Adin Hill

SUMMERLIN, Nevada – Adin Hill ne veut pas regarder derrière, pas avec le défi qui se dresse devant lui.

Mais en ce moment, le passé et le présent – et dans une certaine mesure, le futur – sont interreliés pour le gardien des Golden Knights de Vegas.

Il ne s’apprêterait pas à affronter les Oilers d’Edmonton en deuxième ronde s’il n’était pas entré d’urgence dans la série de deuxième tour contre cette même équipe il y a deux ans.

Le match no 1 de cette série aura lieu au T-Mobile Arena mardi (21 h 30 HE; TVAS, CBC, SN, ESPN).

À l’époque, il en était à sa cinquième saison dans la LNH ainsi qu’à sa troisième organisation. Il agissait comme gardien auxiliaire pour Laurent Brossoit. Mais le partant de Vegas s’est blessé dans le match no 3 contre les Oilers, et Hill a été propulsé dans la plus difficile des situations.

Hill a dû affronter les dynamiques Oilers, menés par les attaquants d’élite Connor McDavid et Leon Draisaitl, et aider les Golden Knights à naviguer à travers une série émotive qui s’est avérée décisive.

Et il a dû y arriver sans expérience en séries dans la LNH au préalable.

Hill a remporté trois des quatre derniers matchs de la série, qui s’est terminée en six rencontres. Un mois plus tard, il était champion de la Coupe Stanley quand Vegas a vaincu les Panthers de la Floride en finale. Il a conservé un dossier de 11-4 avec un pourcentage d’arrêts de ,932.

Ç’a changé la trajectoire de sa carrière. Cette saison, le portier de 6 pieds 4 pouces et 215 livres a signé une prolongation de contrat de six ans. Aujourd’hui, le joueur de 28 ans est le gardien numéro un des Golden Knights, qui sont de nouveau favoris pour gagner la Coupe Stanley.

« Si on t’offre une opportunité, tu dois en profiter », a dit Hill, lundi, après un entraînement au City National Arena. « C’est un peu ce que j’ai fait. Je ne sais pas. Je ne pense pas vraiment à ces choses-là pendant la saison. J’y penserai quand ma carrière sera terminée. »

Il y a eu des moments difficiles pour Hill jusqu’ici en séries. Il a mal paru lors des deux premiers matchs de la série de première ronde contre le Wild du Minnesota et il a été retiré après deux périodes dans la défaite de 5-2 lors du match no 3.

L’entraîneur Bruce Cassidy a continué de lui faire confiance, et Hill l’a récompensé. Il a été bon dans le match no 4, un gain en prolongation, et un peu meilleur dans le match no 5, une autre victoire en prolongation. Il a ensuite fait la différence dans le décisif match no 6.

« Il a été excellent et il s’est amélioré au fil de la série », a affirmé Cassidy plus tôt cette semaine. « Il a été bon en séries et dans les matchs importants. J’espère que ça va continuer. »

Le défenseur Shea Theodore a renchéri : « Il a bataillé à mesure que la série avançait, mais au fil des ans, il a démontré qu’il est capable de se lever dans les moments cruciaux. C’est bien de le voir se nourrir de ces moments. »

Hill devra être meilleur contre les Oilers, qui ont inscrit 26 buts en six parties au premier tour contre les Kings de Los Angeles et qui ont remporté les quatre derniers matchs de la série. McDavid et Draisaitl ont obtenu un total combiné de 21 points dans cette série.

Il y a deux saisons en séries, Draisaitl avait inscrit quatre buts dans le match no 1 et deux autres dans le match no 2 contre Vegas. McDavid avait obtenu cinq points dans ces deux rencontres, que Brossoit avait disputées. Hill n’avait pas accordé de but à Draisaitl en un peu plus de trois parties. McDavid avait marqué deux buts contre Hill, mais avait seulement récolté cinq points.

« De mon côté, l’important est de savoir qui est sur la glace, de surveiller leurs changements et de m’assurer de savoir quand l’un d’eux – ou les deux – sont sur la glace afin de m’adapter en conséquence, a indiqué Hill. Ils forment une équipe rapide. Ils vont obtenir leurs chances et ils ont deux très bons joueurs. Ce sera une bonne série. »

Si Hill ne veut pas trop revenir sur les circonstances qui l’ont propulsé sous les projecteurs et qui refont surface aujourd’hui à l’approche du duel contre les Oilers, d’autres affirment sans détour qu’il s’agit du karma.

« C’est fou, vraiment », a lancé le défenseur Brayden McNabb. « Il s’est amené et il a pris son envol, et aujourd’hui, tout fait du sens. Regardez son gabarit. Il est imposant et athlétique. Je pense que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il s’impose, et c’est ce qu’il a fait.

« Il a été exceptionnel pour nous. Il a été bon cette année, et nous aurons besoin de lui dans cette série. »

Une opportunité. C’est tout ce dont Hill avait besoin. Mais il a aussi dû en profiter, pas seulement sur le moment, mais aussi après. Mis à part pour les gardiens les plus établis, la vie dans la LNH pour un partant est volatile. Il n’y a aucune garantie. Une léthargie à un mauvais moment, et vous regardez au-dessus de votre épaule. Un espoir brûle les rangs mineurs, et vous regardez au-dessus de l’autre épaule.

Mais comme McNabb l’a souligné, Hill a saisi l’occasion.

Cette saison, il a disputé 50 matchs, un sommet en carrière, conservant un dossier de 32-13-5 avec un pourcentage d’arrêts de ,906. Hill admet que le plateau des 50 rencontres était gros pour lui. C’est un autre signe qu’il est devenu l’homme de confiance dans le désert.

Et tout a commencé en séries contre les Oilers.

« C’est vraiment cool de penser à ça, mais en ce moment, c’est comme à l’habitude », a-t-il dit.

Contenu associé