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DAUPHIN, Manitoba - Cette semaine, Barry Trotz a passé deux soirées dans la gloriette du domicile de ses parents à signer des photos de lui soulevant la Coupe Stanley comme entraîneur des Capitals de Washington.
Il a bien dû en signer 2000, selon son cousin Mark Odut. Sa main était douloureuse, selon père Ernie Trotz. Mais il avait une raison, et ça démontre à quel point cet endroit est important pour Trotz et que ce dernier l'est tout autant pour cette ville.
« Je me demandais comment être certain que tout le monde aurait la chance de voir la Coupe », a dit Trotz.

Trotz a décidé de passer sa journée avec la Coupe à Dauphin, une ville de 8500 habitants au nord-ouest de Winnipeg. Il est né à Winnipeg, mais à l'âge de 5 ans, son père a été transféré ici comme mécanicien pour le Canadien National, une compagnie de chemin de fer.
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C'est ici qu'il a commencé à pratiquer le hockey à l'extérieur et au sein de l'association de hockey mineur de Dauphin. C'est également ici qu'il a joué sa dernière saison de hockey junior. Comme capitaine des Kings de Dauphin, il a mené son équipe au championnat de la Ligue de hockey junior du Manitoba (MJHL) et à la Coupe Avanet, entre la MJHL et la Ligue de hockey junior de la Saskatchewan en 1982-83.
C'est là où il a fait ses premiers pas comme entraîneur, dirigeant les Kings à l'âge de 23 ans en 1985-86 avec un salaire de 1000$ par mois. Il habitait chez ses parents et vendait des habits comme activité secondaire. Il est maintenant entraîneur des Islanders de New York, champion de la Coupe Stanley, gagnant du trophée Jack Adams et le cinquième entraîneur le plus victorieux de la LNH avec 1524 victoires. La vie fait drôlement les choses, pas vrai?
« Ça ne fait aucun sens, n'est-ce pas? », a dit Trotz.
Sa famille et ses amis vivent encore ici. Son père se rend encore à l'aréna pour vendre des billets de loterie moitié-moitié durant les parties de Dauphin, tout comme il le faisait lorsque Trotz était joueur et entraîneur.
« Je suis à la maison, a affirmé Trotz. C'est ici que j'ai appris à aimer ce sport. C'est ici que j'ai grandi dans les premières années de ma vie. La ville progresse et s'en va dans la bonne direction, et on y retrouve les qualités des petites villes qui semblent avoir disparu de la société. »

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Dauphin n'est pas peu fière de Trotz.
Trotz a grandi sur la 5e Avenue Sud-Ouest - au 132, puis au 231, là où ses parents habitent encore - et la ville a renommé la rue. Elle s'appelle désormais le chemin Barry Trotz.
« Je ne peux pas l'oublier », a dit son père en riant. « Quand je rentre à la maison, je ne peux pas le manquer. »
Au magasin de sport du centre-ville, un support rempli de chandails des Islanders saute aux yeux, sous un drapeau de champions de la Coupe Stanley des Capitals.
« Nous avions beaucoup d'articles à l'effigie des Capitals de Washington, mais plus maintenant », a mentionné une employée du magasin, Kylie Talbot.
Après que Trotz eut apporté la Coupe à des personnes ayant des besoins spéciaux, à des personnes âgées et à des patients de l'hôpital, mercredi matin, il a défilé sur la rue principale durant l'après-midi. Il a passé devant des affiches où l'on pouvait lire "HOT FOR TROTZ" et « Félicitations à Barry Trotz pour avoir apporté la Coupe Stanley à Dauphin ».
Le défilé a pris fin au Credit Union Place, l'aréna qui a ouvert ses portes en 2006 au même endroit où Trotz a joué et dirigé. Le maire Allen Dowhan a décrété que cette journée était désormais la journée Barry Trotz, puis il a remis à Trotz un chèque géant d'une somme de 2000$.

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Dowhan avait parié sur l'issue de la Finale de la Coupe Stanley avec Bill Martin, le maire de Summerside à l'Île-du-Prince-Édouard, la ville natale de l'entraîneur des Golden Knights de Vegas Gerard Gallant.
Martin a payé 100 livres de homard, et le Dauphin Rotary Club a tout vendu en trois heures.
L'argent sera ajouté aux fonds amassés mercredi. Prendre une photo avec Trotz et la Coupe coûtait 2$. Un trio composé d'un hot-dog, de croustilles et d'une boisson coûtait 5$. Il y avait une loterie moitié-moitié, un tirage de souvenirs et une rencontre en tête-à-tête pour 40 personnes au coût de 1000$. Trotz égalera l'argent amassé jusqu'à un total de 75 000$ et il décidera de la façon dont les fonds seront distribués à des organismes locaux.
« Je pense que ça donne l'exemple pour les gens plus jeunes, a dit Dowhan. Tu peux partir et avoir du succès, mais n'oublie pas tes racines. Je l'apprécie vraiment. Il est un gars tellement authentique. »
Trotz avait seulement quatre heures pour partager la Coupe avec le grand public. La ligne s'étirait du centre de la glace jusqu'à l'extérieur de l'aréna, et c'est demeuré ainsi pendant presque tout l'événement.
Mais c'est pourquoi Trotz a signé toutes ces photos en début de semaine chez ses parents.
Au lieu de toujours signer des photos, il pouvait faire avancer la ligne et interagir avec le plus de gens possible. Il serrait des mains et encourageait les gens à toucher la Coupe tout en distribuant des photos et en posant pour les appareils photo.
Quand le temps est venu de partir, des gens attendaient encore à l'extérieur. Il a apporté la Coupe, marchant lentement pour permettre aux gens de la toucher. Odut marchait derrière lui et distribuait ce qu'il restait des photos autographiées.
« C'est génial, a confié Trotz. Ça me donne de l'énergie. Vous m'avez vu. J'étais probablement moins fatigué dans ma dernière heure que dans la première. Cette ville a beaucoup d'énergie positive et, lors d'une journée comme aujourd'hui, ça déteint sur vous. »