Kotkaniemi : « Je m'attendais à ce que Montréal me choisisse »
Après avoir rencontré la direction des Canadiens au camp de dépistage 2018 de la LNH, Jesperi Kotkaniemi espérait que Montréal devienne bientôt sa ville d'adoption
par Matt Cudzinowski. Traduit par Visionnaire Communications. @CanadiensMTL / canadiens.com
MONTRÉAL - Jesperi Kotkaniemi n'oubliera jamais son expérience culinaire avec la direction des Canadiens en marge du camp de dépistage 2018 de la LNH à Buffalo.
« C'était un peu bizarre, lance Kotkaniemi en riant. Certains ont tenté de blaguer avec moi un peu. Je n'étais pas certain quand c'était une blague et quand ce n'en était pas une. Ils avaient le visage impassible tout le temps. Je n'étais pas certain s'il fallait que je réponde ou pas. »
Heureusement pour le joueur de centre finlandais, une bouée de sauvetage sous la forme du Dr David Scott - le conseiller du club en matière de psychologie du sport - était tout près et était disposé à lui donner un coup de main.
« Il était assis de l'autre côté de la table, a indiqué Kotkaniemi en souriant. Il me faisait signe quand il fallait répondre et quand il valait mieux ne rien dire. »
Plus tôt dans la journée, le jeune attaquant a été ainsi cuisiné par le personnel du club sur une variété de sujets dans le cadre d'une entrevue plus formelle.
Il s'agit d'une des « 25 ou 26 » rencontres auxquelles Kotkaniemi se souvient d'avoir participé durant son séjour dans l'Ouest de l'État de New York.
« La réunion s'était plutôt bien déroulée, rappelle Kotkaniemi. Je savais avant la réunion qu'ils étaient à la recherche d'un joueur de centre, alors j'ai pensé que ça pourrait être moi. J'ai essayé d'être vif d'esprit quand je suis allé les voir. Je savais que ça s'était bien passé et ils étaient plutôt à l'aise avec moi. »
La portion entrevue de l'événement annuel a quand même donné du souci à l'athlète originaire de Pori, une communauté côtière située à moins de 250 km au nord-ouest d'Helsinki. Il a toutefois réussi à garder le contrôle de ses émotions avec l'aide de certains de ses compatriotes.
« Je suis allé à Buffalo avec Rasmus Kupari et Sampo Ranta. J'ai passé pas mal tout mon temps libre avec ces gars-là, raconte Kotkaniemi. Nous parlions des rencontres que nous avions déjà eues. C'était bien d'entendre ce que les autres équipes leur avaient dit et de savoir à quel genre de personnes à qui on allait parler. »
Quand le tour de Kotkaniemi est venu d'afficher ses habiletés physiques, il a cherché tout autant à rester alerte et concentré.
Avec le recul, il a réalisé que le fait que les tests physiques effectués au HarborCenter aient eu lieu devant public ne l'a pas distrait du tout.
« C'est un peu comme durant les matchs. Tu oublies pas mal la foule et tu te concentres tout simplement sur ce que tu fais », souligne Kotkaniemi, qui se sentait bien préparé à effectuer les tests demandés en raison du type d'entraînement auquel il s'est adonné chez lui en Scandinavie. « En Finlande, nous nous entraînons beaucoup, nous courons beaucoup et nous levons des poids davantage qu'ici en Amérique du Nord, donc j'étais prêt quand je suis arrivé ici. C'était bien. »
Il ne faut toutefois pas se surprendre, par contre, qu'il aurait préféré ne pas passer certains des tests prévus si on lui avait laissé le choix.
« Je n'ai jamais été un très grand amateur des tests de vélo, VO2 max et Wingate. Disons simplement que ce ne sont pas mes favoris, dit Kotkaniemi. Mais ça fait partie de notre travail. Nous les faisons chaque
année. »
Près d'un an plus tard…
Près de 12 mois se sont écoulés depuis que Kotkaniemi a pris part au camp de dépistage de la LNH, et tellement de choses sont arrivées depuis.
Video: Le 1er jour de Kotkaniemi dans l'uniforme tricolore
« Le temps file à chaque jour », remarque Kotkaniemi, qui allait ensuite être repêché au troisième rang par les Canadiens en juin dernier à Dallas et accéder au grand club à la suite du camp d'entraînement. « Ça va vite. »
Il a toutefois reconnu que ses patrons actuels l'ont déstabilisé l'été dernier au Texas quand deux des principaux espoirs - Andrei Svechnikov et Filip Zadina - ont été invités à souper à l'hôtel de l'équipe avant la première ronde.
Video: Le Tricolore rencontre Zadina et Svechnikov à Dallas
« Je m'attendais à ce que Montréal me choisisse. Du moins, je l'espérais, a conclu Kotkaniemi. Avant le repêchage, vous avez affiché les photos du souper avec les autres espoirs, alors je me demandais ce qui se passait. Mais ça s'est bien terminé. »
Effectivement.