Les tests physiques ont beaucoup évolué depuis quelques années. D'une équipe à l'autre, il y a beaucoup de similitudes, mais chaque équipe y va de sa propre recette. J'en suis maintenant à ma septième année avec les Canadiens et on a pratiquement tout changé notre protocole l'an dernier. Il n'y a plus beaucoup de tests qu'on avait à mon arrivée. La principale raison est que les besoins des joueurs ont changé. On a une approche de plus en plus individuelle concernant les joueurs et leur condition physique.
Le but la chose est de créer un profil personnalisé pour chaque joueur. Je compare ça un peu à un tableau de bord de voiture. Si on voit une lumière s'allumer, ce n'est pas nécessairement mal. Mais si deux, trois ou quatre lumières s'allument tout d'un coup, là on commence à s'inquiéter. Comme avec une voiture, quand le « Check Engine » apparaît, c'est un peu plus important que s'il nous manque simplement du liquide lave-glace!
On va donc obtenir des données au niveau de la puissance, de la force, de l'aérobie et de l'anaérobie. Ces résultats vont nous placer un barème sur lequel on va constamment se baser durant la saison, sur une fréquence pratiquement hebdomadaire. On va refaire des tests pendant l'année pour voir si le joueur se maintient par rapport à ce qu'il a démontré au camp d'entraînement.
Le premier test que le joueur effectuera sera le grip strength, ou la force d'appréhension. Ce test nous donne un bon indice de la force globale du joueur. Quelqu'un qui a une force d'appréhension très élevée est plus susceptible d'avoir une excellente force brute.