Les partisans de l'équipe n'ont pas à être inquiets. Il lui reste beaucoup de hockey dans le corps. En le voyant à l'œuvre contre les Penguins de Pittsburgh et les Flyers de Philadelphie, j'ai pensé qu'il pouvait être le Zdeno Chara des Canadiens pour les années à venir.
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Pourquoi pas? Chara est un cas d'exception de longévité à 43 ans, mais Weber, comme le géant des Bruins de Boston, est un athlète dédié, une force de la nature, comme l'a déjà mentionné le responsable de la préparation physique de l'équipe Pierre Allard, et un fier compétiteur.
Weber, qui va atteindre la marque des 1000 matchs au début de la prochaine saison, peut certainement se rendre jusqu'à l'âge de 40 ans. On dit qu'il ne possède pas le meilleur coup de patin, mais Chara n'a également pas les pieds les plus agiles. Les deux compensent par leur présence physique, par leur intelligence au jeu et par leur leadership. Avec Weber, les Canadiens ont un vrai capitaine.
Il y a de nombreux exemples de joueurs qui ont continué de connaître du succès entre 33 et 38 ans. Pourquoi Weber ne serait-il pas un de ceux-là? Il possède le coffre pour le faire, s'il évite évidemment les blessures graves.
Il n'y a rien qui empêche les Canadiens d'imiter les Bruins et d'alléger les tâches de Weber au fil des années. Chara n'est plus utilisé dans toutes les situations. On le fait jouer contre le meilleur trio des adversaires ainsi qu'en infériorité numérique et pour protéger les avances en fin de match.
Ce qui est vrai pour Weber l'est pour Carey Price. Le gardien a été au sommet de son art en séries et la fin, ce n'est pas pour tout de suite pour lui. On aurait toutefois intérêt à lui dénicher un adjoint de qualité. Ça aiderait sûrement les Canadiens à entrer dans les séries autrement que par la porte arrière.
Price a besoin de repos pendant la saison régulière afin de gagner en efficacité. L'équipe doit avoir le sentiment qu'elle a une chance de gagner quand c'est l'adjoint devant le filet, et ça n'a pas toujours été le cas au cours des dernières saisons.
Le brio de Weber et de Price en séries a toutefois mis en lumière l'importance pour les jeunes joueurs prometteurs d'éclore rapidement. C'est ce que sont en voie de faire Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi. Les deux ont été brillants en séries. Ils ont saisi la chance de noircir la page blanche que l'organisation leur a donnée. Surtout Kotkaniemi parce que Suzuki avait connu une bonne première saison.