d'entraînement, mais ils ont une bien meilleure idée de ce que ça implique d'enfiler l'uniforme tricolore.
C'est du moins le mandat que s'est donné l'organisation alors qu'elle tente par tous les moyens d'orchestrer un changement de culture au sein de ses troupes, quelques mois après avoir conclu une saison de misère.
Au cours d'un séminaire d'un peu moins d'une heure, les espoirs - dont neuf des 11 sélections de l'équipe au dernier repêchage - ont eu droit à un discours de l'entraîneur associé Kirk Muller ainsi qu'au visionnement d'une vidéo rappelant les grands moments de l'équipe et les légendes qui ont porté le chandail.

« Kirk a livré un très bon discours, a vanté Rob Ramage, le directeur du développement des joueurs. Il a certainement parlé de la Coupe Stanley de 1993, de l'histoire de l'équipe et de la culture que nous voulons développer avec ces jeunes pour qu'ils soient prêts quand ils viendront à Montréal.
« Ils seront déjà prêts, il n'y aura rien de nouveau. Nous leur inculquons l'attitude positive, les valeurs et la fierté de l'organisation. Le processus qui leur permettra de devenir un joueur des Canadiens de Montréal s'amorce dès maintenant. »
Et au coeur même de ce processus, on retrouve le mot « attitude ».
Depuis que le propriétaire Geoff Molson et le directeur général Marc Bergevin ont martelé qu'il y avait un problème à cet égard dans le vestiaire de l'équipe, ce mot revient continuellement dans les discussions qui entourent la formation montréalaise.
Les Canadiens se sont assuré que les jeunes pousses soient eux aussi mis au courant en inscrivant le slogan « Attitude is Everything » (Tout est dans l'attitude) à l'arrière de leurs chandails d'entraînement.

« Le message a été clair avec Marc et Geoff à la fin de la saison et nous voulons que les jeunes - même s'ils ont 17, 18 ou 19 ans - arrivent ici avec une attitude positive », a illustré Francis Bouillon, l'ancien défenseur du Tricolore maintenant entraîneur au développement des joueurs.
« Kirk a très bien livré ce message hier. C'est un gars qui a joué avec de l'attitude et il le démontre encore en tant qu'entraîneur associé. C'est de leur montrer la culture de la plus grande organisation dans le hockey parce qu'il y a beaucoup d'Européens qui connaissent plus ou moins le hockey nord-américain. »
Pas un camp d'évaluation
Les espoirs ont procédé à une panoplie de tests physiques, jeudi, et enfileront les patins pour la première fois vendredi en compagnie du personnel attitré au développement. Pour certains, comme Jesperi Kotkaniemi, ce sera l'occasion de faire une bonne première impression tandis que d'autres voudront montrer qu'ils ont progressé au cours de la dernière saison.
Mais attention, personne ne sortira son calepin d'évaluation et les postes à Montréal ou à Laval ne se décrocheront pas dans les prochains jours.
« C'est plus une question de faire connaissance avec le personnel, Marc Bergevin, Claude Julien et Joël Bouchard, a fait valoir Ramage. Ils apprennent aussi à se connaître. Les Européens qui étaient ici lundi ont eu la chance de visiter le Centre Bell et de manger dans le Vieux-Montréal.
« Nous faisons plus d'enseignement qu'autre chose. Le patin et les rondelles viendront plus tard, nous sommes seulement en juin. Nous leur donnons les informations et ensuite ce sera de s'assurer qu'ils s'en vont dans la bonne direction au courant de la saison. »