Il n'y a pas si longtemps, tu as dû te faire enlever une tumeur bénigne dans le dos, ce qui aurait pu mettre un terme à ta carrière de joueur. Est-ce que ça te donne une motivation supplémentaire pour connaître du succès?Alexandre Alain: En ce moment, je dirais que je suis, physiquement, très bien. Je n'ai aucune séquelle de ça, aucune douleur. Même psychologiquement, je pense que ç'a m'a vraiment aidé mentalement à devenir meilleur. Ç'a ma fait réaliser que le hockey est un jeu et une passion, et la vie, des fois, ça ne tient qu'à un fil. J'ai côtoyé beaucoup de personnes à l'hôpital, je suis resté là un bon moment. J'ai côtoyé beaucoup d'enfants qui avaient le cancer, qui étaient malades. Ça m'a fait réaliser qu'on doit vraiment profiter de la vie et de chaque instant.
Est-ce pourquoi tu as choisi de poursuivre tes études en Sciences de la nature?AA : Oui, un peu. Je dirai que les sciences naturelles m'ont toujours intéressé. Le domaine de la santé a toujours été quelque chose de fascinant pour moi. C'est certain qu'être à l'hôpital pendant un bon moment m'a permis de voir un peu la collaboration entre chaque spécialiste de la santé - que ce soit médecins, infirmièr(e)s, physios. Donc, ça m'a vraiment passionné.
Comment tes coéquipiers réagissaient-ils lorsque tu amenais tes devoirs avec toi dans l'autobus?AA : (rires) Au début, je dirais qu'ils m'ont un peu écoeuré avec ça. Mais… je suis allé au junior majeur, et je voulais avoir une vie comme un étudiant normal. Je voulais étudier comme une personne normale. Je voulais être diplômé à la suite de mon parcours junior. C'est ça qui est arrivé. Je pense que les gars, aussi, ils comprennent ma situation. [...] C'est sûr qu'au début, dans le monde de hockey, les gars m'écoeuraient un peu. Mais après ça, ils ont compris pourquoi je faisais ça. Honnêtement, ça ne me dérangeait vraiment pas.