Pour élaborer son concept, Amélie a dressé une liste des valeurs lui rappelant la communauté 2SLGBTQIA+, puis elle a compilé des mots-clés associés à l'univers du hockey, jusqu'à ce qu'émergent des thèmes communs qui pourraient permettre de joindre les deux. L'idée lui est vite venue d'illustrer une file de personnages, qui, tous unis par la main, formeraient le logo des Canadiens.
« Je trouvais que c'était une image forte, qui représentait bien plusieurs aspects qui sont au cœur de la communauté 2SLGBTQIA+, à commencer justement par ce sentiment d'appartenance à la communauté, mais aussi la diversité, la pluralité et l'intersectionnalité. »
Pour Amélie, le concept d'intersectionnalité renvoie à la notion « qu'un individu peut être plus qu'une chose ». L'approche intersectionnelle aide à reconnaître que certains groupes marginalisés au sein de la communauté 2SLGBTQIA+ - comme les personnes racisées, socioéconomiquement défavorisées ou handicapées - vivent différentes formes de discrimination, et que les acquis et les droits des uns ne sont pas partagés équitablement par tous.
Pour concevoir la palette de couleurs du chandail, Amélie s'est inspirée du Progress Pride Flag, une version plus inclusive et progressiste du drapeau de la Fierté redessiné en 2018 par Daniel Quasar. Des chevrons noir et brun pour inclure les personnes de couleur, de même que des lignes blanche, rose et bleu clair pour représenter les personnes trans, s'ajoutent au traditionnel arc-en-ciel, dans cette nouvelle mouture qui comprend désormais 11 couleurs.
Amélie s'est donné comme mission de toutes les inclure dans son design. « Si on s'attarde à l'illustration, on remarque que chaque personnage est unique, et qu'ils sont aussi tous de couleurs différentes. Mon but avec les personnages était de les rendre le moins genrés possible pour que quiconque puisse s'identifier à au moins l'un d'entre eux. C'était important pour moi que tout le monde se sente représenté. »