Parlant des «meilleurs», d'après toi, quel a été le meilleur combat de ta carrière?BH : Probablement celui que j'ai eu face au British Bulldog au Stade Wembley à «Summerslam» en 1992, simplement à cause de l'époque, de l'expérience et de la foule. Deux gentils s'affrontaient, ce qui est plutôt rare. Si vous regardiez ce combat aujourd'hui, vous verriez que les 82 000 spectateurs étaient rivés à chacun de nos mouvements, du début à la fin. C'était dramatique et les partisans étaient plongés dans l'action. Lorsque je regarde ce combat aujourd'hui, je regarde ces partisans et je me dis qu'il n'en existe plus comme eux de nos jours. Ça représente tout ce qui est bon dans la lutte professionnelle. Toutes ces choses que des films comme «Le Lutteur» n'ont pas réussi à capter, c'est la réflexion opposée. Selon moi, c'est là que la lutte est à son meilleur. Je me souviens qu'une fois alors que j'étais dans un bar sportif de Cleveland avec des journalistes sportifs et nous discutions de la lutte professionnelle, j'ai demandé au barman de syntoniser «Summerslam» à la télévision. Je ne me souviens pas qui était à l'œuvre, mais c'était un chef-d'œuvre comme combat de lutte. J'ai pris part à quelques combats que je crois être des chefs-d'œuvre dans un sens. Comme celui face à Steve Austin à «Wrestlemania 13», c'était comme un combat du UFC. Nous changions de rôle et de type de combat continuellement. Il était si obscène et j'étais tellement vicieux. C'était réalisé à la perfection et on en parle encore aujourd'hui. Ce combat est un de mes très, très bons moments. Même le «Iron Man match» que j'ai eu face à Shawn Michaels a été l'un des combats les plus difficiles auquel j'ai participé. Je ne sais pas si quelqu'un pourra faire mieux. Shawn Michaels était un excellent lutteur ce soir-là et je crois que sur plusieurs aspects, nous avons présenté le meilleur combat de tous les temps.
Qui a été l'adversaire le plus coriace que tu aies eu à affronter?BH : Probablement l'«Undertaker». C'est difficile à dire. Peut-être «André le Géant». J'ai affronté André en Italie une fois. Je ne l'ai pas battu, mais j'ai résisté honorablement! (rires) Je me souviens qu'il s'est mis debout sur mon ventre et qu'il a posé un pied sur moi alors que j'étais allongé sur le tapis. Je l'ai vu sur la corde du haut, sachant très bien ce qui suivrait puisque je l'ai déjà vu faire sur des millions d'autres lutteurs. J'ai alors pris une bonne respiration pour endurer la douleur et lui montrer à quel point j'étais un dur. On aurait cru qu'un éléphant s'était assis sur moi, je n'en revenais pas. Il a été sur mon ventre pendant deux secondes et je me disais que s'il ne s'enlevait pas immédiatement, j'allais mourir. En réalité, c'était un grand athlète, un grand lutteur et un vrai professionnel. Il est l'un des plus grands lutteurs de l'histoire.
Les rythmes électrisants de guitare de ta musique de présentation sont légendaires. À l'exception de la tienne, quelles autres musiques de lutte sont tes favorites?BH : Je me souviens du gong dans la musique de l'«Undertaker», ça me rappelle de bons souvenirs. Je l'ai toujours apprécié et nous étions proches. Steve Austin en avait une bonne. Je ne sais pas si c'était de la musique, mais son intro avec le bruit de fracassements de verre était bonne. Et pour des raisons sentimentales, j'aimerais entendre celle de mon frère Owen. Il en a toujours eu une amusante.