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CHICAGO -Peu de temps après avoir reçu un vote de confiance sans équivoque de son supérieur, Trevor Timmins s'est présenté devant les journalistes en ayant le couteau entre les dents.
Le vice-président du personnel des joueurs chez les Canadiens de Montréal ne l'a pas admis, mais il a de toute évidence été piqué au vif par la critique que des observateurs lui ont adressée dernièrement.

Il a saisi la balle au bond quand l'occasion de rétablir sa réputation s'est présentée lorsqu'on lui a demandé s'il jugeait que la pression était plus forte sur lui cette année.
« La pression?, s'est-il emporté. J'en suis à ma 15e saison avec les Canadiens. J'ai quitté les Sénateurs d'Ottawa parce que je voulais gagner la Coupe Stanley. La pression, je la ressens tous les jours. Je suis à mon mieux quand il y a de la pression. Je suis un perfectionniste dans tout ce que je fais : au gymnase et dans mon travail, partout. »
Timmins a défendu son bilan des dernières années ainsi que le personnel de recruteurs de l'équipe, en relevant que deux des espoirs réclamés il y a un an viennent de recevoir une invitation pour participer au camp d'évaluation estival d'Équipe Canada junior. Il s'agit du défenseur Victor Mete et de l'attaquant William Bitten. Il n'a pas manqué de souligner que le premier choix de 2016 Mikhail Sergachev a été utilisé afin de mettre la main sur Jonathan Drouin, pour lequel il voit un brillant avenir.
Timmins a mentionné qu'il avait eu son mot à dire dans l'échange de Sergachev pour Drouin, contrairement à ce qui s'était passé en juin 2009 quand le directeur général Bob Gainey a échangé le jeune défenseur très prometteur Ryan McDonagh aux Rangers de New York, en retour du vétéran joueur de centre Scott Gomez.
Plus tôt, le directeur général du CH Marc Bergevin avait qualifié Timmins d'un des meilleurs de sa profession.
« Nous sommes heureux de l'avoir avec nous, a-t-il ajouté. Nous sommes satisfaits de notre groupe de recruteurs et nous avons de bonnes personnes qui s'occupent du développement. »
Bergevin s'est dit très satisfait du travail de l'entraîneur de l'équipe-école Sylvain Lefebvre. Il a dit attendre la réponse de Lefebvre en vue de la saison prochaine au début de la semaine prochaine.
Timmins a rendu la pareille à Bergevin en affirmant qu'il n'avait jamais côtoyé un directeur général affairé à la tâche comme lui.
« Il ne lésine jamais sur l'effort. Il se lève à tous les jours avec l'objectif de rendre l'équipe meilleure. Je n'ai jamais vu un directeur général communiquer autant avec ses homologues afin d'être au fait de tout ce qui se passe. Il fait de l'excellent travail. »
Pour ce qui est du repêchage de cette année, Timmins a dit qu'il abonde de bons espoirs, même si la qualité des principaux convoités est inférieure à celle des années antérieures. Il n'y a pas de Connor McDavid ni d'Auston Matthews en devenir.
« La profondeur est bonne. Nous allons assurément dénicher un bon espoir à l'aide de notre choix de premier tour. »
Bergevin n'a toutefois pas écarté la possibilité d'échanger son premier choix - soit pour parler plus tôt au premier tour ou pour mettre la main sur un joueur prêt à aider l'équipe immédiatement.
Pour la première fois depuis quelques années, Timmins pourrait piger au deuxième tour - même deux fois plutôt qu'une. Les Canadiens détiennent cinq sélections parmi les 100 premières -- les 25e, 54e, 58e, 68e et 85e.
Timmins a dit qu'on mettra l'accent sur l'acquisition de jeunes rapides, talentueux et dotés d'une belle intelligence au jeu.
C'est un changement de philosophie pour l'organisation qui a souvent privilégié la taille physique au cours des dernières années.
Timmins a relevé que la LNH a beaucoup évolué depuis qu'on a choisi l'imposant défenseur Jarred Tinordi en première ronde en 2010 (22e au total), lui qui n'évolue plus dans la LNH. Il aurait même pu ajouter que la ligue a beaucoup changé depuis qu'on a sélectionné l'attaquant format géant Michael McCarron en 2013 (25e au total), qui tente de faire sa place au sein de l'alignement.