Bouchard-conf-FR

MONTRÉAL - Joël Bouchard a pris le temps de discuter avec les médias, lundi.

L'entraîneur-chef du Rocket de Laval a discuté de plusieurs sujets, du développement des jeunes joueurs à l'annulation des activités de la saison régulière et des séries éliminatoires dans la LAH en raison de la pandémie de la COVID-19.

Voici quelques extraits de sa séance de questions-réponses.

Question de Martin McGuire, Cogeco Média

On a eu l'occasion de voir quelques joueurs que tu as dirigés avec les Canadiens. Je pense à Jake Evans, Ryan Poehling et Jesperi Kotkaniemi. Ce sont des espoirs importants pour l'équipe. Parmi les principaux espoirs, est-ce qu'il y en a qui frappe à la porte à l'aube d'une prochaine saison?

Premièrement, il s'agit d'une bonne nouvelle. Je pense que Cale Fleury a également fait du bon travail en début de saison. Le jeune Otto Leskinen avait aussi été rappelé. Cayden Primeau avait aussi très bien fait. Depuis environ deux ans, on a des gars qui ont été repêchés et développés par l'organisation. Ce sont tous des joueurs avec un potentiel de la Ligue nationale. Évidemment, je pense que Evans l'a prouvé en fin de saison. C'est aussi le cas du jeune Fleury, Primeau et Kotkaniemi. C'est le fun de savoir qu'on a ce groupe de joueurs. Je me souviens lorsque je suis arrivé au sein de l'organisation, on n'avait malheureusement pas ce genre de discussion. On allait signer des joueurs à gauche et à droite pour remplir l'équipe de la Ligue américaine. Maintenant, on semble avoir une certaine routine dans la façon qu'on fait les choses. Évidemment, ça prend du temps de développer des joueurs qu'on a repêchés et qu'on aime. La bonne nouvelle, ce sont des joueurs qui vont avoir un impact à long terme pour l'organisation.

Question de Jean-François Chaumont, Le Journal de Montréal

J'ai une première question au sujet de Ryan Poehling. C'est un jeune homme qui disputait sa première saison en carrière dans la Ligue américaine. Il avait beaucoup d'attentes sur ses épaules. En termes de statistiques, ce ne fut pas extraordinaire. 13 points en 36 matchs. De ton oeil d'entraîneur, qu'est-ce que tu as retenu de la saison recrue de Ryan Poehling avec le Rocket de Laval?

Les attentes sont toujours différentes entre les médias, les entraîneurs et les organisations. Ryan a connu des débuts fracassants lors de son premier match. Je suis certain que tout le monde s'en souvient. Ce fut un beau moment de hockey. Il n'y avait pas de prix pour voir un jeune homme réaliser cet exploit. Ceci étant dit, il est arrivé avec nous chez les professionnels à titre de recrue. Il avait joué dans le circuit universitaire américain et il n'avait pas raflé tous les trophées. On savait qu'il y avait un cheminement. L'adaptation professionnelle est différente pour tout le monde. On utilisait Ryan dans tous les aspects du jeu. Je me souviens de Jake Evans lorsqu'il est sorti des rangs universitaires, il était plus vieux que Ryan et il avait une feuille de route assez impressionnante, étant le capitaine pour Notre Dame. J'ai tout de même fait beaucoup de travail avec Jake. C'est tout à son honneur de s'être développé de la sorte lors de ses deux saisons avec moi. Dans le cas de Ryan, il a vécu une expérience qui n'a pas de prix. Il a joué des matchs dans la Ligue nationale et il a joué dans la Ligue américaine. Il a connu de bons moments dans la LAH, mais aussi des moments plus difficiles. Mais ça fait partie du processus d'apprentissage. Il a réussi à faire des stages dans la LNH à deux reprises. Malheureusement, pour vous les journalistes qui ne l'ont pas vu beaucoup jouer en fin de saison, ses dernières performances avant de se blesser ont été très bonnes. Ça prend souvent du temps au joueur afin de s'adapter. Pour lui, c'est un changement de vie, de calibre et de style de jeu entre le niveau universitaire. Les insuccès sur les feuilles de statistiques sont simplement un concours de circonstances. Je suis vraiment content de ses derniers matchs avec nous. Il a accumulé beaucoup de millage cette saison et je suis convaincu que ça va payer à long terme.

Ma deuxième question concerne Jesperi Kotkaniemi. Lors de sa saison recrue, on parlait d'une lune de miel. Il avait déjoué les plans et il était parvenu à jouer avec les Canadiens à l'âge de 18 ans. Il a frappé un mur lors de sa deuxième saison avec un retour dans la Ligue américaine. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire à propos de son potentiel à long terme et si tu devais rassurer plusieurs gens qui sont inquiets en ce qui a trait Kotkaniemi?

On doit mettre les choses en perspective. Il a été blessé en début de saison avec les Canadiens. C'est difficile pour un jeune joueur de gérer les blessures. Ça fait partie du cheminement. La Ligue nationale est une Ligue de performance et la LAH est une Ligue de développement. Claude a un travail à faire sur les performances de l'équipe et malheureusement, lorsqu'un joueur se blesse, c'est difficile de réintégrer l'alignement et de retrouver son jeu, surtout lorsqu'il s'agit d'un jeune joueur. Je vais te parler de son cheminement avec le Rocket. Je me suis assis avec et on a regardé des séances vidéos. Je l'ai laissé s'exprimer. On a essayé de trouver des pistes de solution. Il avait une très grande ouverture d'esprit. Honnêtement, j'ai adoré travailler avec lui. Selon moi, il a beaucoup progressé dans certains détails du jeu. Malheureusement, il s'est blessé lorsqu'il jouait son meilleur hockey. Il était dominant dans certains aspects du jeu. J'ai vu qu'il était investi dans ce qu'on voulait lui apprendre et c'est très encourageant. Il a embarqué à 100% dans ce qu'on voulait faire.

Question de Raphaël Doucet, 91,9 Sports

Noah Juulsen a joué seulement 13 matchs. Es-tu confiant de le voir à 100% lors du camp d'entraînement des Canadiens en septembre prochain?

C'est une bonne question. On a beaucoup d'empathie pour Noah. Il a fait face à l'inconnu et la souffrance en raison de son problème de maux de tête. Ce n'est pas quelque chose de plaisant. Je suis content que tu poses la question. Oui, il a joué 13 matchs, mais pour moi ce qui est important, c'est le chiffre un. Il a été en mesure de jouer un match avant la pause. Ce match fait toute la différence. Si on avait arrêté la saison avant qu'il puisse jouer ce match, il y aurait probablement eu un certain doute dans sa tête. Il a eu la chance de jouer un match et il a d'ailleurs été excellent. Pour moi, ce fut le meilleur match qu'il a joué avec le Rocket depuis deux ans. Il était confortable. Je voyais lors des entraînements qu'il était de retour au Noah que je connaissais. Le fait d'avoir disputé ce match lui permet de dire tout est possible. Je lui ai parlé la semaine dernière et il se sent très bien. Il n'y a rien qui a changé. Il était vraiment heureux d'avoir été en mesure de jouer ce match. Je suis très positif pour la suite des choses dans le cas de Noah.