Voici une brève explication des illustrations figurant sur les écussons placés sur les épaules :
Trois ours : les Atikamekws font partie du clan des ours. Les clans, souvent identifiés par des noms d'animaux, ont historiquement été employés par de nombreux groupes de langue algonquienne en Amérique du Nord pour déterminer les rôles de chacun dans les occupations traditionnelles, les relations intertribales et les mariages. Chaque animal totem représente une branche centrale de savoir et de responsabilité essentielle au fonctionnement de la société. Le clan de l'ours est traditionnellement composé de guerriers et de cueilleurs de plantes médicinales, chargés de la protection et de la guérison de leur peuple. L'ours est aussi un symbole de courage et de respect pour l'ensemble des Premières Nations.
Feu sacré [kitci ickote] : cérémonie au cours de laquelle une porte spirituelle est ouverte et où l'on est réuni avec ses ancêtres. C'est l'occasion de faire des remerciements, des offrandes et des prières, et d'écouter les enseignements. Le feu est généralement utilisé pour aider à guérir, unifier ou rassembler les gens.
Quand les Canadiens ont contacté Ottawa pour qu'elle entreprenne le projet, l'idée d'avoir le rouge comme couleur principale est rapidement devenue une priorité.
La couleur rouge représente les peuples autochtones, la spiritualité et la naissance.
« J'ai immédiatement envisagé d'utiliser différents tons de rouge. Le mot "Mikwacin" a une forte connotation dans la langue atikamekw. C'est la couleur du sang. Son sens est profond. Lorsqu'on demande à quelqu'un : "Ki mikwin a?", on leur demande : "Te rappelles-tu? Est-ce dans ton sang?", a précisé Ottawa. C'était important pour moi d'utiliser la couleur rouge parce qu'elle représente beaucoup. Elle représente l'idée d'avoir quelque chose dans son ADN. »
Le concept du chandail monochrome est d'ailleurs inspiré d'une technique artisanale plutôt unique pour laquelle la nation atikamekw est réputée, qui consiste notamment au prélèvement d'écorce de bouleau servant à la confection de divers objets, tels que des canots et des paniers.
Ce savoir-faire ancestral a valu à la Nation Atikamekw le surnom de « peuple de l'écorce ». Plusieurs formes d'art autochtone peuvent être employées pour enjoliver ces objets artisanaux, comme le mordillage et le raclage, qui consiste à gratter la surface de l'écorce afin de créer des dessins géométriques contrastants, auxquels on ajoute souvent des motifs floraux ou animaliers.