« Je l’ai vu jouer quand il était plus jeune, a commenté Hunter. Il a toujours été un joueur talentueux, et il a été très bon quand il est venu à notre dernier camp estival. Il est créatif, il peut faire des jeux et il est intelligent. On peut le voir avec l’année qu’il connaît à Michigan. C’est pourquoi il est ici avec nous. »
Ce n’est toutefois pas l’unique raison. L’état-major de Hockey Canada a répété à maintes occasions qu’il ne voulait pas bâtir une équipe d’étoiles formée simplement de vedettes offensives. Il voulait regrouper des joueurs polyvalents, capables d’aider l’équipe dans plusieurs situations.
Hage peut désormais offrir ça, probablement plus que l’an dernier alors qu’il n’avait que 12 matchs d’expérience avec les Wolverines au moment de l’envoi des invitations.
« J’ai amélioré mon jeu sans la rondelle, en territoire défensif et en échec avant, aussi, a-t-il énuméré. J’ai l’impression que c’était un aspect de mon jeu que je devais améliorer et j’ai mis beaucoup d’efforts pour y arriver. Je veux être quelqu’un à qui l’on peut faire confiance dans plein de situations. »
C’est exactement ce que recherchait la direction de l’équipe pour tenter de mettre fin à une vilaine disette de deux ans sans médaille. Hage l’a très bien saisi.
« Je veux seulement m’adapter au rôle qu’on va me donner et être la meilleure version de moi-même, a-t-il souligné. Dans un tournoi comme celui-là, tu ne sais jamais quand on aura besoin que tu te lèves et que tu réussisses un jeu. C’est pourquoi le Canada a réuni autant de joueurs spéciaux ici.
« Parce qu’on aura besoin de chacun des gars à différents moments. »
Une amitié « en français s’il vous plaît »
Depuis le début du camp, on semble assister à la naissance d’une belle amitié entre Hage et le Québécois Caleb Desnoyers – probablement en raison de leurs racines francophones. Les deux ont passé bien du temps à se chamailler à l’entraînement, et Desnoyers n’a pas hésité à le mettre au défi devant les journalistes.
« En français, s’il vous plaît », a crié l’espoir du Mammoth de l’Utah quand Hage s’est approché de la meute – un exercice auquel Hage s’est prêté sans problème. Les deux attaquants n’ont jamais enfilé le même uniforme et ne se connaissaient pas avant d’être réunis à Niagara Falls, il y a deux jours.
« On parle plus en anglais, mais de temps en temps on y va en français, a rigolé Desnoyers. Des fois, je le prends par surprise en l’abordant en français. C’est vraiment une bonne personne et on a beaucoup de plaisir ensemble. Il aime avoir un impact positif sur les autres et il est plaisant à côtoyer. »
Quant à ce qu’Hage peut offrir sur la patinoire, Desnoyers aime aussi ce qu’il voit.
« Il a de la misère à patiner, a-t-il blagué. Non, pour vrai, il est talentueux et il est un patineur très fluide. Ça reste que ce ne sont que des entraînements. Tout le monde est tellement talentueux que tu te demandes quel est leur défaut. J’ai hâte de voir comment les gars réagiront aux différentes situations de match. »
Le natif de Saint-Hyacinthe et l’état-major auront un début de réponse, mercredi, alors que le Canada affrontera la Suède dans le premier de trois matchs préparatoires avant le début du vrai tournoi, le 26 décembre.