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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et décembre. Aujourd'hui, les Capitals de Washington.

Les années se suivent et se ressemblent à Washington. Les Capitals, en 2019-20, ont fait ce qu'ils font le mieux : marquer des buts, beaucoup de buts. Assez pour se hisser au deuxième rang dans la LNH pour la moyenne de filets par match. Ça ne devrait pas changer cette saison.
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En effet, les gros canons des Capitals n'ont pas changé d'adresse. Alex Ovechkin, qui disputera la dernière année d'un contrat 13 saisons, tentera à nouveau d'atteindre la barre des 50 buts et ainsi de s'approcher du record de tous les temps de 894 buts de Wayne Gretzky. L'attaquant russe semblait en voie de connaître une neuvième saison de 50 buts ou plus l'année dernière, mais l'arrêt du calendrier en raison de la pandémie de la COVID-19 l'a stoppé à 48 en 68 rencontres.
Ovechkin sera tout aussi bien entouré en attaque en 2020-21, puisque tous les éléments du top-9 de l'équipe sont toujours à Washington, un fait rarissime pour une équipe de la LNH en cette saison morte. À vrai dire, la différence majeure chez les Capitals n'est pas sur le banc, elle est derrière, avec l'arrivée de Peter Laviolette comme entraîneur-chef.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Capitals cette saison :

Quel effet aura l'arrivée de Laviolette comme pilote?

Même s'ils ont été la deuxième équipe la plus dominante dans la LNH entre 2007-08 et 2016-17, les Capitals n'avaient jamais été en mesure de mettre la main sur la Coupe Stanley - voire participer à la Finale. Mais en 2017-18, l'entraîneur-chef Barry Trotz a mis en place un excellent système auquel l'équipe a adhéré, et pour la première fois, Ovechkin et sa bande ont soulevé le précieux trophée.
Mais à la suite de cette conquête, les Capitals n'ont pas été en mesure de s'entendre avec Trotz, qui est parti diriger les Islanders de New York. Les Capitals espéraient que Todd Reirden, son dauphin, pourrait garder les joueurs dans le même système et le même état d'esprit. Ce n'est pas ce qui est arrivé. Malgré d'excellentes performances en saison régulière, les Capitals se sont effondrés en première ronde des séries lors des deux dernières années, incluant une élimination en cinq matchs contre Trotz et les Islanders en août dernier, ce qui a mené au congédiement de Reirden.
Pour le remplacer, Washington a fait appel à un gagnant de la Coupe Stanley en Laviolette. On se souviendra qu'il avait mené les Hurricanes de la Caroline aux grands honneurs en 2005-06. Il a aussi atteint la Finale de la Coupe Stanley en 2009-10, avec les Flyers de Philadelphie, et en 2016-17, avec les Predators de Nashville. Il a été congédié par les Predators le 6 janvier dernier après un lent début de saison. En six campagnes à Nashville, il a maintenu un pourcentage de victoires de ,616.
« J'ai une belle occasion de travailler avec une excellente équipe qui mise sur de bons joueurs et qui est l'une des meilleures formations de la Ligue depuis un bout de temps maintenant, a déclaré Laviolette. Pour moi, c'est un véritable honneur et un privilège d'être l'entraîneur-chef de cette équipe. »
Son principal défi sera de conscientiser à nouveau les joueurs des Capitals à l'importance du jeu défensif en fin de saison et en séries éliminatoires. C'est de cette manière que Trotz avait mené Washington à la gloire.

Samsonov peut-il faire le travail?

Après avoir passé ses 11 premières saisons professionnelles dans l'organisation de Washington, Braden Holtby est devenu joueur autonome et s'est entendu avec les Canucks de Vancouver. La fin d'une époque, oui, mais qui ne va pas nécessairement faire mal aux Capitals. Depuis trois saisons, les performances de Holtby étaient à la baisse, si bien que son pourcentage d'arrêts (,897) et sa moyenne de buts accordés (3,11) en 2019-20 ont été les pires de sa carrière.
Avec le départ de Holtby, c'est sur les épaules d'Ilya Samsonov que repose maintenant la pression de mener les Capitals à la deuxième conquête de la Coupe Stanley de leur histoire. Le gardien de 23 ans a disputé une première saison dans la LNH l'an dernier et il est considéré comme le gardien d'avenir de la concession. En 26 matchs, dont 22 départs, il a cumulé une fiche de 16-6-2 avec une moyenne de buts accordés de 2,55 et un pourcentage d'arrêts de ,913, des statistiques de loin supérieures à celles de Holtby. Malheureusement pour lui, une blessure subie lors de la pause de la saison de la LNH l'a empêché de participer aux séries éliminatoires.
Le prochain défi pour Samsonov sera donc d'apprendre à affronter les rigueurs d'un calendrier de matchs digne d'un gardien numéro un. Il sera épaulé par Henrik Lundqvist, qui tourne la page sur sa carrière avec les Rangers de New York. La présence d'un vétéran aux côtés du jeune russe ne fera pas de mal.

En parlant de vétéran, Olag Kolzig, qui a disputé 711 matchs dans l'uniforme des Capitals, s'est dit très impressionné par le jeune gardien, le comparant à l'un des meilleurs portiers de la LNH : Andrei Vasilevskiy, du Lightning de Tampa Bay.
« Je crois que [Samsonov] a la capacité d'être aussi bon que Vasilevskiy », a avancé Kolzig au cours du balado Capitals Talk Podcast, le 25 novembre. « Avec la saison écourtée l'an dernier, et comme [Samsonov] n'était pas en santé lorsque les séries ont commencé, il reste encore quelques points d'interrogation. Il manque surtout d'expérience, alors il faut un vétéran qui pourra tout d'abord le guider, mais qui pourra aussi prendre la relève au besoin, évidemment. »

Justin Schultz peut-il se relancer?

Les dernières saisons n'ont pas été faciles pour Schultz, lui qui a été ennuyé par des blessures plus souvent qu'à son tour. Sur une possibilité de 233 matchs lors des trois dernières campagnes, il n'en a disputé que 138. L'année dernière, il a raté 23 parties en raison de blessures au bas du corps. La saison précédente, une fracture de la jambe lui a fait rater quatre mois d'activité, alors qu'en 2017-18, ce sont trois blessures différentes qui l'ont ralenti.
C'est dommage, puisque Schultz, en 2016-17, avait amassé 51 points en 78 rencontres avec les Penguins de Pittsburgh, sa meilleure saison en carrière. Il semblait en voie de devenir un excellent défenseur offensif dans la LNH, mais l'année dernière, il a été limité à trois buts et neuf passes en 46 rencontres.

PIT@NJD: Schultz trouve la lucarne et fait 2-1

Le voilà donc qui s'amène avec les Capitals à l'âge de 30 ans, à titre de joueur autonome sans compensation, afin de parer au départ de Radko Gudas et au fait que Michal Kempny devrait rater une grande partie sinon toute la saison en raison d'une blessure au tendon d'Achille. La paire qu'il pourrait compléter avec Dmitry Orlov - un défenseur complet auteur de 27 points en 69 parties l'an dernier - pourrait être une excellente arme pour les Capitals à cinq-contre-cinq. Mais Schultz devra rester en santé pour que le tout se matérialise.