Poehling: Pour l'amour du sport
Le golf a toujours été spécial pour Ryan Poehling et sa famille
par Matt Cudzinowski, traduit par Thibault Deneufbourg @CanadiensMTL / canadiens.com
MONTRÉAL - Une semaine à peine après son mémorable premier match dans la LNH, Ryan Poehling a rayé une autre ligne sur sa liste de choses qu'il voulait faire dans sa vie.
Le centre de 20 ans a fait ses valises et s'est rendu à Augusta, en Géorgie, pour assister à la troisième ronde du Masters avec son père, Tim, et ses frères Nick, Jack et Luke.
L'expérience a répondu à toutes les attentes de Poehling, et plus encore.
« C'est cool de marcher sur le parcours. C'est encore plus beau qu'à la télé. Tu réalises à quel point il y a un changement d'altitude. Ça te permet d'apprécier encore plus leur talent de putt. Ils ne font que toucher la balle et elle fait 3 mètres. C'est l'une de ces choses que tu ne peux pas comprendre si tu n'y es jamais allé », a déclaré le produit de l'Université de St Cloud State à propos de son premier voyage à Augusta National. « Nous nous sommes assis au huitième trou. C'était probablement ma partie préférée. C'est une normale 5, et on a vu les gars vraiment frapper. Même s'ils rataient le vert, ils envoyaient la balle quand même à moins de quatre ou cinq pieds à chaque fois. Leur régularité est folle. »
Voir Tiger le samedi est aussi un moment que Poehling n'oubliera pas de si tôt. Il a également eu la chance de rencontrer Zach Johnson, ancien vainqueur des Masters et de l'Open; un souvenir qui restera gravé dans sa mémoire.
« Le frère de mon père, Ben, était un golfeur de division I à l'Université de Drake. Zach était son colocataire. Nous suivions Zach sur le 18 et quand nous étions assis près des cordes, il s'est approché de nous et a remarqué mon père. Il a dit : « Est-ce que c'est Tim Poehling ? Ils ont discuté. Puis, Zach a dit qu'il me suivait, moi et mes frères aussi. Il savait que j'avais connu un bon premier match, » mentionne Poehling. « C'était un moment assez cool. Ces athlètes sont formidables, c'était super. »
Le numéro 25 des Canadiens ne fait pas que suivre passionnément les meilleurs joueurs du circuit de la PGA, il aime aussi frapper quelques balles lui-même dans son Midwest américain natal pendant la saison morte.
Tous les jeudis, Poehling joue dans une ligue au Legends Golf Club à Prior Lake, MN, dont son père est membre. Tim est également membre du réputé Hazeltine National Golf Club à Chaska, MN, le site où s'est déroulé le Ryder Cup 2016.
Poehling joue au golf depuis qu'il a « sept ou huit ans » et se considère autodidacte.
« C'était plus naturel, mais je prenais quelques leçons et j'ai continué à apprendre. Je préfère jouer au golf que de frapper des balles au 'driving range'. En grandissant, il y avait un terrain à deux minutes à pied de chez moi. On s'inscrivait à des cours là-bas. J'ai encore beaucoup appris. Je pense que c'est un peu comme ça que j'ai appris à aimer le sport, » explique Poehling. « Tous les membres de ma famille ont toujours été de grands défenseurs du golf. Le meilleur golfeur de notre famille est mon père. Il est plutôt solide. Mais, dans une bonne journée, je pense que moi ou un de mes frères pouvons le battre. »
En ce qui concerne son jeu, Poehling estime son handicap à quatre la saison dernière. Mais il travaille toujours sur sa constance.
« Je peux finir à la normale comme je peux finir à +14, je ne suis pas constant », a déclaré Poehling, dont la ronde la plus basse a été de trois sous 69 l'été dernier à Legends. « Mais, je peux frapper la balle loin. Je dirais à 290-300 du tee. Parfois, ces tirs peuvent m'échapper, et ils peuvent vraiment ruiner mon score. À part ça, je suis plutôt solide. »
Selon l'espoir des Canadiens, le fait d'être un golfeur passionné comporte de réels avantages liés au hockey.
« T'utilises beaucoup de muscles et c'est une question de timing. J'aimerais que ça se reflète dans mon lancer frappé. Mon swing de golf est bien meilleur que mon lancer frappé », plaisante Poehling. « Honnêtement, ça t'apprend parfois à gérer la pression, quand tu as un gros putt à faire et que tu es un peu nerveux devant tes amis. Ça t'apprend à être concentré dans certains moments. C'est pour ça que j'aime ça. Parfois, ça donne même de l'adrénaline. »
Il est clair que Poehling apprécie tout ce que ce sport a à offrir.
« C'est indémodable. Tu montes sur le parcours et tout est différent. Tu ne peux décrire ce que tu ressens », conclut Poehling. « Ce sera toujours là pour toi, que tu aies 15 ou 45 ans. Tu peux toujours sortir et jouer au golf avec tes amis. Avoir cela dans sa vie, avoir cette stabilité, c'est quelque chose de spécial. »
Questions éclair
Quel est ton parcours préféré sur lequel tu as déjà joué ?
RP : J'ai joué à Punta Cana en République Dominicaine. C'était probablement l'un des meilleurs terrains de golf. Puis, il y a Whistling Straits à Kohler, au Wisconsin. On y est allés parce que mes frères jouaient à Green Bay. On les a déposés, mais on s'est arrêtés au terrain de golf, c'était super amusant.
Qui est ton golfeur préféré ?
RP : J'adore Adam Scott. Quand j'étais jeune, il était à son sommet. J'adore son style. Il a de bons commanditaires. Il porte toujours des pulls, ce qui est cool.
Quels terrains aimerais-tu essayer à l'avenir ?
RP : Augusta, évidemment. Mais aussi Spyglass et Pebble Beach en Californie.
Après avoir voyagé au Masters, à quel autre championnat majeur voudrais-tu assister ensuite ?
RP : Le Open Championship.