Eric Fleising - Shoresy

MONTRÉAL – Eric Fleising a peut-être un caractère plus doux et poli que celui du personnage principal au langage grossier de Shoresy, mais le Montréalais s'est néanmoins parfaitement intégré dans la quatrième saison de la série à succès, s'attirant notamment les éloges de l'acteur et comédien Jason Mantzoukas pour sa performance.

Nous nous sommes récemment entretenus avec l’acteur et cinéaste afin d’en apprendre davantage sur son expérience dans l’univers de Shoresy, sur sa collaboration avec l’ancien joueur des Canadiens Terry Ryan, sur l’importance d’inclure des dialogues en français dans une émission anglophone et sur son nouveau film, Older Every Day.

Veuillez noter que les questions et les réponses ont été modifiées à des fins de clarté et de concision.

Shoresy est devenu une série culte des deux côtés de la frontière et ailleurs dans le monde. Comment était-ce de se joindre à sa quatrième saison?

Dès le départ, ç’a été une expérience incroyable. Je suis tellement reconnaissant de participer à une bonne série de grande qualité, née au Canada, et qui peut rivaliser avec des émissions partout dans le monde. C’est vraiment un honneur de faire partie d’une série que les gens aiment et à laquelle ils réagissent positivement.

Parle-nous un peu de Caleb, ton personnage.

Caleb fait partie d’un groupe de quatre joueurs des Lakers, une équipe de niveau AAA à Sudbury, qui sont sur le point d'évoluer dans l’OHL. C’est l’entre-saison, et l’été à Sudbury est assez fou. Il y a beaucoup de distractions partout, donc une mère en particulier décide qu’ils doivent être plus encadrés avant d’aller dans l’OHL. Ils sont alors impliqués dans un système de jumelage avec nuls autres que les Blueberry Bulldogs de Sudbury. À travers la saison, on découvre l’importance du hockey : c’est plus qu’un simple sport.

Caleb est un gardien, et les gardiens tendent à être un peu bizarres ou énigmatiques. Y a-t-il un aspect chez toi qui te qualifiait pour le rôle?

Je me décrirais comme un gars bizarre. Dans le monde de Shoresy, et probablement dans la réalité aussi, les gardiens sont tous assez bizarres. C’est un trait que j’ai été heureux d’adopter davantage. Ce qui est le plus drôle, c’est que je n’ai pas auditionné pour jouer le rôle de Caleb, mais plutôt pour jouer celui de Jack, décrit en audition comme un genre de gars de hockey cool. J’ai essayé d'interpréter ma version de ça et ils ne m’ont même pas demandé de changer quoi que ce soit. Ils ont juste dit : « On t’offre le rôle du gardien bizarre. » Clairement, ils l’ont vu en moi. Peut-être que quelque chose dans mes yeux leur a révélé que j’étais étrange.

Tu es originaire de Montréal, une ville où la position de gardien est vénérée par les partisans. As-tu déjà admiré un gardien des Canadiens?

J’ai grandi dans l’ère [Carey] Price, donc assurément. J’ai admiré Price toute mon enfance et jusqu’à très récemment. C’est un pilier des Canadiens de Montréal.

Jason Mantzoukas t'a récemment lancé des fleurs pour ta performance, disant avoir trouvé Caleb très drôle. Qu’est-ce que ça t’a fait?

C’était surréel parce que j’ai grandi en regardant Jason Mantzoukas et je le considère comme l’un des comédiens les plus drôles qui soient. Je l’ai regardé dans The League et il a fait de brèves apparitions dans une tonne d’émissions de télé différentes. Il semble constamment en train de travailler et il a des goûts très raffinés en ce qui a trait au bon divertissement, à la bonne télé et aux bons films. Donc, déjà en partant, l’entendre parler de Shoresy aussi positivement m’a vraiment donné l’impression de faire partie d’un projet hors du commun. Puis, quand il a ajouté qu’il trouvait mon personnage particulièrement drôle, c’était juste surréel.

Peux-tu nous en dire un peu sur ta collaboration avec l’ancien joueur des Canadiens Terry Ryan?

Terry Ryan est peut-être l’humain le plus drôle que j’ai rencontré dans ma vie. Il a des histoires à n’en plus finir. C’est un gars vraiment énergique et accueillant. Ç’a été un réel plaisir de travailler avec lui et il est hilarant dans la série. C'est incroyable qu’il soit non seulement drôle dans la vraie vie, mais qu'il maîtrise aussi l’humour et qu’il l’utilise dans l’émission. Ses expressions de Terre-Neuve sont vraiment ressorties dans la quatrième saison.

Tu as également travaillé avec le Montréalais et ancien joueur de hockey professionnel Jonathan Diaby (JoDolo). Comment était-ce de travailler avec lui, et qu’est-ce que ça signifie pour toi que la série incorpore autant de dialogues en français?

C’est incroyable que Shoresy mette de l’avant le bilinguisme du Canada et que l’ensemble des acteurs comprennent Dolo. Tout le monde peut comprendre le français. [Diaby] est aussi un gars extraordinaire. Le fait qu’on vienne tous deux de Montréal nous a liés un peu. Il a aussi été très accueillant avec les quatre nouveaux gars. Ils nous ont tellement soutenus, donné des conseils... Ils ont même tenu une fête de recrues en notre honneur, une chose très « hockey » en soit. Ils ont tous été incroyables.

Tu viens de sortir ton premier long-métrage, Older Every Day, qui met en vedette un étudiant universitaire un peu perdu, qui retrouve sa voie en prenant soin du frère d’un ami après que ce dernier et ses parents aient péri dans un accident de voiture. Tu as porté plusieurs chapeaux au cours de la production, soit celui de scénariste, de producteur, de repéreur et de régisseur de distribution artistique, en plus d’incarner le rôle principal. Quelle perspective cette expérience t’a-t-elle amenée sur l’industrie?

En étant responsable de chacune de ces tâches, ça te fait assurément découvrir les perspectives de plusieurs rôles nécessaires dans la réalisation d’un film ou d’une série télé. En tant qu’acteur, c’est facile de perdre de vue et de ne pas apprécier à sa juste valeur tout le travail qui est fait avant ton arrivée. En réalité, la majorité du travail est faite en amont de la production. Découvrir toute la préparation qui va dans un projet m’a permis de beaucoup mieux apprécier la production cinématographique.

Eric Fleising - Older Every Day

Quel message souhaites-tu transmettre à travers cette histoire?

Je pense que c’est important d’ouvrir son cœur aux autres. On ne sait pas ce que les autres vivent, et on ne sait pas non plus la joie qu’une personne peut amener dans notre vie en entrant dans celle-ci.

Je pense que, dans la vie, il y a des périodes tragiques, mais la vie en général n’est pas une tragédie. Il y a des moments cocasses partout. Je pense que je voulais montrer une histoire dans laquelle un personnage vit une période difficile, mais où il rit quand même, fait des blagues et est bizarre à travers tout ça, car c’est ça, la vie.

Vous pouvez visionner la quatrième saison de Shoresy sur Crave. Le film Older Every Day est quant à lui disponible sur demande sur des plateformes de diffusion comme Bell Télé sur demande.

Crédits photo : Shoresy – Crave; Older Every Day – Eric Fleising

Contenu associé