Skip to main content

Todd Reirden va y aller de façon intuitive

Le nouvel entraîneur des Capitals se retrouve dans une position inusitée à la barre d'une équipe championne

par Tom Gulitti @tomgulittinhl / Journaliste NHL.com

ARLINGTON, Virginie -- Todd Reirden a mis du temps et des efforts avant d'obtenir la chance d'être entraîneur dans la LNH. Sa patience a rapporté des dividendes parce qu'il a été engagé à titre de pilote des Capitals de Washington en remplacement de Barry Trotz le 29 juin.

Reirden, âgé de 47 ans, a maintenant très hâte de faire ses débuts à la barre des champions de la Coupe Stanley.

Son choix allait de soi à la suite de la démission de Trotz le 18 juin. Il venait de passer quatre saisons aux côtés de Trotz, en plus de quatre autres précédentes comme adjoint chez les Penguins de Pittsburgh.

À l'approche de son premier camp d'entraînement comme grand maître d'oeuvre, il a accepté de répondre aux questions de LNH.com.

Quel est le plus grand défi de prendre les rênes de l'équipe championne de la Coupe Stanley?

Je juge qu'une de mes principales qualités comme adjoint était de bien cerner à quel moment les joueurs avaient besoin de repos ou d'être poussés dans le dos. Dans le contexte où nous venons de remporter la Coupe Stanley, ce sera important de bien jauger le pouls de l'équipe et du groupe de leaders. 

C'est un défi intéressant dans la mesure où il n'existe pas de manuel d'instructions à suivre. Il faut y aller de façon intuitive. J'ai fait des recherches par le biais de différentes équipes et dans d'autres sports. Vous devez en tenir compte et demeurer à l'affût afin de gérer les situations qui se présentent.

Quelle préparation avez-vous faite cet été en vue de diriger votre premier camp d'entraînement? 

J'ai fait plusieurs appels téléphoniques aux joueurs afin de leur communiquer le plan que je vais mettre de l'avant. C'était important d'établir un contact avec eux. J'ai pris le temps de compléter le personnel d'entraîneurs (les adjoints Scott Arniel et Reid Cashman). Nous voulions nous assurer de dénicher les bonnes personnes. J'ai apporté quelques retouches au vestiaire et d'autres trucs mineurs. Nous arrivons dans un contexte favorable. Nous allons donc privilégier la continuité.

Alex Ovechkin sera-t-il autant affamé de gagner la Coupe après avoir connu une fantastique saison?

C'est un défi pour 'Ovi'. Il s'est présenté au camp l'an dernier en superbe condition physique. Ce n'est donc pas le fruit du hasard s'il a amorcé la saison en force. Nous en avons parlé avec lui afin qu'il continue d'afficher la même forme pendant toute la saison. C'est le meilleur hockey engagé dans les trois zones que je l'ai vu jouer. C'est un tireur élite, mais j'estime que le leadership et le sens de l'engagement qu'il a montré a fait la différence pour nous. 

Il a accompli du travail fantastique et il a été à même de constater l'importance d'être le premier capitaine russe qui apporte la Coupe Stanley dans son pays. J'ai longuement parlé de ça avec lui, avant sa journée avec la Coupe et de tout ce qu'il a fait pour son pays. Ç'a été une formidable expérience pour lui. Je pense qu'il ne fait pas que réaliser la différence qu'il peut faire pour lui en ayant du succès, mais également la différence qu'il peut faire pour notre équipe quand il joue comme il l'a fait la saison dernière.

Est-ce un réel avantage de bien connaître les joueurs de l'équipe et au sein de l'organisation? 

Ça l'est sans aucun doute dans ma situation. Il n'y a que très peu de cas dans l'histoire du sport de membres du personnel d'entraîneurs qui ont la chance de gagner un championnat avec leur équipe et de par la suite prendre les rênes comme entraîneur. Plus souvent qu'autrement, quand il y a un changement d'entraîneur, c'est la situation inverse. J'ai vu ces joueurs à leur mieux. Nous allons donc continuer de marteler le message et de faire réaliser aux joueurs que les succès qu'ils ont connus ensemble, j'en ai fait partie.
 
Quels changements stratégiques pensez-vous apporter?

À cinq contre cinq, nous allons certainement prôner le statu quo. Je dirais qu'à partir du match no 65 en saison régulière, nous avons réellement offert du jeu collectif solide en défense. Les statistiques parlent d'eux-mêmes, particulièrement en séries éliminatoires. Les principaux ajustements seront faits sur les unités spéciales, surtout en infériorité numérique. Le jeu de puissance a été productif en séries. En saison régulière, l'équipe a terminé au septième rang en supériorité numérique - 22,5 pour cent.

Quel est votre niveau de confiance à l'aube de relever le défi dans la LNH? 

J'ai vraiment le sentiment d'être prêt à être entraîneur. J'ai ce sentiment depuis quelques années déjà, soit depuis que j'ai commencé à passer des entrevues afin d'occuper le poste. À ce moment, je sentais que j'étais prêt et l'intérêt n'a fait qu'augmenter. J'ai passé les deux dernières années à me préparer pour le jour où je serais entraîneur. Je me suis souvent demandé ce que je ferais dans telle ou telle situations, ou comment je réagirais. Je dois garder ces simulations à la mémoire parce que ce sera utile à l'avenir. 

Êtes-vous ce qu'on qualifie d'entraîneur proche de ses joueurs?

Je dirais que d'une certaine façon tous les entraîneurs doivent être proches de leurs joueurs afin de maximiser leur plein potentiel. Une partie des succès que j'ai connus avec les joueurs au fil des années a été ma capacité de tisser de bons liens avec eux. C'est de trouver l'équilibre entre créer un environnement sérieux dans lequel on pousse les joueurs à se dépasser et le plaisir pour tout le monde de se présenter au travail. Si c'est ce qu'on peut qualifier d'entraîneur proche de ses joueurs, je ne connais pas la définition, mais c'est l'approche qu'il faut avoir avec eux de nos jours. Il faut apprendre à bien les connaître et les guider. La communication est un facteur important en ce sens, afin de leur montrer la bonne voie. 

En voir plus