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SUNRISE, Floride – Matthew Schaefer était en train de prendre le petit-déjeuner en compagnie de ses comparses James Hagens, Michael Misa et Jake O’Brien au complexe d’entraînement des Panthers de la Floride, lundi, quand Brad Marchand s’est tiré une bûche pour se joindre à eux.

À quelques heures du troisième match de la finale de la Coupe Stanley, la petite peste s’est mise à discuter de la pluie et du beau temps avec les meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage.

« C’était super, a lancé Schaefer, un défenseur qui devrait être repêché au premier rang. On pensait tous qu’on n’allait que saluer les joueurs, et d’une seconde à l’autre, nous étions en train de manger avec Brad Marchand. Il est en finale de la Coupe Stanley, et il a pris ce temps pour nous. C’est fou. »

On espère que les quatre jeunes hommes en ont profité parce que Marchand risque de ne pas être aussi sympathique lors de leurs prochaines rencontres – probablement sur une patinoire de la LNH.

Draft prospects with Marchand

« Ils ont un match de finale de la Coupe Stanley dans quelques heures, et il nous parle comme si de rien n’était, a renchéri l’attaquant James Hagens. C’est spécial. […] En les voyant patiner, on a juste envie de sauter sur la glace nous aussi et de se retrouver dans leurs patins.

« C’était très cool de la part de Marchand de prendre le temps pour nous. C’est un moment surréel. On a pu rencontrer et discuter avec les meilleurs joueurs au monde, ceux qu’on a idolâtrés en grandissant. »

Parmi ceux-ci, il y avait aussi un certain Connor McDavid.

Après leur discussion avec Marchand, les quatre complices ont mis le cap vers Sunrise et le Amerant Bank Arena pour épier l’entraînement matinal des Oilers d’Edmonton. Ils ont traîné dans les corridors adjacents au vestiaire de l’équipe pour discuter avec la plupart des joueurs.

Schaefer, qui porte les couleurs des Otters d’Erie comme l’a fait McDavid dans les rangs juniors, avait déjà établi des liens avec la grande vedette. Les deux s’étaient rencontrés au mois de janvier lors de la cérémonie du retrait de chandail de McDavid dans la petite ville de la Pennsylvanie.

Une rencontre marquante pour Schaefer pour les bonnes, mais surtout les mauvaises raisons.

« Je ne savais pas que j’allais pouvoir lui parler à ce moment, et je ne m’étais pas préparé, a raconté l’arrière de 17 ans. Je suis arrivé à un point où je ne savais plus quoi lui dire. Je l’ai alors regardé dans les yeux et je lui ai dit que j’étais fier de lui. Personne ne dit ça! Je suis un jeune garçon et je lui dis ça.

« Je raconte cette histoire à tout le monde, et on rit de moi chaque fois. Je me demande encore à quoi je pensais. Mais non, c’est un grand joueur et une très bonne personne. »

Draft prospects with McDavid

Heureusement, le jeune homme a appris de ses erreurs. Il n’y a pas eu de malaise, lundi matin, quand il a de nouveau serré la pince de celui qui a été le premier choix au total, il y a dix ans. Il lui a simplement dit qu’il était derrière lui et l’entraîneur Kris Knoblauch, en raison de leur connexion aux Otters d’Erie.

« Ne le dites pas à Marchand », a blagué un Schaefer en grande forme.

Place à la détente

À moins de trois semaines du repêchage, le jeune homme semblait très détendu pendant son point de presse d’une dizaine de minutes avec les journalistes. Après les exigeants tests physiques de la séance d’évaluation des joueurs et les entrevues corsées avec l’état-major des équipes, il profite de ces quelques jours de repos.

Les quatre espoirs ont d’ailleurs profité de la piscine de leur hôtel dès leur arrivée en Floride.

« La météo est bonne ici, a dit Schaefer avec le grand sourire. On a commencé à se faire bronzer. Je suis plutôt blanc de nature, et j’ai un bronzage d’aréna. Ça fait du bien de prendre un peu de soleil. »

Après avoir assisté au troisième match de la finale, ils retourneront tous à la maison pour poursuivre leur entraînement estival en attendant le jour J. D’ici là, ils tenteront de ne pas trop lire ce qui se dit à leur sujet pour éviter de se faire des scénarios en prévision du premier tour, le 27 juin.

« Le travail ne cesse jamais, a conclu Schaefer. Ça ne fait que commencer. Quand je regarde les matchs de la finale, je sais que c’est l’objectif ultime pour nous tous. Mais on doit aborder les choses au jour le jour. Le repêchage s’en vient, tout comme ma graduation.

« Il faut profiter de ces moments-là. Je ne veux pas me projeter trop loin. Quand le jour J viendra, il viendra. Mais entre temps, je vais profiter des prochaines semaines. »