Bobby Ryan est le candidat des Sénateurs pour le trophée Bill-Masterton

OTTAWA - La section d'Ottawa de l'Association des chroniqueurs de hockey professionnel (ACHP) a annoncé la sélection de l'attaquant Bobby Ryan à titre de candidat des Sénateurs d'Ottawa en vue de l'attribution du trophée Bill-Masterton pour la saison 2019-2020.

Originaire de Cherry Hill dans le New Jersey, Ryan a été limité à 24 matchs au cours de la saison 2019-2020, lui permettant d'inscrire son 250e but en carrière dans la LNH dans le match d'ouverture de la saison, le 2 octobre. L'Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey et la Ligue nationale de hockey ont annoncé le 20 novembre qu'il s'absenterait des activités de l'équipe pour participer au programme d'aide aux joueurs de la LNH/AJLNH. Il est revenu au sein de la formation le 25 février.

Voici un extrait de la biographie de la saison 2019-2020 de Bobby Ryan par la section d'Ottawa de l'ACHP :

La route de Bobby Ryan vers la Ligue nationale de hockey n'a pas été facile et il a dû surmonter de nombreux obstacles.

Cette saison a été marquée par un de ses plus grands défis en carrière.

Le 20 novembre, tout juste avant un match contre les Canadiens de Montréal, la LNH et l'Association des joueurs de la LNH ont annoncé que Ryan, 33 ans, s'absenterait des activités de l'équipe afin de participer au « Programme d'aide aux joueurs de la LNH/AJLNH.»

Quiconque ayant rencontré Ryan se prend immédiatement d'affection pour lui. Il est intelligent, honnête, sympathique et il mérite d'être pris en considération pour le trophée Masterton à titre de candidat des Sénateurs d'Ottawa, tel que sélectionné par la section locale de l'Association des chroniqueurs de hockey professionnel.

Après avoir atteint le fond du baril, Ryan a décidé qu'il était temps d'obtenir de l'aide pour son problème de dépendance à l'alcool et après être revenu au sein de l'équipe, il a raconté publiquement son histoire avec l'objectif d'aider d'autres personnes aux prises avec des difficultés dans leur vie. Il a parlé avec son coeur et a raconté comment sa vie était partie en vrille et qu'il avait pris la décision de se reprendre en main, pour le bien de son épouse Danielle et leurs deux jeunes enfants.

« Ce fut difficile. C'est maintenant un peu plus facile chaque jour en reprenant ma place dans le groupe avec les gars, a indiqué Ryan le 21 février. Le premier mois a été très difficile, tu te sens plutôt seul dans ta démarche et tu fais des petits pas vers le progrès. Tu passes à travers le protocole, mais tu n'es pas avec le reste de l'équipe.

« Heureusement pour moi, j'ai remis ces autres choses en ordre et j'ai pu revenir sur la patinoire et me sentir un peu mieux et un peu plus fort chaque jour. Les gars ont été superbes. Quand j'étais à l'écart du jeu, mon épouse (Danielle) a été brillante, me permettant de me remettre sur pied. Elle en a porté plus qu'elle aurait probablement dû, mais elle a été absolument incroyable. »

Ryan en était rendu au point où il avait perdu le contrôle sur sa vie et il a dû prendre cette décision pour mettre toutes les chances de son côté afin de retrouver le bon chemin.

« Il y a un certain temps que je luttais avec ce problème. J'ai essayé de m'en sortir seul et je recevais déjà de l'aide à ce sujet, raconte Ryan. Cependant, ce que je faisais ne suffisait pas, mon approche était intense et je ne m'y prenais pas de la bonne façon. Je pouvais passer 20 jours sans rien prendre, puis j'avais une très mauvaise journée. C'est simplement impossible d'aller mieux de cette façon.

« Il y a tellement de préjugés sur le fait de demander de l'aide et simplement de tenter de le faire. Je l'ai fait pendant longtemps et finalement, je crois qu'on pourrait appeler ça une crise de panique, ou davantage une réalisation que le chemin sur lequel je me trouvais n'offrait aucune bonne issue. Ce n'était pas seulement au plan professionnel, mais dans ma vie personnelle.

« Je ne voulais plus continuer comme ça. Le matin, je me réveillais souvent écrasé par la culpabilité et la honte, me disant que j'allais devoir me mettre en action. Je réussissais pendant 12 jours, puis je chutais à nouveau. Ça ne me menait nulle part… il n'y avait aucune bonne conclusion à tout cela. »

Moins d'une semaine après avoir réintégré le groupe, Ryan a réalisé un retour triomphant en inscrivant un tour du chapeau. Des larmes de joies coulaient sur ses joues au terme d'une victoire de 5-2 sur les Canucks de Vancouver alors que la foule du Centre Canadian Tire scandait son nom. Ce fut un moment qu'il n'est pas sur le point d'oublier.

« Connaissant la communauté d'Ottawa, je savais que l'accueil serait bon, affirme Ryan. C'était plus difficile de refouler mes émotions tout au long du match. C'est incroyable de voir combien les gens m'ont appuyé. Je crois que cela a contribué au résultat. Après tout, je ne crois pas qu'on aurait pu prédire le déroulement de ce match. C'était simplement une soirée incroyable. Merci encore à chacun d'eux. »

L'histoire de son enfance est bien documentée. Réclamé au deuxième rang du Repêchage de la LNH en 2005 par les Ducks d'Anaheim, Bobby Ryan est né Bobby Stevenson. En 1997, la famille a quitté son domicile de Cherry Hill dans le New Jersey après que son père, Shane Ryan, ait évité de faire face à la justice et a déménagé à El Segundo en Californie.

Ryan et sa défunte mère Melody ont suivi et ont démarré une nouvelle vie avec une nouvelle identité jusqu'à l'arrestation de Shane Ryan en 2000. Après le décès de sa mère d'un cancer en juillet 2016, Ryan lui a rédigé une lettre poignante publiée sur le site The Players' Tribune.

Le trophée Bill-Masterton est remis annuellement par les membres de l'ACHP au joueur de la LNH qui a fait preuve du plus bel exemple de détermination, de persévérance et d'esprit sportif au hockey. Le gardien Craig Anderson fut le tout premier récipiendaire du trophée de l'histoire des Sénateurs, après la saison 2016-2017.

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