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MONTRÉAL – Oubliez le talent un instant — si les équipes ne repêchaient qu’en se fiant à la personnalité, Owen Protz serait un choix de premier plan.

La conversation coule de source avec l’espoir des Canadiens, dont le charme d’antan n’a d’égal que l'imposante stature que l’on retrouve à la ligne bleue des Bulldogs de Brantford, dans la Ligue de hockey de l’Ontario.

Il vous serra la main en vous regardant dans les yeux — mais détournez le regard et vous pourriez bien être victime d’un solide coup de hanche.

L’équipe de contenu des Canadiens s’est entretenue avec le choix de quatrième tour du Tricolore en 2024 pour discuter du Rocket de Laval, de développement et de ce qui fait de lui l’une des personnalités les plus rafraîchissantes du bassin montréalais.

Veuillez noter que les questions et réponses ont été modifiées à des fins de clarté et de concision.

Tu t’es joint au Rocket de Laval pour terminer la saison. Qu’as-tu appris en étant dans cet environnement pendant quelques semaines?

C’était probablement l’une des meilleures expériences que j’ai vécues au hockey jusqu’à présent. La vitesse et la maturité de tous les joueurs m’ont vraiment aidé, et le fait de simplement voir à quoi ressemble une équipe de l’AHL en séries, aussi. Je sais qu’ils ont perdu face à Charlotte, mais ils ont fait un travail incroyable face à toutes les autres équipes, donc ç’a été plutôt génial d’être ici.

Tu as joué avec Florian Xhekaj à Brantford il y a quelques saisons. As-tu pu passer un peu de temps avec lui et quels conseils t’a-t-il donnés?

Ouais, absolument, j’ai pu passer un peu de temps avec lui. J’ai eu l’occasion d’apprendre à connaître et de parler à tout le monde dans l’équipe. Tout le monde était génial et vraiment accueillant. Il m’a simplement dit : « Tu es ici maintenant, mais ne t’arrête pas. Ça n’arrête jamais vraiment. Baisse la tête, continue de travailler et, éventuellement, tu vas te tailler une place [permanente] ici. »

Que penses-tu avoir appris sur toi-même au cours de la dernière année, depuis ton repêchage?

Pour être honnête, je pense être tombé encore plus amoureux du hockey depuis que j’ai été repêché, et ç’a ravivé une étincelle en moi qui fait que je veux encore plus jouer au hockey. Évidemment, jouer a toujours été important, mais être repêché par Montréal — une équipe avec laquelle plusieurs membres de ma famille et plusieurs de mes amis ont des liens serrés ou dont ils sont amateurs — c'était une situation incroyable et une fierté, de savoir que je pourrais jouer pour [les Canadiens] un jour.

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La robustesse semble être ce pour quoi on te connaît, mais l’offensive est évidemment un aspect important du jeu d’aujourd’hui. Où en est ton jeu offensif présentement, selon toi?

Honnêtement, je pense que je m’améliore; il est mieux qu’il ne l’était. Je ne dirais pas que c’est la seule chose que je travaille, mais c’est une bonne partie de ce que je travaillais à Laval — avoir comme mentalité de bouger la rondelle et d’être prêt à effectuer la première passe ou à jouer en zone offensive. Et aller sur la glace pendant l’été; c’est la principale chose sur laquelle je travaille. Je suis donc très enthousiaste à l’idée de voir ce qui se passera au camp de perfectionnement en juillet.

En grandissant, tu as pratiqué d’autres sports comme le volleyball, le rugby et le football. Qu’as-tu appris à travers ces sports et qui te sert aujourd’hui sur la glace?

Ma vision de glace : savoir où tout est et voir ce qui est en train de se passer. L’athlétisme qui vient avec a toujours été une partie importante, aussi. J’aime pratiquer n'importe quel sport. Ç’a toujours été une activité amusante pour moi. Je crois que tout se transpose sur la glace. Bien, peut-être pas les habiletés offensives [rires], mais ça s’en vient. Mais, ouais, je dirais l’aspect athlétique de la chose et la vision.

Tu as mentionné l’an dernier lors d’une disponibilité médiatique au camp de perfectionnement que tu regardais des enregistrements VHS de vieux faits saillants de hockey et que tu écoutais du rock « old school » sur CD. Sens-tu avoir une « vieille âme » des temps modernes et, si oui, d’où cela te vient-il?

On m’a qualifié de vieille âme plusieurs fois, et je ne sais plus si je dois le prendre comme un compliment ou pas. [rires] À mon chalet, c’est tout ce qu’on avait. On n’avait pas l’Internet ou quoi que ce soit pour regarder Netflix, ni quoi que ce soit du genre. Donc, c’étaient pas mal que des vidéocassettes : Harry Potter à l’école des sorciers, Harry Potter et la chambre des secrets et Rock’ Em Sock’ Em Hockey. Voilà le genre de films que je regardais sans cesse. Donc, je crois que ça me vient de là.

Lorsqu’on t’a contacté au sujet de cette entrevue, tu nous as mentionné devoir tondre le gazon de ton voisin. Ça ne sonne pas comme une journée typique d’un espoir de la LNH; qu’est-ce qui te garde terre-à-terre comme ça?

Mon père, je suppose. Mais j’ai toujours tondu le gazon de mon voisin. Même en déménageant, je suis passé de mes anciens voisins à ceux que j’ai actuellement. Ça me m’occupe. Je gagne un petit peu d’argent, donc ça ne me fait pas de tort, et c’est bien de sortir dehors. Tu ne veux pas toujours rester enfermé et ne jouer qu’au hockey. Tu veux te changer les idées, et faire quelque chose pour quelqu’un d’autre n’a jamais fait de mal à personne.

À quoi ressemble une journée de congé idéale à tes yeux, quand tu ne t’entraînes pas ou que tu ne joues pas au hockey?

J’espère bien en avoir une ce weekend. [rires] Je dirais soit d’aller à mon chalet ou à ceux de mes amis, avoir l’occasion de pêcher un peu et de passer du temps avec des gars avec qui je sais que j’aurai du bon temps. J’ai encore le même cercle d’amis depuis la septième année (secondaire 1). On essaie de rester unis, et j’adore ces gars. Alors, ouais, je dirais simplement d’être dehors et de passer du bon temps.