MD : Un autre des reproches - vous dites que vous connaissez les partisans, que vous entendez ce qu'ils disent - ; le fait francophone revient à la surface. En début de mois, des joueurs comme (Charles) Hudon, (Mark) Barberio et (Stefan) Matteau ont été rétrogradés dans la Ligue américaine. Est-ce que le fait qu'il y ait peu de joueurs francophones au sein d'une formation qui, historiquement, en a compté beaucoup pendant ses années glorieuses, est-ce que ça inquiète Geoff Molson?
GM : La première chose qui m'inquiète, c'est d'avoir la meilleure équipe possible sur la glace. Ça, c'est la responsabilité de Marc. Et Marc a recruté beaucoup de francophones autour de l'équipe, les coachs, les assistants au DG, qui sont presque tous francophones bilingues ou anglophones bilingues. C'est un bon début. Nous avons embauché des recruteurs qui sont exclusivement au Québec et on repêche des Québécois quand ils sont disponibles et quand on reconnaît qu'ils sont le meilleur choix. C'est triste de voir moins de Québécois dans la Ligue nationale en général, mais la compétition pour avoir les meilleurs joueurs - que ce soit des Québécois, des Russes, des Américains ou peu importe - est féroce. On veut avoir plus de Québécois, mais s'ils ne sont pas là quand on doit faire notre choix, il faut choisir le meilleur. C'est beaucoup plus compliqué que de juste avoir plus de Québécois dans l'équipe.
MD : Avant qu'on se laisse, en ce début de saison, quel est le message le plus important que vous voulez laisser aux partisans des Canadiens de Montréal?
GM : Nous avons amélioré notre équipe. Elle va être très intéressante à voir sur la glace. Et je pense que c'est une équipe qui sera plus capable de se sortir des moments difficiles dans une saison, ce qu'on n'a pas vraiment vu l'année passée. Mais cette année, c'est une équipe avec du caractère, qui va être capable de se sortir des moments qui seront plus difficiles et profiter des bons moments.