Jared McIsaac Halifax Mooseheads Lepage bug

La Nouvelle-Écosse a vu grandir Jared McIsaac et elle est maintenant sur le point de le voir éclore.
Natif de Truro, une petite ville située à une centaine de kilomètres d'Halifax, le défenseur des Mooseheads a gravi les échelons du hockey mineur dans les alentours de la capitale provinciale jusqu'au niveau midget à Cole Harbour - la ville d'origine d'un certain Sidney Crosby.
Et dans un élan de continuité, les Mooseheads ont sacrifié plusieurs choix pour en faire leur deuxième sélection, la deuxième au total après Benoît-Olivier Groulx, lors du repêchage 2016 de la LHJMQ au grand plaisir des partisans de l'équipe.

Le voilà désormais aux portes de la Ligue nationale de hockey à sa deuxième campagne dans le circuit junior québécois. Il est pour l'instant l'un des neuf défenseurs répertoriés comme de potentiels choix de première ronde par le Bureau central de dépistage de la LNH, une reconnaissance dont il se soucie peu.
« Je ne me mets pas davantage de pression parce que c'est mon année d'admissibilité, a dit McIsaac. Je veux être à mon meilleur chaque soir, c'est la pression que je mets sur mes épaules. Tout ce que je contrôle, c'est la manière dont je joue match après match. »
Si une équipe le réclame au premier tour vendredi, il deviendrait le premier défenseur néo-écossais à être sélectionné en première ronde depuis Paul Boutilier (Islanders de New York - 21e au total) et Al MacInnis (Flames de Calgary - 15e au total) en 1981.
« Je suis très heureux de ses progrès. C'est un gars d'ici, de la Nouvelle-Écosse, nous l'avons regardé évoluer, a déclaré l'entraîneur-chef des Mooseheads Jim Midgley. C'est un joueur d'élite. C'est un très bon patineur, il a un bon sens du hockey et il fait bien circuler la rondelle.
« Il doit seulement en faire la preuve de façon constante et c'est ce sur quoi nous travaillons avec lui. »
Et qui de mieux placé que Midgley pour aider McIsaac à passer à un autre niveau? Les deux hommes se côtoient depuis quelques années déjà puisque l'entraîneur l'a notamment dirigé en 2015 avec la formation néo-écossaise des moins de 16 ans aux Jeux du Canada.
Il se chargeait également de la brigade défensive des Mooseheads l'an dernier - avant de remplacer André Tourigny comme entraîneur-chef - alors que McIsaac donnait ses premiers coups de patin dans la LHJMQ.
« Il y a plusieurs personnes qui me viennent en tête, mais je dirais que Jim Midgley a eu un grand rôle à jouer dans mes succès jusqu'à maintenant », a répondu McIsaac lorsqu'on lui a demandé qui avait eu la plus grande influence sur sa carrière.
« Je suis chanceux de pouvoir travailler avec lui depuis maintenant près de cinq ans. »
Le défenseur offensif de 6 pieds 1 pouce et 195 livres qui a découvert le hockey grâce à son père et à son oncle Jon - un arbitre dans la LNH - a terminé sa première campagne parmi les meneurs au chapitre de la production chez les défenseurs recrues de la Ligue canadienne de hockey avec 32 points, dont quatre buts, en 59 matchs.
En 65 rencontres cette saison, McIsaac a récolté 47 points (neuf buts, 38 aides) et décoché 178 tirs au but, ce qui le place au quatrième rang de son équipe à ce chapitre.
« Je me considère comme un défenseur qui peut contribuer offensivement et défensivement, je suis prêt à jouer tous les rôles, a indiqué celui qui tente de calquer son jeu sur celui de Drew Doughty, des Kings de Los Angeles.
Tout n'est cependant pas parfait dans son jeu, comme l'indiquent ses 86 minutes de pénalité.
« Il essaie de s'améliorer et il veut s'améliorer, a dit Midgley. Jared veut travailler sur son tir et sur l'aspect défensif de son jeu. C'est un processus, nous comprenons ça, et nous faisons de notre mieux pour l'aider à s'améliorer. »