Est-ce qu'il t'arrive de te pincer quand tu vois où tu es rendu aujourd'hui et après tout le chemin que tu as parcouru?LAURENT DUVERNAY-TARDIF : Chaque année, on franchit de nouveaux sommets quant à l'organisation de la gestion de soi-même. Il y a beaucoup de tâches à accomplir, mais en même temps, c'est ce qui est le fun. Je suis un gars qui carbure aux plans et aux projets, donc quand arrive la saison morte au football - qui dure quatre mois -, je ne vois pas ça comme une opportunité pour «chiller». (rires) L'hiver dernier, j'ai tout fait ce que je voulais faire, soit trois mois de médecine et ç'a bien été. On a mis sur pied une fondation qui a de l'allure et qui est bien structurée, avec des bons partenaires. Au travers de ça, j'ai été capable de m'entraîner de manière rigoureuse pour arriver en forme à Kansas City. J'arrive toujours un petit peu plus tard, Coach [Andy] Reid me donne une dérogation pour arriver un mois après les autres. Je suis toujours un peu stressé de voir comment je vais m'intégrer à ceux qui sont déjà là, en termes de volume d'entraînement et de préparation physique. Ça s'est super bien passé.
Tu as passé l'hiver à étudier pour éventuellement compléter tes études en médecine. Est-ce que ç'a été dur d'une semaine à l'autre, de passe de protéger ton quart-arrière à replonger la tête dans tes livres?LDT :J'ai eu un bon trois semaines entre le moment où les Chiefs ont été éliminés des éliminatoires et le début de ma session en médecine cet hiver. Durant ce temps-là, j'ai eu l'occasion de me remettre dans mes études et de me dérouiller un peu avec les concepts médicaux. Par contre, je ne m'attendais pas à signer une prolongation de contrat pendant mon premier mois de médecine. Cette année, ce n'était pas si pire comme retour, car il m'était déjà arrivé de n'avoir que six jours de pause entre la fin de ma saison et le retour à la médecine. Une saison de football, c'est très exigeant pour le corps. Donc la transition entre les deux saisons permet de récupérer. On est super bien entouré dans la NFL pour optimiser nos performances. Quand tu arrives dans le monde de la médecine, tu es en bas de l'échelle. Tu n'es pas au sommet de ton art. Ça change vraiment la dynamique et la perspective, parce que toute notre attention est dirigée vers les patients. Ce sont deux dynamiques complètement différentes, mais en même temps, ça permet de garder les deux pieds sur terre. Quand tu reviens dans un département de médecine et que tu repars du bas de l'échelle, ton égo en prend un coup.