Story-PHI

MONTRÉAL - Peu avant le début du match de lundi soir, le directeur general Marc Bergevin a nommé des joueurs comme Charlie Lindgren et Noah Juulsen, parmi plusieurs autres, comme étant de jeunes joueurs clés pour les Canadiens dans les années à venir.

Et la paire n'a absolument pas déçu contre les Flyers de Philadelphie au Centre Bell, même si la troupe de Claude Julien s'est inclinée 1 à 0 en tirs de barrage.
À son premier depart avec le grand club depuis novembre, Lindgren a repoussé 33 tirs, en route vers le deuxième jeu blanc de sa jeune carrière dans la LNH.

«Je me sentais vraiment bien, dès la mise en jeu initiale. Je pense que j'ai fait quelques arrêts dès le début pour me mettre dans le match et j'ai senti que j'étais dans ma zone, a dit Lindgren, qui a été rappelé d'urgence du Rocket de Laval mercredi après que Carey Price eut subi une commotion cérébrale qui le tient à l'écart du jeu depuis.
«Chaque fois que je suis ici, je veux profiter de mes chances et faire mes preuves. C'est comme ça que je pense. Chaque fois que je suis devant le filet, je veux juste donner à l'équipe une chance de gagner.»
Le joueur de 24 ans, originaire de Lakeville au Minnesota, a exactement fait cela avec quelques arrêts dignes des faits saillants, dont un absolument incroyable contre le capitaine des Flyers Claude Giroux en toute fin de prolongation pour préserver son blanchissage.
«C'était bien, a dit Lindgren en souriant, après avoir frustré le franc-tireur. Je pense que j'ai redirigé le tir plus loin, mais que la rondelle est revenue de l'autre côté. C'est juste un arrêt classique où tu fais tout pour faire bloquer le lancer et j'ai juste essayé d'y toucher, alors heureusement, je l'ai fait.»

Le capitaine Max Pacioretty n'avait que de bonnes choses à dire sur la dernière performance de Lindgren.
«Je suis assurément impressionné, mais pas surpris. C'est un gars qui vient toujours ici pour batailler. On dit souvent que lorsque Nemo et lui embarquent, ils nous donnent un peu cette étincelle. Charlie travaille fort et ça nous a assurément donné une étincelle. Il a réalisé quelques arrêts extraordinaires, il a bataillé très fort et nous a donné une chance de gagner ce match en fusillade. Il faut lui donner le crédit pour qu'on se soit rendus si loin», a louangé Pacioretty.
Juulsen, qui a joué quelques mois avec Lindgren à Laval cette saison, n'était pas surpris lui non plus.
«C'est ce qu'il fait, a dit Juulsen après avoir vu Lindgren résister à des joueurs comme Giroux, Jordan Weal et Travis Konecny en tirs de barrage. C'est un bon gardien. Il est solide.»
«Solide» pourrait tout aussi être la meilleure façon de décrire le jeu de Juulsen à ses trois premiers matchs dans la LNH.
Le défenseur de 20 ans a passé 20 min 11 s sur la glace face aux Flyers et a continué de faire écarquiller bien des yeux pendant ce temps.
«On n'a pas eu la chance de beaucoup voir Juulz cette année. Je pense qu'il aurait eu une chance de faire l'équipe dès le début, mais il s'est blessé à un pied. Il est venu ici et a joué son jeu, sans trop penser. Il fait les passes quand il doit les faire. Il lance quand l'occasion est là et il fait une lecture de jeu intelligente, a dit Brendan Gallagher, qui a lui aussi grandi en Colombie-Britannique et fait ses classes dans la WHL.
«Il a joué contre quelques-uns des meilleurs joueurs au monde et a tenu son bout. Je pense que c'est très positif de voir ça.»
Juulsen a donné le crédit à son partenaire de jeu Karl Alzner, qui l'aide à ses premiers pas dans la LNH.
«Alzner me parle beaucoup sur la glace. Il m'en montre beaucoup, il m'aide avec les petits jeux ici et là qui nous permettront d'avoir encore plus de succès, a expliqué Juulsen, premier choix de l'équipe, 26e au total, en 2015.
«Après chaque présence, il me dit "beau travail" et me donne quelques conseils. Il est bon avec moi.»
Et l'autre jeune avec qui il partageait la tâche de défendre son équipe lundi soir était fier de le voir avoir du succès.
«Le calme que ce jeune a pour son âge est assez incroyable. Il s'est amené dans l'équipe et n'a pas eu besoin de s'adapter, il a tout de suite été à sa place», a conclu Lindgren.