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DALLAS - Les Sabres de Buffalo ont monté sur la scène du American Airlines Center, vendredi, alors que l'horloge indiquait qu'il était temps de procéder au premier choix du repêchage 2018 de la LNH. Dans la rangée C de la section 120, Martin Dahlin s'est penché pour dire quelque chose à son fils Rasmus.
Un conseil? Une blague pour détendre l'atmosphère?

« Wayne Gretzky était assis juste là », a mentionné Martin à propos de la Merveille, l'associé et vice-président d'Oilers Entertainment Group, qui était assis à la table des Oilers d'Edmonton. « Et nous voulions obtenir une photo de famille tous ensemble avec lui. »
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Chaque année, le plus beau moment du repêchage est de voir des adolescents se lever des estrades et entrer dans le monde de la LNH, de voir des partisans de la LNH faire un pas en avant pour devenir des joueurs de la LNH. Pour des joueurs comme Rasmus Dahlin, un défenseur âgé de 18 ans provenant de Frolunda dans la Ligue élite de Suède, c'est un énorme tourbillon d'événements flous, mais magnifiques.
Quand le directeur général des Sabres Jason Botterill a prononcé son nom, Dahlin a caché un sourire derrière sa main droite. Il s'est tourné vers sa gauche pour enlacer son frère, Felix, 20 ans, dont la carrière de hockey a pris fin en raison de l'arthrite. Il a enlacé sa sœur, Ella, 13 ans, son père et sa mère, Asa.
Il a dit ne pas être en mesure de se souvenir de ce qui lui est passé par la tête, mais c'était probablement le mot « enfin ».
« Simplement être repêché, et non pas être repêché au premier rang total, a-t-il dit. C'est mon rêve depuis que je suis un enfant. Cette soirée est formidable. »
Dahlin est descendu sur le plancher du repêchage et il a enlevé son veston.

Les partisans des Sabres scandaient « Dah-lin, Dah-lin! »
Il a monté sur la scène pour rencontrer les dirigeants des Sabres, les enlaçant et leur serrant la main, mentionnant au passage à Botterill et à l'entraîneur Phil Housley à quel point il était excité. Il a enfilé le chandail bleu no 18 des Sabres où était brodé son nom, a posé pour l'appareil photo et quitté les lieux pour une tournée avec les médias de deux heures, pourchassé par les paparazzis du hockey.
Premièrement, les entrevues à la télévision à la droite de la scène. Tara Slone, de Sportsnet, a montré à Dahlin une vidéo de Mats Sundin, le seul autre Suédois sélectionné au premier rang total au repêchage de la LNH. C'était en 1989, quand les Nordiques de Québec l'avaient choisi. Il a ensuite connu une carrière digne du Temple de la renommée.
« Bienvenue dans la Ligue nationale de hockey », a mentionné Sundin à Dahlin. « Nous sommes des numéros 1. »
« Oh mon Dieu! », s'est exclamé Dahlin à Slone. « Je ne peux pas m'asseoir ici et expliquer comment je me sens, car c'est beaucoup trop d'émotions. Je suis tellement heureux. C'est l'une des plus belles choses que j'ai entendues. »
Ensuite, plus d'entrevues. Dahlin s'est assis sur un podium devant une toile à l'effigie du repêchage, faisant face à un demi-cercle de journalistes, de caméramans et de photographes. Il a pris une gorgée d'eau et répondu aux questions. Il était calme et il a gardé son sens de l'humour en anglais comme en suédois.
Il a balayé du revers de la main l'idée qu'il était un sauveur (« La seule chose que je peux faire est de tout donner pour cette équipe afin que nous gagnions des matchs », il a fait une blague à propos de Phil Housley qui veut jouer rapidement (« S'il m'ordonnait de jouer lentement, je le ferais également ») et il a fait diminuer la pression envers lui-même (« Pourquoi se mettre de la pression quand tu peux pratiquer ce sport et que tu adores ça? »).
Ensuite, encore plus d'entrevues.
Puis, des autographes. Dahlin a signé des casquettes, des rondelles et des affiches.
Par après, des photos. Dahlin a posé avec et sans gants, avec et sans rondelle du repêchage 2018 et devant une toile de fond bleu et blanc. Il a pris des photos de groupe avec le deuxième choix au total, l'ailier droit Andrei Svechnikov des Hurricanes de la Caroline, et le troisième choix au total, le centre Jesperi Kotkaniemi des Canadiens de Montréal.
Alors que les trois premiers choix du repêchage se dirigeaient vers le plancher du repêchage, ils sont tombés sur le huitième choix au total, le défenseur Adam Boqvist des Blackhawks de Chicago. Dahlin a couru vers son compatriote suédois pour lui taper dans la main et l'enlacer. Ils ont essayé de discuter, mais les trois premiers choix étaient précipités ailleurs.
Dahlin a pris encore plus de photos avec Svechnikov et Kotkaniemi sur le plancher du repêchage avant de retourner dans les coulisses pour d'autres photos individuelles. Il a réalisé une entrevue au téléphone dans le corridor pendant qu'au moins huit personnes le filmaient et que d'autres griffonnaient dans leur carnet de notes.
« Bonjour », a-t-il dit en décrochant le téléphone et en se présentant. « Ici Rasmus Dahlin. » Comme s'il avait besoin de présentations.
Il est retourné sur le plancher du repêchage pour effectuer une entrevue à la radio avant de se diriger vers l'arrière-scène. C'est alors que quelques partisans des Sabres l'ont approché pour des autoportraits. Il en a pris un, puis deux. Puis plusieurs autres.
« Félicitations », a lancé l'un des partisans.
« Bonne chance à Buffalo », a dit un autre.
« Ce sont des partisans géniaux, a affirmé Dahlin. J'ai entendu tellement de belles choses à propos d'eux. Ils aiment le hockey et cette ville, et ça se voit quand ils me parlent. Ils me connaissent et je ne joue même pas encore dans la LNH. »
Pas encore.
« Nous avons pratiquement terminé », lui a dit le vice-président des relations média des Sabres Chris Bandura.
Dahlin a marché jusqu'à l'arrière-scène et bifurqué vers la droite. Au bout du corridor, sa famille l'attendait. Sa mère applaudissait et son père rayonnait.
Dahlin a enlacé son frère, sa soeur, sa mère et finalement son père, alors que les paparazzis filmaient et photographiaient la scène.
C'était la fin et le début.
« Fantastique », a dit son père.
« Champagne », a lancé sa mère. « Nous allons célébrer! »