barkov chaumont

EDMONTON – Aleksander Barkov porte le « C » de capitaine des Panthers depuis maintenant six ans. Il est le cœur et l’âme de cette équipe. Il montre le chemin à ses coéquipiers, mais aussi ses compatriotes finlandais. 

Barkov a besoin d’une autre victoire pour recevoir la Coupe Stanley des mains du commissaire Gary Bettman. Il deviendrait le premier capitaine finlandais à recevoir cet honneur dans la LNH.

Il serait aussi le cinquième capitaine européen à vivre ce moment magique après Gabriel Landeskog (Suédois, Avalanche en 2022), Alexander Ovechkin (Russe, Capitals en 2018), Zdeno Chara (Slovaque, Bruins en 2011) et Nicklas Lidstrom (Suédois, Red Wings en 2008).

Par superstition et aussi afin de ne pas conjuguer le mauvais sort, Barkov se tenait loin d’un discours émotif après une troisième victoire d’affilée contre les Oilers, jeudi, au Rogers Place.

« C’est là pour nous, mais nous n’y pensons pas, a affirmé Barkov. Nous regardons un moment à la fois. »

Si les Panthers en finissent avec les Oilers, Barkov représentera plus qu’une des 32 équipes de la LNH quand il soulèvera le gros trophée. Il aura tout un pays derrière lui.

« Il est un des plus grands, si ce n’est pas le plus grand, de l’histoire de la Finlande, a affirmé le joueur de centre Anton Lundell. Il a fait ses débuts dans la LNH à l’âge de 18 ans, comme un très gros choix au repêchage (deuxième au total en 2013). Les jeunes joueurs aujourd’hui en Finlande veulent devenir le prochain Barkov. Quand ils sortent jouer à la patinoire extérieure, les enfants s’imaginent dans la peau de Barkov. Il permet aux jeunes de rêver. Il est sans l’ombre d’un doute une idole pour plusieurs jeunes de mon pays. »

Barkov n’est pas l’unique joueur finlandais dans le vestiaire des Panthers. Lundell, Eetu Luostarinen et Niko Mikkola ont aussi vu le jour dans le pays de Saku Koivu.
 
Les Panthers ont la plus forte représentation finlandaise parmi les 32 équipes de la LNH avec quatre joueurs. Un sommet qu’ils partagent avec les Stars de Dallas, l’Avalanche du Colorado, les Hurricanes de la Caroline. On parle de quatre équipes qui ont fait un bon bout de chemin en séries cette saison.
 
Au total, il y a 48 joueurs finlandais qui ont joué dans la LNH cette saison. Ils étaient répartis dans 21 équipes. 
 
« Les Panthers aiment les joueurs qui travaillent fort, a noté l’ailier Eetu Luostarinen. Les Finlandais ont cette réputation. Mais Barky est celui qui montre le chemin, il est notre meneur. »
 
Des rôles clés
 
Oui, Barkov a le rôle principal parmi les quatre Finlandais des Panthers. Mais les trois autres n’ont rien de simples figurants.
 
Lundell, qui a hérité du surnom de bébé Barkov, se retrouve au quatrième rang des meilleurs pointeurs de son équipe avec 15 points (cinq buts, dix passes) en 20 matchs. Utilisé comme troisième ou deuxième centre par Paul Maurice, il a aussi un très bon différentiel à plus-9.
 
Malgré ses 22 ans, Lundell a déjà une expérience de 50 matchs en séries. 
 
Auteur de huit points (deux buts, six passes) en 20 matchs, Luostarinen a un rôle déterminant en infériorité numérique en plus d’être un ailier gauche très responsable au sein du troisième trio.
 
À la ligne bleue, Mikkola patine avec Brandon Montour au sein du deuxième duo depuis le début des séries.
 
Quand on parle du bonheur de retrouver une parcelle de la Finlande en Floride, Mikkola revient rapidement à la source.
 
« Barkov est un gros morceau de cette organisation, il est le visage de cette équipe, a-t-il répliqué. Oui, ça aide d’avoir la présence d’autres Finlandais. Je le connaissais un peu avant d’arriver en Floride cette année. Barky représente un modèle pour son jeu sur la glace, mais aussi à l’extérieur. Quand il parle, nous l’écoutons. »
 
Questionné sur la présence finlandaise chez les Panthers après le premier match de cette finale, Barkov ne s’attribuait pas le titre du grand frère.
 
« Je ne suis clairement pas le grand frère pour eux. Ils sont des professionnels. Je sais que certains d’entre eux sont jeunes, mais ils sont matures pour leur âge. Il y a aussi plusieurs Suédois au sein de notre équipe. C’est génial de compter sur des joueurs de ton pays d’origine. Je peux parler dans ma langue maternelle avec mes compatriotes finlandais. Nous pourchassons le même rêve. Nous travaillons toujours fort. Mais c’est spécial de jouer pour une équipe avec autant de Finlandais. C’est bien. »
 
S’il ne se décrit pas comme un grand frère, Barkov a influencé grandement la carrière de Lundell.
 
« Je restais chez lui à ma première année en Floride et je pouvais lui poser une tonne de questions, a-t-il mentionné. Les journalistes ont commencé à me surnommer bébé Barkov. Je trouve ça drôle. Barky est l’un des meilleurs joueurs de la LNH. Si des personnes me surnomment bébé Barkov, je ne m’offusque pas. J’aime rire avec ça.
 
« La Finlande au complet encourage les Panthers, a poursuivi Lundell. Il n’y a aucun joueur finlandais chez les Oilers. C’est une raison de plus pour prendre pour notre équipe. Je reçois plusieurs textos de mes amis en Finlande. »