Jake Evans prend ses aises
L'attaquant Jake Evans continue à prendre du galon avec le Rocket de Laval
par Pierre-Antoine Mercier @CanadiensMTL / canadiens.com
LAVAL - L'espoir des Canadiens Jake Evans semble avoir retrouvé son rythme de croisière avec le club-école après avoir été incommodé par des symptômes de commotion cérébrale.
Le joueur de centre avait quitté la Place Bell le 7 septembre dernier sur une civière après avoir été victime d'une mise en échec du défenseur Jonathan Aspirot des Sénateurs d'Ottawa lors du tournoi des recrues.
Evans, finaliste au trophée Hobey Baker en 2018 remis au meilleur joueur du championnat universitaire de la NCAA, semble tout de même avoir retrouvé ses repères, ayant inscrit quatre buts et trois mentions d'aide lors des sept dernières rencontres du Rocket.
L'athlète de 22 ans originaire de Toronto croit que ses récents succès sont en partie dus à son entraîneur-chef Joël Bouchard.
« Un aspect important est que Joël ne cesse de me pousser dans le dos pour que je bouge mes pieds continuellement. », a expliqué le numéro 10 du Rocket. « Je dois continuer de travailler fort et les occasions de marquer vont continuer de se présenter. C'est ce que je fais depuis quelques matchs et les choses se sont bien passées. »
Evans mène d'ailleurs sa formation au niveau des buts avec cinq. Il affiche également un impressionnant taux de réussite sur ses lancers de 20%.
L'attaquant souhaite continuer son apprentissage tout en parvenant à aider son équipe à remporter des matchs.
« C'est ma première année ici. Je veux me concentrer sur ce que je peux apporter à cette équipe. », a expliqué l'attaquant qui compte neuf points en 15 parties. « Je veux m'améliorer en tant que joueur tout en aidant notre équipe. »
Une bonne progression
Preuve à l'appui, Evans pivote désormais le premier trio du Rocket en compagnie de Michael Chaput et Alex Belzile. L'entraîneur-chef du club-école aime la progression de son jeune joueur.
« On voit qu'il y a vraiment une grosse progression depuis le début par rapport à son investissement dans les trois zones. C'est un joueur qui a un bon sens du hockey qui prend beaucoup d'informations. », a noté Bouchard. « Il s'investit à 100%. Il est vraiment un bon gars avec une superbe attitude. Je ne lui cède pas un pouce, je suis dur avec et demandant, mais je vois le potentiel. »
Choix de septième ronde, et alors?
L'ancien capitaine de l'Université Notre Dame avait été un choix de septième ronde en 2014 par les Canadiens. Questionné par rapport à ce qu'un choix de septième tour devait faire pour atteindre la Ligue nationale, l'entraîneur-chef avait une opinion assez tranchée à ce sujet.
« Je crois que la journée du repêchage est le jour le plus surestimé dans le monde du hockey. Je crois que ça peut être une source de motivation pour certains, comme ça le fut pour moi, mais le repêchage ne veut pas dire grand-chose. », a affirmé Bouchard. « C'est trop tôt. Si l'on regarde dans le passé, il a toujours eu des surprises, que ce soit dans les dernières rondes ou l'inverse alors qu'un choix de première ronde peut ne jamais évoluer dans la LNH. »
L'ancien défenseur et instructeur a d'ailleurs tenu à préciser quelle est la recette magique.
« Ce n'est pas vraiment compliqué quand on pense à ça. Tu veux devenir un joueur de la LNH, tu as juste à être bon. Sois bon avec et sans la rondelle, sois un bon citoyen, travaille fort et écoute ton entraîneur, et tu joueras 15 ans dans la ligue. C'est ça la recette. », a expliqué Bouchard. « Que tu sois un choix de septième ronde ou de première, tu as juste à être bon. Tu dois faire un meilleur travail sur la glace que ton adversaire. »
Evans et le Rocket accueilleront d'ailleurs les Marlies de Toronto, mardi soir du côté de Laval.