Jesperi_SanJose

SAN JOSE - Jesperi Kotkaniemi est un véritable pro depuis qu'il s'est joint à l'équipe des Canadiens en juin dernier.

On en a eu la preuve encore une fois alors que la recrue de 18 ans a réagi au fait d'avoir été laissé de côté mardi soir contre les Kings à Los Angeles.
« Je pense que c'est correct. Les gars ont bien joué hier soir », a déclaré Kotkaniemi, après la pratique mercredi après-midi au SAP Center. « Je pense que l'entraîneur sait ce qui est mieux pour moi. Il m'a dit qu'il a déjà fait ça avec les jeunes. Je lui fais confiance et je pense qu'il sait ce qui va m'aider. »
La décision de l'entraîneur-chef Claude Julien de ne pas faire jouer le centre finlandais avait pour but de lui donner un repos bien mérité à l'aube du sprint final de la saison régulière.
Alors que Kotkaniemi a indiqué qu'il « ne se sent pas trop fatigué » en ce moment, il accepte totalement la décision de Julien.
« Comme je l'ai dit à maintes reprises, c'est l'année où j'ai le temps d'apprendre. C'est ma première année ici, alors j'essaie de faire progresser les choses de la bonne manière », explique Kotkaniemi. « Je pense qu'ils m'ont bien géré jusqu'à présent. »

Kotkaniemi sur le fait de ne pas avoir joué à LA

Les statistiques du natif de Pori appuient certainement cette affirmation.
Kotkaniemi compte 11 buts, 32 points et un différentiel de plus-7 en 66 matchs, ce qui n'est pas trop mal pour un jeune homme qui n'a commencé à faire ses classes de ce côté-ci de l'Atlantique que l'automne dernier.
Reste à savoir si le numéro 15 des Canadiens reprendra sa place dans l'alignement jeudi soir pour un duel crucial face aux Sharks.
Au cours de sa conférence de presse qui a suivi la pratique, Julien n'était pas prêt à confirmer si Kotkaniemi serait de l'alignement au moment de la mise au jeu en Californie du Nord.
Il a fait partie des remplaçants lors des exercices en trio alors que Jordan Weal a maintenu sa place au centre, entouré de Jonathan Drouin et Joel Armia.
Accumuler les buts
Le capitaine adjoint Brendan Gallagher brille à nouveau cette année.
Avant le match de jeudi soir, l'ailier droit de 26 ans est sur une séquence de quatre matchs de suite avec au moins un but.
Son dernier but, contre Los Angeles, était son 30e de la saison 2018-19, marquant ainsi la deuxième année consécutive où il a atteint ce plateau impressionnant.

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Il faut noter que 26 de ces buts ont été marqués à cinq contre cinq.
Comment Gallagher explique-t-il son succès ? Il insiste que tout le crédit ne lui revient pas.
« Tu acquiers évidemment un peu d'expérience et tu comprends un peu mieux les choses, tu es probablement un peu plus détendu. Mais, comme pour tout, tu travailles dur pour y arriver », a décrit Gallagher. « J'ai été dans de bonnes situations, et je me sens plutôt chanceux d'avoir été entouré de grands esprits de hockey depuis mes débuts. Il faut continuer à apprendre de tous ceux qui sont autour de toi. J'ai joué avec de bons joueurs et j'ai eu de bons entraîneurs. Tu t'entoures de gens qui peuvent t'aider à t'améliorer tant que tu n'as pas atteint ton sommet, et tu continues à trouver des façons d'apprendre. »
Parmi les « bons joueurs » que Gallagher a cité en référence, il y a bien sûr Tomas Tatar et Phillip Danault, ses compagnons de trio actuels.
« Je pense qu'une grande partie de ce succès est dû aux personnes avec qui je joue. Pour la majeure partie de la saison, j'ai été avec Tuna et Phil. Ces deux gars sont des joueurs de hockey très intelligents », a fait valoir le vétéran de sept ans dans la LNH. « Ils font beaucoup de choses pour créer de l'espace pour leurs co-équipiers. J'aime jouer avec eux, et j'espère que ça va continuer. »

Brendan Gallagher à propos de sa saison productive

Quant à l'entraîneur de Gallagher, Julien ne pourrait être plus heureux de pouvoir compter sur Gallagher dans son équipe.
« Depuis que je suis ici, je sais que c'est un gars sur qui je peux compter à chaque match. Il est prêt à jouer. Son effort est toujours là. Comme je l'ai toujours dit, en tant qu'entraîneur, c'est plus facile, car quand on sait à quoi s'attendre de ses joueurs, un gars comme lui devient extrêmement important. C'est important non seulement pour les entraîneurs, mais aussi pour ses coéquipiers qui savent qu'ils peuvent compter sur lui », a déclaré Julien. « Tu dépends de lui à chaque match parce que tu sais qu'il se présente. C'est aussi simple que ça. »
Redressement du navire à San José
Les Canadiens remporteront-ils une victoire à San Jose pour la première fois depuis novembre 1999, ce jeudi soir ?
S'ils veulent atteindre cet objectif, ils ne peuvent pas se permettre de donner un élan hâtif à leurs adversaires de la conférence de l'ouest.
« Je pense que la clé, c'est le début du match », souligne Gallagher. « Dans nos bons matchs, où on a une chance de gagner, on réussit à survivre les 10 premières minutes. Dans les matchs où les choses ont dérapé, on encaisse des buts dans les 10 premières minutes, on prend des pénalités et on laisse leur jeu de puissance se mettre au travail. C'est encore plus important dans ce bâtiment. »
Néanmoins, Gallagher n'est pas vraiment en mesure d'expliquer pourquoi les Canadiens ont perdu 11 matchs consécutifs dans la Silicon Valley.
« Je ne pourrais pas te dire pourquoi. J'ai connu des matchs difficiles dans cet édifice. Pour une raison ou une autre, ça a été compliqué. On aimerait mettre un terme à tout ça », souligne Gallagher. « C'est une bonne équipe. Ça y est pour quelque chose. Ils le sont depuis longtemps. Une autre bonne raison de venir ici et de jouer du bon hockey. C'est bruyant. Ils créent beaucoup d'énergie. »
Comme Gallagher, Julien croit qu'un autre match difficile se dessine à l'horizon.
« Vous les regardez jouer, ils sont grands, ils sont forts, ils ont de l'expérience. Ils ont beaucoup de talent », a déclaré Julien, qui n'a pas encore décidé qui de Carey Price ou Antti Niemi sera devant le filet. « Ils ont une équipe qui va souvent au filet et ils sont extrêmement forts autour du but. Ça fait longtemps qu'ils connaissent du succès. Ils ont aussi des défenseurs qui appuient l'attaque et patinent bien. C'est une équipe bien équilibrée. »

Conférence de presse de Julien après la pratique