Brendan Gallagher 2

BROSSARD - C'est connu, Brendan Gallagher est un grand fan de baseball et plus précisément des Blue Jays de Toronto. Le décès accidentel de l'ancien lanceur Roy Halladay, survenu mardi après-midi, l'a donc profondément ébranlé.

L'ex-artilleur des Jays et des Phillies de Philadelphie a perdu la vie lorsque son petit avion s'est écrasé dans le golfe du Mexique. Il n'avait que 40 ans.
«J'ai entendu la nouvelle en me rendant au match hier (mardi). Je conduisais et je l'ai entendu à la radio. J'étais sous le choc. Je savais qu'il pilotait des avions et qu'il aimait ça. Je pense que son père était pilote. Ç'a été un moment difficile», a admis l'attaquant des Canadiens, qui joue également au baseball et au softball durant l'été.

Partisan des Jays depuis toujours, Gallagher n'a pas hésité une seule seconde lorsqu'on lui a demandé où il situait Halladay dans sa liste de joueurs préférés à vie.
«Il est là, tout en haut. Il était la raison pour laquelle j'allumais la télé pour regarder le baseball quand j'étais enfant. C'était le meilleur joueur de mon équipe favorite, alors chaque fois qu'il lançait, je m'assurais que la télévision soit allumée pour que je puisse le voir. Les Jays n'étaient pas si bons dans ce temps-là, mais je pense qu'il a été un des meilleurs joueurs de la ligue pendant quelques années. Soir après soir, lorsqu'il était sur le monticule, on savait que les Jays avaient une chance de gagner et que Halladay serait compétitif, qu'il allait se battre. J'ai toujours aimé le regarder jouer quand j'étais jeune», a raconté le hockeyeur de 25 ans.
La hargne, le côté battant, c'est ce qui a le plus marqué Gallagher.
«Il a lancé plusieurs matchs complets. Je me souviens à quel point il bataillait. C'était excitant de le voir jouer. Une fois à Philly, je me souviens évidemment de son match parfait, de celui sans point ni coup sûr en séries. Il a eu une carrière exceptionnelle. C'est difficile à prendre qu'on le perde aussi jeune, a poursuivi le numéro 11.
«C'est ce que je vais me rappeler de lui comme joueur de baseball, le nombre de fois où il a lancé pendant neuf manches, complété des matchs, et ce, souvent même s'il ne gagnait pas. Mais il était toujours là à se battre, à donner une chance à son équipe de l'emporter. Manche après manche, il se présentait et donnait tout. Comme fan et athlète pratiquant un autre sport, c'est quelque chose qu'on apprécie.»

Gallagher n'a jamais eu la chance de rencontrer son idole. Mais il a pu le voir lancer en personne à Toronto. Au fil du temps, l'Albertain a aussi eu la chance d'en apprendre sur le rôle que Halladay jouait à l'extérieur du terrain. C'est aussi un aspect qui l'a marqué.
«Tout ce qu'on entend sur lui, ça nous dit que c'était un vrai bon gars à avoir dans son entourage, quelqu'un qui se souciait des autres. Ce qu'il a fait sur le terrain, c'est une chose - il sera probablement intronisé au Temple de la renommée -, mais ce qu'il a fait à l'extérieur du terrain, combien de joueurs se sont levés pour dire à quel point il était prêt à faire n'importe quoi pour les aider, la différence qu'il a faite loin du monticule, c'est l'impact qu'il a eu, a souligné l'actuel meilleur buteur du Tricolore.
«Il a aidé tellement de coéquipiers à devenir de meilleurs joueurs et de meilleures personnes, c'est l'héritage qu'il laissera, avec évidemment le souvenir d'avoir été un des meilleurs joueurs que le baseball n'ait jamais vu», a conclu Gallagher.