keon sawchuk

C'est sous un soleil radieux et le mercure à 26 degrés Celsisus que Dave Keon a célébré son 80e anniversaire, dimanche à Palm Beach Gardens, en Floride. Il a toutefois dû se contenter d'une promenade d'une demi-heure en vélo, plutôt que d'une grande fête d'anniversaire.

« Normalement, on aurait eu des invités ici », a souligné la légende des Maple Leafs de Toronto à propos de son anniversaire.
Il a finalement dû se contenter de recevoir les souhaits de ses proches par téléphone.
« Mes enfants auraient normalement fait le voyage pour venir me voir, mais avec la situation en ce moment, ils ne viendront pas. »
Les impacts du coronavirus sont ressentis partout sur la planète. Keon et son épouse, Jane, comme plusieurs autres, ont modifié leurs habitudes de vie afin de demeurer en bonne santé.
« Nous allions habituellement dîner au restaurant cinq jours par semaine, et nous allions souper un ou deux soirs par semaine. Mais maintenant, tout a changé. Comme tout le monde, on a adopté des habitudes plus sécuritaires. On va espérer que ça va fonctionner », a mentionné l'ancien attaquant.
« C'est la même chose pour nous que pour tout le monde ici. Les restaurants et les attractions sont fermés, comme les centres d'achat. Tu peux aller te chercher de la nourriture au restaurant, mais pas y entrer. Tu dois rester à l'extérieur pour manger. Je vois encore des gens prendre des marche tout le temps - surtout que la météo est belle ici - ou encore utiliser leur vélo. Les clubs de golfs privés ont fermé leur clubhouse, mais les gens jouent encore tout de même.

Frank Mahovlich, Dave Keon and Yvan Cournoyer

Le dernier voyage de Keon à l'extérieur des États-Unis remonte à février, lorsqu'il s'est rendu à Toronto pour assister au lancement d'une sorte de whisky en l'honneur des anciens de la LNH. En rigolant, il explique qu'il n'en a pas une seule goutte dans sa résidence de la Floride, puisque le produit n'est pas encore disponible aux États-Unis, et que ce qu'on lui avait remis comme échantillon l'été dernier est devenu un beau cadeau pour un petit-fils.
Près de 45 ans après son dernier match dans l'uniforme des Maple Leafs, le natif de Rouyn-Noranda, au Québec, demeure un des préférés des partisans de Toronto, et possiblement le meilleur joueur à avoir enfilé le chandail bleu et blanc.
En octobre 2016, alors que l'équipe se préparait à fêter son centenaire, un panel avait élu Keon à titre de meilleur joueur de l'histoire des Maple Leafs. Son numéro 14 a été retiré, et sa statue est parmi celles de légendes de l'équipe à l'extérieur de l'aréna.
Élu au Temple de la renommée en 1986, Keon a remporté la Coupe Stanley quatre fois avec les Maple Leafs, le trophée Calder à titre de recrue de l'année, le trophée Lady-Bing deux fois, à titre de joueur le plus gentilhomme, et le trophée Conn-Smythe, lorsqu'il a été nommé le joueur par excellence des séries éliminatoires de 1967, la dernière année où l'équipe a gagné un championnat.
Keon indique qu'il ne s'ennuie pas nécessairement du hockey durant la pause de la saison de la LNH, puisqu'il a été en mesure de trouver des choses à écouter sur le NHL Network lorsque l'envie lui prend. Comme d'autres, il se demande quand le hockey recommencera, et ce qui adviendra de la saison.
« La LNH, c'est comme la NBA, puisque leurs saisons se déroulent en parallèle, a-t-il expliqué. Si la LNH recommençait, je pense qu'on commencerait immédiatement les séries, mais je ne sais pas comment ça pourrait se faire alors qu'il reste entre 10 ou 12 matchs à faire en saison et qu'il n'y a que quelques points qui séparent les équipes dans la position de quatrième as.
« Et je ne sais pas à quel point ce serait sécuritaire. Est-ce qu'ils recommencent à jouer à huis clos? J'imagine qu'il y a plusieurs options et ce que je sais, c'est que je ne voudrais pas être parmi ceux qui devront prendre ces décisions. »
Dimanche matin, Keon ne savait pas exactement ce qui lui serait réservé pour son souper de fête. Une chose est certaine, il n'avait pas l'intention de lacer ses patins comme il l'a fait à son anniversaire comme il avait l'habitude de le faire lors de ses 18 saisons dans la LNH.
En plus de Toronto, de 1960 à 1975, il a aussi évolué pour les Whalers d'Hartford de 1979 à 1982, en plus de faire un détour par l'Association mondiale de hockey pendant quatre ans, au Minnesota, à Indianapolis et en Nouvelle-Angleterre.