Subban à propos de Markov : « Il n'a jamais obtenu assez de reconnaissance pour l'étendue de son talent »

MONTRÉAL – Une soirée spéciale attend Andrei Markov.

**BILLETS : Hommage à Andrei Markov**

Mercredi, un hommage sera rendu à celui que l’on surnommait jadis le « Géréral » lors d'une cérémonie d’avant-match précédant le duel entre le Tricolore et les Jets de Winnipeg.

Markov, qui été nommé par la LNH au sein de l’Équipe du quart de siècle des Canadiens plus tôt cette année, a passé 16 saisons à patrouiller la ligne bleue de Montréal tout en devenant un favori des partisans et de ses coéquipiers.

Pour l’occasion, nous avons recueilli les impressions d’anciens et de joueurs actuels.

Brendan Gallagher à propos de l'intelligence de Markov sur la glace :

[Il était] tout simplement intelligent. Il n'a jamais été le plus rapide, mais il se positionnait vraiment bien et savait bien se servir de son bâton. Il avait la capacité de comprendre où la rondelle irait avant qu’elle n’y soit. Il se mettait au bon endroit, et c’était un joueur très, très intelligent.

Alexander Ovechkin à propos du fait d’affronter Markov :

Jouer contre Andrei était difficile parce qu'il lisait vraiment bien le jeu. Évidemment, quand il avait la rondelle, quelque chose survenait chaque fois, que ce soit une belle passe ou une occasion menaçante. Ç’a été un privilège de jouer contre lui, et j’ai aussi eu la chance de pouvoir jouer avec lui en Russie et pour l’équipe nationale.

Carey Price au sujet de Markov en tant que vétéran et meneur :

En tant que jeune joueur, [c’était bénéfique] de voir Marky prendre soin de lui à l’extérieur de la patinoire et de [voir] la façon dont il se comportait à l’entraînement. Il est très stoïque. [Il n'y avait] pas place aux bêtises, [il était] très calme la plupart du temps. Il était plutôt équilibré. Au fil de mes saisons passées avec lui, il n'a jamais vraiment montré ses émotions. Je crois que ç’a été bénéfique pour le jeune joueur que j’étais de voir ça parce qu’il ne semblait jamais dépassé par les évènements.

P.K. Subban à propos d’Andrei Markov comme joueur sous-estimé :

Il n'a jamais obtenu assez de reconnaissance pour l'étendue de son talent. Il n’a jamais reçu suffisamment de reconnaissance pour l’impact qu’il avait dans les deux sens de la patinoire : défensivement, offensivement, sa façon de voir le jeu, les jeux qu’il pouvait faire, ses aptitudes en avantage numérique... C'était un catalyseur pour les Canadiens de Montréal tout au long de sa carrière ici. Je sais qu'il a existé beaucoup d’excellents défenseurs, mais il mérite autant de reconnaissance que tous ceux qui ont reçu des honneurs individuels pendant qu’il était actif dans la Ligue. Je l’ai vu de mes propres yeux. Je sais à quel point Marky est formidable, et j’ai toujours pensé qu’il n’avait pas reçu suffisamment de reconnaissance pour le joueur grandiose qu’il était. [Mercredi], par contre, il l’aura et il la ressentira.

José Théodore au sujet du comportement de Markov :

C’était un gars très réservé, le monde le trouvait tranquille. Mais je me souviens, quand on a battu Boston en 2002, qu’il m’ait sauté dans les bras. C’était la première fois [que je voyais cette expression faciale sur son visage]. Je lui ai dit : « Pourquoi ne ris-tu pas plus souvent? Je ne te vois jamais sourire. » Il était content. C’est un gars qui était très réservé, mais extrêmement intense en même temps. Juste de le voir baisser sa garde... On avait battu Boston ensemble, on avait le même agent, ça faisait trois ou quatre ans qu’on jouait ensemble, et c'est là que j’ai vraiment pu voir ce côté de lui. C’est un compétiteur, et il était vraiment fier de jouer pour les Canadiens.