Il est possible que ce soit simplement le fruit d'une mauvaise séquence qui affecte parfois même les meilleurs d'entre les meilleurs. Mais on est en droit de se demander si, dans une situation ou l'espace est restreint et le marquage défensif de l'adversaire est incessant, on n'a pas ici un premier indice de ralentissement.
Ça ne serait pas exceptionnel. En fait, ce serait plutôt le contraire : qu'Ovechkin ait maintenu un tel rythme jusqu'à l'âge de 31 ans tient de l'exploit. Les buteurs connaissent généralement leurs meilleures saisons entre l'âge de 23 et 28 ans et on a vu de nombreux joueurs perdre de l'élan à l'approche de la trentaine. Parfois, la production s'effondre purement et simplement (Bobby Ryan, Danny Heatley). Dans d'autres cas, le volume horaire demeure, mais la santé n'y est plus et le joueur peine à briser le cap des 60 matchs joués (Marian Hossa). Mais Ovechkin, lui, continue à produire et ne manque toujours pas de match.
On a quand même un peu économisé Ovechkin, cette saison. Alors qu'il jouait plus de 16 minutes par match à forces égales par le passé, on a ramené son temps de jeu à 14:30 cette saison, un autre facteur qui explique sa baisse de production. On jouait évidemment le long jeu : en le taxant moins, on espère qu'il lui reste plus d'énergie pour la course vers la Coupe Stanley. Pour une équipe qui possède une attaque aussi redoutable, ça mérite bien quelques buts perdus.