MONTRÉAL – À 26 ans, Rafaël Harvey-Pinard n’a pas fait une croix sur son rêve de rejouer dans la LNH. Il espère y revenir au pays de Sidney Crosby avec les Penguins de Pittsburgh.
Kyle Dubas, le directeur général des Penguins, lui a offert une autre chance au deuxième jour de la folie du marché des joueurs autonomes.
Harvey-Pinard a paraphé une entente à deux volets avec les Penguins. S’il joue à Pittsburgh, il empochera 775 000 $. Mais s’il devait se retrouver avec les Penguins de Wilkes-Barre, il gagnera un bon salaire de la Ligue américaine (450 000 $) pour recycler son expression.
« J’ai aimé la façon dont les Penguins parlaient avec mon agent (Philippe Lecavalier), a dit Harvey-Pinard en entrevue avec LNH.com alors qu’il se retrouvait à Saint-Rose-du-Nord au Saguenay. J’aurai une chance de remonter au niveau de la LNH. Je sais qu’il y aura du travail à accomplir et que j’aurai besoin de connaître un bon été d’entraînement. Mais ils ont démontré un beau niveau de confiance en moi. Ils savent que je suis capable de remonter la pente. J’ai la même vision. J’ai hâte au prochain camp à l’automne. »
En ne recevant pas d'offre qualificative de la part des dirigeants des Canadiens de Montréal avant le 1er juillet, Harvey-Pinard a obtenu son billet pour attaquer le marché des joueurs autonomes.
« Oui, c’était stressant, a-t-il raconté. C’était du nouveau encore une fois pour moi. Dans les deux derniers jours, ça explosait. J’attendais la confirmation de la part des Canadiens pour savoir si je recevais une offre qualification ou non. Quand j’ai appris qu’il n’y aurait pas d’offre, j’ai commencé à penser au marché des joueurs autonomes. Je suis heureux de régler ce dossier assez rapidement.
« C’est beaucoup d’excitation, mais ça représente aussi un gros changement pour moi, a-t-il poursuivi. Je n’ai rien vécu d’autre que l’organisation des Canadiens depuis mes débuts chez les professionnels. Je suis déçu de partir, j’ai passé de belles années avec cette organisation. Mais je suis heureux à l’idée de connaître un nouveau départ et une nouvelle chance. »
À Pittsburgh, Harvey-Pinard croisera sur son chemin l’un des meilleurs joueurs de sa génération en Sidney Crosby.
« Il s’agira d’une expérience spéciale, a-t-il répliqué avec son enthousiasme habituel. J’ai eu la chance de jouer des matchs contre Sidney. Maintenant, je participerai à un camp avec lui. Toute ma jeunesse, je le regardais jouer. Je sais aussi qu’il est un des joueurs préférés au sein de toute ma famille. J’ai hâte de le rencontrer et de lui serrer la main. »
S’il a hâte de connaître la réalité d’une autre équipe au niveau de la LNH, Harvey-Pinard n’avait que de bons mots pour le CH. Il n’avait aucune amertume envers l’équipe qui l’a repêchée au septième tour (201e) en 2019.
« Ça se déroule rapidement, mais en même temps, je dirais que ça se passe aussi assez lentement dans ma tête pour savoir que j’ai réalisé un rêve en jouant pour les Canadiens de Montréal, a-t-il répliqué. Je suis tellement reconnaissant. J’ai fait mes débuts dans la LNH avec le CH, j’ai grandi au sein d’une très bonne organisation. Ils m’ont traité avec classe autant avec le Rocket de Laval que les Canadiens. Je repense à plusieurs moments. J’ai vécu cinq belles saisons au sein de cette grande organisation. Je n’étais toutefois pas surpris. Je m’attendais à ne pas recevoir une offre qualificative. »
