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MONTRÉAL - Éric Gélinas prend tous les moyens pour profiter de la chance qui lui est offerte.

À son deuxième match dans l'uniforme tricolore jeudi soir face aux Devils du New Jersey - après avoir donné ses premiers coups de patin en bleu, blanc et rouge lundi dernier à Québec - le seul joueur du camp sur un essai professionnel s'est mis en évidence grâce à son meilleur atout : son puissant lancer frappé.
Le défenseur de 6 pi 4 po et 205 livres s'est ainsi donné des airs de Shea Weber en deuxième période, en décochant un boulet de la pointe qui n'a donné aucune chance au gardien Keith Kinkaid, alors que le Tricolore évoluait avec l'avantage d'un homme.

«Mon tir, c'est l'un de mes meilleurs atouts. J'ai obtenu plusieurs chances de marquer sur le jeu de puissance, et plus tard sur le 5-contre-3. C'est toujours bon d'en profiter», a confié Gélinas, unique marqueur des Montréalais dans la défaite de 4 à 1 aux mains des Devils du New Jersey.
«Ç'a fait du bien lorsque la rondelle a finalement trouvé le fond du filet.»
Ç'a fait du bien, mais est-ce que ce sera suffisant pour impressionner la direction et lui permettre de gagner un poste permanent à la ligne bleue du Tricolore?
«Ce n'est jamais assez. Tu dois recommencer chaque fois, spécialement dans ma situation, sans contrat, a admis Gélinas, qui pouvait compter sur quelques amis et membres de la famille dans les gradins du Centre Bell.
«C'est un travail en continu, mais je crois que ça s'en va dans la bonne direction, donc je dois simplement continuer à travailler fort.»

Sans vouloir entrer trop en détails dans son évaluation du défenseur, Claude Julien a indiqué que s'il continuait à jouer des matchs, c'est qu'il était encore «dans le mix».
«Il bouge bien la rondelle en sortie de zone. Je regarde comment il se comporte quand il y a une attaque qui s'en vient vers lui, ses pivots, toutes ces choses, a mentionné Julien, qui a utilisé le Franco-ontarien pendant 21 min 11 s, le deuxième plus haut total chez les arrières des Canadiens, derrière Jeff Petry.
«Il y a surement toutes sortes de raison pourquoi il était dans les rangs mineurs l'an passé, mais ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas jouer dans la LNH, parce qu'il a joué dans la Ligue nationale. Je continue de l'évaluer.»
Gélinas, de son côté, sait ce qui le ramènera dans la grande ligue… et ce ne sont pas seulement les statistiques.
«Je ne regarde pas vraiment les statistiques. Je suis dans cette situation [en essai professionnel] parce que j'ai des choses à améliorer. Je travaille là-dessus. Les buts et les statistiques, c'est du bonus, du bonbon pour moi. Mais ça fait toujours du bien quand même», a-t-il conclu.