Byron season recap

MONTRÉAL - Jetez un coup d'œil à la fiche des Canadiens cette saison avec ou sans Paul Byron dans l'alignement et vous comprendrez ainsi son importance.

Byron a disputé que seulement 56 rencontres cette saison en raison des blessures et d'une suspension de trois matchs. (Il a aussi raté la dernière partie de la saison par mesure préventive.)
Avec la présence du rapide attaquant dans la formation, les Canadiens ont présenté un dossier de 33-19-4, ce qui représente un pourcentage de victoire de 58,9%, une récolte de 70 points sur une possibilité de 112 ainsi qu'un pourcentage de points récoltés de 62,5%. Durant les 26 matchs que les Canadiens ont dû se débrouiller sans les services de Byron, la formation montréalaise a présenté une fiche de 11-11-4 (42,3%) et n'a récolté que 26 points sur une possibilité de 52 (50%).

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Ces chiffres sont particulièrement intéressants en raison d'une campagne interrompue par les blessures. Byron, qui avait atteint la barre des 20 buts à chacune de ses deux saisons précédentes, n'a peut-être pas connu autant de succès offensif en 2018-2019, mais il a quand même eu un impact significatif sur la récolte de 96 points de son équipe.
Les 56 matchs que Byron a disputés représentent 68,3% des 82 parties de la saison. Durant ces 56 rencontres, les Canadiens ont inscrit 171 de leurs 249 buts cette saison, ce qui représente 68,7% du total de filets marqués. Byron a été tenu à l'écart de l'alignement durant 31,7% du calendrier régulier du Tricolore et l'équipe n'est parvenue qu'à inscrire 31,3% de son total de buts durant ces matchs.

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Si la présence de Byron a amené une production offensive légèrement plus importante à l'échelle de l'équipe que lorsqu'il ne jouait pas, la différence est encore plus palpable du côté défensif: les Canadiens ont alloué 61% de leurs buts contre eux alors qu'il était dans la formation et 39 % lorsqu'il était à l'écart. Bien sûr, dans un sport d'équipe, un joueur ne serait probablement pas le seul facteur responsable d'un changement d'efficacité en offensive et en défensive, mais il convient de noter néanmoins que, proportionnellement, le Tricolore était beaucoup plus efficace avec lui que sans lui.
Étant donné que nous connaissons la polyvalence de Byron, il n'est pas exagéré de suggérer qu'il y a une corrélation à ce chapitre. L'argument devient plus important quand on y ajoute le fait que la moyenne de temps de jeu de 1min23s par match de Byron en désavantage numérique était le troisième plus haut total parmi les ailiers de l'équipe (qui sont classés séparément de tous les attaquants, étant donné qu'ils sont déployés pour leur jeu défensif et non pour leur capacité à gagner des mises au jeu comme le font les centres.)

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Il est clair que Byron et les Canadiens auraient préféré qu'il participe à la totalité du calendrier.
« Lorsque Paul Byron fait partie de notre alignement, cela fait une énorme différence », a déclaré l'entraîneur-chef Claude Julien après le retour au jeu de Byron, blessé au poignet, lors de son 400e match dans la LNH en février dernier contre Columbus. « C'est un bon patineur qui met les défenseurs sur les talons à chaque soir, qu'il s'agisse de l'échec avant, de la récupération des rondelles ou de patiner pour recevoir une passe. Les joueurs comme ça rendent les défenseurs des autres équipes nerveux. C'est ce que Paul apporte à notre équipe chaque soir qu'il joue. »

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Pour sa part, le vétéran de neuf ans, qui a d'ailleurs égalé sa meilleure séquence en carrière avec six matchs consécutifs avec au moins un point lors de son 400e match en carrière dans la LNH, a pris son mal en patience et s'est servi de cette motivation pour s'assurer qu'il était au sommet de son art chaque fois qu'il était sur la glace.

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« Je pense que j'ai été un peu malchanceux avec les blessures [cette saison]. Mais ces dernières années, j'ai été plutôt en bonne santé. Et dans ce sport, c'est un peu ce qui se passe: il y a tellement d'usures, beaucoup de voyages, et nous travaillons fort tous les jours en entraînement; c'est dur pour le corps », a déclaré Byron, qui a marqué 15 buts et 31 points en plus de terminer avec un différentiel de +16. « Mais j'ai toujours su que, peu importe la blessure, quand je reviendrais dans la formation, je m'assurerais de faire tout ce que je pouvais pour aider l'équipe à gagner. Ces gars-là ont travaillé fort et se battaient pour remporter des matchs alors que je n'étais pas là. Je voulais m'assurer qu'ils ne m'avaient pas oublié. »