Tatar season recap

MONTRÉAL - C'est un scénario qui se répète chez plusieurs joueurs des Canadiens, mais il n'y a pas tant de joueurs du groupe qui ont connu un revirement aussi imposant en 2018-2019 que Tomas Tatar.

Se joignant à une troisième équipe en sept mois, Tatar est devenu un membre du Tricolore dans le cadre de la méga-transaction avec les Golden Knights de Vegas qui impliquait aussi l'espoir Nick Suzuki en retour de l'ancien capitaine Max Pacioretty. Sentant possiblement la préoccupation des partisans qui perdaient un marqueur de cinq saisons de 30 buts, Tatar, qui a amassé 29 buts avec les Red Wings de Detroit en 2014-2015, sa meilleure saison en carrière, a dit à son arrivée qu'il espérait « peut-être » atteindre le cap des 30 buts.
Il n'a pas perdu de temps avant de se mettre au travail, marquant ses deux premiers buts dans l'uniforme des Canadiens (en plus d'une mention d'aide) à son sixième match de la saison, avant de connaître une autre sortie de trois points deux soirs plus tard. En novembre, l'ailier slovaque menait les Canadiens avec sept buts et il a été à égalité en tête du groupe pour les passes (5) et les points (7) au mois de janvier.

PIT@MTL: Tatar touche la cible de l'enclave

PIT@MTL: Tatar récidive en avantage numérique

Bien sûr, Tatar n'a pas tout fait tout seul. L'entraîneur-chef l'a jumelé à Phillip Danault et à Brendan Gallagher, et ce trio est resté ensemble pour la majeure partie de la saison, formant le premier trio et marquant 42 des 249 buts de l'équipe cette saison. Les 39 buts qu'ils ont marqué en situation à forces égales ont placé le trio au cinquième rang de la LNH devant des gars comme Brayden Point, Nikita Kucherov et Tyler Johnson de Tampa Bay, puis Alexander Radulov, Jamie Benn et Tyler Seguin de Dallas.

MTL@CGY : Tatar capitalise sur le jeu de Gallagher

Il n'a pas fallu longtemps à Gallagher de reconnaître ce que Tatar apportait au jeu.
« Il travaille vraiment dur. Il remporte les batailles pour la rondelle et il crée des deuxièmes occasions », a indiqué Gallagher à propos de son nouveau compagnon de trio en matchs préparatoires. « Il veut gagner. Il est facile de jouer avec lui. Les gars qui travaillent dur et qui veulent rivaliser sont des gars avec qui tu désires te retrouver sur la patinoire. Jouer avec Phil et lui maintenant facilite vraiment mon travail. »

MTL@DET : Tatar se défait d'un défenseur et marque

Revenant sur la dernière saison, Tatar réalise qu'il a non seulement créé une synergie avec ses nouveaux coéquipiers sur la patinoire, mais aussi de solides liens personnels avec eux à l'extérieur.
« J'en suis vraiment reconnaissant. Depuis le premier jour, l'entraîneur m'a donné la chance de jouer avec Gally et Phil et je crois que nous avons bien cliqué ensemble et nous nous avons tout de suite ressenti que ça fonctionnait bien entre nous », partage Tatar qui a disputé son 500e match en carrière dans la LNH avec une autre soirée de trois points, le 23 mars contre les Sabres de Buffalo. « Je crois avoir joué 70 matchs avec ces gars et on se parle beaucoup sur la patinoire, ce qui est utile. Nous sommes aussi de très bons amis à l'extérieur de l'aréna. »
Une fois la poussière retombée sur cette première saison dans la métropole québécoise, Tatar se trouvait à cinq buts de son « objectif » de 30 buts, mais les partisans des Canadiens étaient tous très heureux de l'incidence de son arrivée sur les succès de l'équipe. Après tout, il a conclu la campagne avec des sommets personnels pour les mentions d'aide (33) et les points (58), le différentiel (+21) et les tirs bloqués (30). Sa production de 25 buts lui ont aussi conféré le troisième rang de l'équipe derrière Gallagher et Max Domi.
Grâce à ce total, Tatar et Domi (28 buts) sont devenus seulement la quatrième paire de coéquipiers à chacun marquer 25 buts ou plus à leur première saison à Montréal. Ils sont aussi seulemement la troisième paire de coéquipiers à prendre les deux premiers rangs des marqueurs de l'équipe à leur première campagne avec les Canadiens.

En voiture avec Max Domi et Tomas Tatar

Comme c'est le cas de plusieurs joueurs des Canadiens qui ont connu leur meilleur saison en carrière en 2018-2019, le défi sera maintenant de refaire le coup, voire de faire mieux encore! Tatar n'offrait aucune garantie de cela au moment de vider son casier dans le vestiaire au début du mois d'avril, mais il a certainement un plan d'action en tête.
« Le but est de rentrer chez moi, de me détendre et de profiter du congé, puis de me remettre au travail avec acharnement. Il y a certaines choses sur lesquelles on a le contrôle comme joueurs », explique Tatar, qui a admis avoir apporté quelques changements, sans spécifier lesquels, dans sa routine de saison morte qui a contribué à son rebond positif cette saison. « Je ne peux pas promettre que la saison prochaine se produira de la même façon, mais je vais tout faire pour être prêt à contribuer autant aux succès de notre équipe. »

Tomas Tatar à propos de sa première saison à Montréal

Le joueur de 28 ans qui représentera la Slovaquie au Championnat du monde de l'IIHF dans son pays natal a déjà aidé son équipe à sa première saison et il a aussi pris le temps de reconnaître combien l'organisation et le marché l'avaient aidé à un moment critique de sa carrière. »
« Honnêtement, si vous me posez la question, je n'ai que des choses positives à dire. Je crois que les médias ont été bons à notre endroit. Rien n'explique à mes yeux pourquoi un agent libre sans restriction ne viendrait pas chez nous. Ils bénéficieraient de la qualité du club et de l'intérêt de la population pour le hockey ici, raconte-t-il. Les joueurs qui nous ont affronté nous ont dit que nous étions une équipe rapide et très jeune alors il y a vraiment un bel avenir qui se dessine pour nous. »