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Il fut un temps où les Maple Leafs de Toronto, bien souvent, étaient mauvais pendant les quatre saisons.
Et j'exagère à peine.
Mais les choses sont en train de changer.

Depuis deux ans, ils connaissent leurs meilleurs moments pendant l'entre-saison. C'est une amélioration significative pour une équipe qui avait l'habitude d'être mauvaise 12 mois par année.
L'an passé, les Maple Leafs, souvenez-vous, ont réalisé deux coups fumants. Dans un premier temps, ils ont gagné la loterie ... Mike Babcock, qui, après avoir fait les yeux doux aux Sabres de Buffalo, a conclu une entente de huit saisons avec Toronto.
Deux mois plus tard, ils ont embauché Lou Lamoriello comme directeur général. Ces deux coups de théâtre ont aussitôt donné de la crédibilité à une organisation qui en avait grand besoin.
Et pas plus tard qu'en fin de semaine dernière, ces mêmes Maple Leafs ont à nouveau gagné à la loterie en remportant cette fois le droit de sélectionner au premier rang du repêchage 2016 de la LNH, qui se tiendra à Buffalo les 24 et 25 juin.
Un jour, ils seront bons les Maple Leafs. En attendant, ils sont pas mal chanceux.
Leur dernier coup de chance n'est pas banal puisqu'ils auront le privilège de réclamer Auston Matthews, considéré comme le premier prix d'un encan prometteur.
C'est la première fois depuis 1985 que les Maple Leafs auront le premier choix. Cette année-là, ils avaient jeté leur dévolu sur Wendel Clark.
Un autre Kopitar?
Cela dit, gardons-nous une petite gêne.
Matthews, qui serait le premier Américain à être sélectionné au premier rang depuis Patrick Kane en 2007, n'est pas un autre Connor McDavid. Mais si, comme le prétendent certains dépisteurs, il se compare à Anze Kopitar, des Kings de Los Angeles, les Maple Leafs miseront sur leur meilleur joueur de centre depuis les beaux jours de Mats Sundin.
Ce n'est pas rien.
Les Maple Leafs, on s'entend, ont encore beaucoup à faire, mais Matthews, qui fait 6 pieds 2 pouces et 210 livres, devient la pièce maîtresse de leur processus de reconstruction.
En attendant, les partisans des Maple Leafs, qui ont vu leur équipe rater les séries d'après saison dix fois au cours des 11 dernières saisons, peuvent recommencer à rêver.
Dans leur cas, c'est un bien grand luxe, car, il n'y a pas si longtemps, ils voyaient tout en noir.
Aujourd'hui, ils voient un peu de lumière au bout du tunnel.
Ce n'est pas trop tôt.
Une équipe surévaluée?
Vous avez raison : je me suis planté.
Et pas à peu près.
J'avais choisi les Ducks d'Anaheim pour remporter la Coupe Stanley. La belle affaire!
Ils n'ont même pas franchi le premier tour, les Ducks.
Et dire qu'ils menaient la série, 3-2, face aux Predators de Nahsville. Impardonnable.
Corey Perry n'a marqué aucun but en sept matchs et Ryan Getzlaf a été plutôt discret.
Résultat, les Ducks ont viré leur entraîneur, Bruce Boudreau.
Il fallait un coupable et quand il faut un coupable, l'entraîneur, à tort ou à raison, est l'homme tout désigné.
Il est quand même curieux le monde du sport.
Les Bruins de Boston ont raté les séries et Claude Julien a été reconfirmé dans ses fonctions. Même chose à Montréal alors que Michel Therrien a obtenu un vote de confiance malgré une année de misère pour les Canadiens.
Boudreau n'a pas eu la même veine.
Malgré un quatrième championnat de section consécutif, les Ducks lui ont poliment montré la sortie.
Mon opinion? Boudreau a simplement été victime d'une équipe surévaluée.