Babcock risque donc de devoir se contenter d'être finaliste pour la quatrième fois.
Pour Cooper, ce serait un premier trophée Jack-Adams après qu'il eut été finaliste au printemps 2014, à l'issue de sa première saison complète à la barre du Lightning. Après avoir remporté la Coupe Calder avec l'équipe-école de Tampa Bay et avoir été nommé entraîneur de l'année dans la Ligue américaine au printemps 2012, Cooper s'est vu donner sa chance avec le grand club quand il a remplacé Guy Boucher le 25 mars 2013. Le Lightning n'a remporté que 18 matchs cette saison-là, mais l'hiver suivant, Cooper a mené Tampa Bay à une récolte de 46 victoires.
En 2014-15, Cooper a aidé le Lightning à atteindre le cap des 50 victoires pour la première fois dans l'histoire de la concession, puis à se rendre jusqu'en Finale de la Coupe Stanley.
Le joueur de centre du Lightning Tyler Johnson avait alors louangé Cooper, vantant sa volonté à intégrer les joueurs dans le processus de décision.
« Il est différent des autres entraîneurs que j'ai eus », avait alors dit Johnson de celui qui, l'automne dernier, a été nommé entraîneur adjoint au sein d'Équipe Amérique du Nord en prévision de la Coupe du monde de 2016. « À mes débuts, j'étais habitué à jouer sous les ordres d'entraîneurs de l'ancienne école, qui crient et hurlent. Mais il n'est pas tout à fait comme ça. Il y a un bon mélange d'un peu toutes les qualités chez lui. Il est très intelligent. »
Le Lightning a raté les séries la saison dernière, alors que l'équipe a vu sa campagne être torpillée par les blessures, notamment quand son chef de file à l'attaque, Steven Stamkos a dû être opéré au genou droit. Mais le capitaine ayant maintenant retrouvé la santé, bien des observateurs s'attendent à un retour à la normale cet hiver… c'est-à-dire l'excellence.
Quant à Babcock, ce sera pour la prochaine fois sans doute. Il sera toujours temps de le couronner plus tard puisque ses Maple Leafs de Toronto ne font que commencer à afficher de belles couleurs.
Au troisième rang du scrutin réalisé auprès des experts de LNH.com, on retrouve Todd McLellan, le seul autre entraîneur à avoir obtenu au moins 10 points (12). Le pilote des Oilers d'Edmonton a été finaliste pour le trophée Jack-Adams, la saison dernière, après avoir guidé la formation albertaine en séries pour la première fois depuis 2006.
Les entraîneurs francophones de la LNH ne seront pas à l'honneur en 2017-18, selon nos experts qu'on ne peut accuser de pécher par chauvinisme, puisque ceux-ci n'ont accordé que 3 points à Claude Julien, qui en sera à sa première saison complète à la barre des Canadiens de Montréal, et 1 point à Guy Boucher, pilote des Sénateurs d'Ottawa.
Résultat du scrutin (points accordés sur une base 5-4-3-2-1) :Jon Cooper, Lightning de Tampa Bay, 21 points (deux votes de première place); Mike Babcock, Maple Leafs de Toronto, 20 points; Todd McLellan, Oilers d'Edmonton, 12 points (un vote de première place); Bruce Boudreau, Wild du Minnesota, 9 points (un vote de première place); Ken Hitchcock, Stars de Dallas, 9 points; Mike Yeo, Blues de St. Louis, 7 points (un vote de première place); John Tortorella, Blue Jackets de Columbus, 7 points; Mike Sullivan, Penguins de Pittsburgh, 6 points (un vote de première place); Joel Quenneville, Blackhawks de Chicago, 5 points (un vote de première place); Peter Laviolette, Predators de Nashville, 3 points; Claude Julien, Canadiens de Montréal, 3 points; Bill Peters, Hurricanes de la Caroline, 2 points; Guy Boucher, Sénateurs d'Ottawa, 1 point.