Là pour apprendre et impressionner
Thomas Ebbing espère que ses succès au camp des recrues se poursuivront au vrai camp, qui commence vendredi
par Matt Cudzinowski, traduit par Joanie Godin @canadiensmtl / canadiens.com
BROSSARD - Thomas Ebbing a fait parler de lui vendredi dernier sur la Twittosphère lorsqu'il y est allé d'un remarquable effort individuel pour marquer contre les jeunes loups des Maple Leafs à Toronto.
Après avoir servi une tasse de café au défenseur Timothy Liljegren, le joueur de centre de 22 ans a marqué dans le haut du filet contre le gardien Kasimir Kaskisuo pour ouvrir le pointage dans la victoire de 5 à 2.
Il s'agissait d'un des trois buts du natif de Troy, au Michigan, lors du tournoi des recrues au Ricoh Coliseum, alors que la direction des Canadiens épiait ses joueurs.
«C'est probablement le plus beau but que j'aie marqué - du moins depuis cinq ou six ans. C'est bien de compter comme ça. Ça m'a enlevé un poids de sur les épaules, a dit Ebbing, qui a signé un contrat d'un an à deux volets (AHL/ECHL) avec les Canadiens le 26 mai, à titre de joueur autonome.
Video: Thomas Ebbing ouvre la marque de façon spectaculaire
«Les gens ne me voient pas vraiment comme une menace offensive, mais je sais que j'ai cette carte dans mon jeu. Avec ce but, on peut en avoir un aperçu, mais c'est quelque chose sur quoi j'aimerais bâtir. Ç'a sans aucun doute été un boost pour ma confiance. Je pense que la confiance est très importante dans ce sport.»
Ce l'est certainement, particulièrement si vous êtes dans la même position qu'Ebbing en ce moment - à l'aube de vivre sa première expérience de camp d'entraînement aux côtés de 60 autres joueurs au Complexe sportif Bell avec du travail hors glace, vendredi.
Le camp de développement et le camp des recrues étant maintenant derrière lui, le produit de l'Université Michigan State a très hâte d'apprendre et d'absorber telle une éponge tout ce que le prochain défi aura à lui offrir.
«J'ai vraiment très hâte. J'ai quelques papillons dans l'estomac, mais on joue avec les meilleurs joueurs au monde. On se mesure à des joueurs comme Shea Weber et Jeff Petry. Ce à quoi j'ai le plus hâte est d'apprendre le plus que je peux, a mentionné Ebbing, qui a enregistré 55 points (14B-41A) en 143 matchs au cours de ses quatre saisons avec les Spartans.
«C'est mon premier camp officiel. Je vais juste essayer d'être compétitif, de m'en tenir à mon jeu et de montrer ce que je peux faire.»
Ebbing a passé la saison morte à la maison au Michigan pour s'entraîner avec un visage familier, avec lequel il aura à partager la glace dans les jours à venir.
«Cet été en a été un gros pour moi. J'ai pu patiner avec plusieurs pros. Il y a tellement de talent au Michigan. J'ai patiné avec Zach Redmond et Matt Taormina. J'ai fait ce truc appelé TPH (Total Package Hockey) deux fois par semaine. C'était beaucoup de travail d'habiletés et j'étais dans le groupe des pros. C'était bien de voir quelques-unes des habiletés des autres gars et d'apprendre d'eux. Petry était là aussi, a expliqué Ebbing à propos de cette unique opportunité d'entraînement.
«Je pense que ç'a aidé à faire en sorte que mon été soit si bon et que ça s'est poursuivi en ce début de saison.»
Ebbing et Taormina ont déjà un petit historique ensemble.
«Je connais Matt depuis plusieurs années. J'ai joué dans une bonne ligue d'été avec lui et on était coéquipiers. J'ai signé mon contrat avec les Canadiens avant lui. J'étais ici au camp de développement quand j'ai vu son nom apparaître à TSN avec la mention qu'il avait signé avec l'équipe, alors je lui ai tout de suite envoyé un texto, a raconté Ebbing, qui est l'un des six joueurs originaires du Michigan qui participent au camp principal cette année.
«J'ai vu Matt près de l'aréna dernièrement. C'est bien de voir un visage connu.»
Si Ebbing est prêt à ce que les vraies choses commencent, on peut dire la même chose de son père John, que le jeune attaquant qualifie de «plus grand supporteur» - tout comme sa mère Bridget, évidemment. Les deux étaient dans les estrades pour assister aux récentes performances de leur fils à Toronto.
«Mon père se surnomme "The Road Dog" parce qu'il venait toujours voir mes matchs sur la route quand j'étais à MSU. Sur les 35 matchs qu'on jouait chaque année, je dirais qu'il y était pour au moins 30 d'entre eux. Il prend beaucoup de journées de vacances pour ça. C'est quelque chose qu'il aime vraiment. Ça fait partie de son rêve aussi. Il le vit un peu par procuration avec moi. Il m'a poussé chaque jour à devenir une meilleure personne et un meilleur joueur de hockey, a confié Ebbing, ajoutant que son père a joué dans la Division III à l'Université Northwood, au Michigan.
«Il a toujours aimé ce sport. C'est lui qui m'y a initié. J'ai un autre frère, John, qui a joué au hockey au secondaire et qui a ensuite joué pour l'Université Western Michigan, alors ç'a toujours été un peu comme une religion à la maison. J'ai pratiqué tous les sports que je pouvais en grandissant, mais il y a quelque chose qui m'a accroché au hockey», a poursuivi Ebbing.
Et il espère démontrer toute sa passion chez les professionnels, en ayant un œil sur un poste avec les Canadiens, un jour.
«Enfiler le chandail des Canadiens pour la première fois au camp des recrues te donne vraiment envie d'en avoir plus et d'être entouré de tous ces gars talentueux te donne le goût de travailler encore plus fort. En espérant que ça ne soit pas la dernière fois que je porte ce chandail. Je ne me projette pas trop loin dans l'avenir, mais j'aimerais pouvoir dire un jour que je suis à la maison ici. J'aimerais être un Canadien pour la vie», a conclu Ebbing.