Poehling: « Si c'était à refaire, je savourerais davantage le processus »
Ryan Poehling se souviendra toujours d'avoir été mis à l'épreuve à l'occasion du camp de dépistage de la LNH à Buffalo
par Matt Cudzinowski. Traduit par Visionnaire Communications. @CanadiensMTL / canadiens.com
MONTRÉAL - Il est vrai que bien des espoirs sont nerveux au moment de rencontrer les dirigeants des équipes au camp de dépistage de la LNH, mais ce n'était pas le cas de Ryan Poehling.
Poehling s'est assis avec des représentants de 29 des 31 organisations de la Ligue qui étaient présentes à cet événement annuel, au mois de mai 2017, si bien qu'il a répondu à des tonnes de questions en l'espace de quelques jours à Buffalo.
« Cette partie-là ne me faisait pas aussi peur que les exercices physiques. C'est vrai qu'on pourrait penser que ce serait l'inverse, a reconnu Poehling. Vingt-neuf entrevues, c'est fou, tu vas de salle en salle quatre journées de suite. »
Rencontrer la direction des Canadiens a été une expérience mémorable pour l'athlète issu de l'Université St. Cloud State… en quelque sorte.
Il n'oubliera jamais le moment où il a fait son entrée dans la salle en vue de cette entrevue qui était si importante.
« Je me souviens d'être entré et d'avoir aussitôt constaté que tout le monde au sein du personnel de qui assistait au camp de dépistage était si costaud, si imposant, s'est souvenu Poehling. Je me souviens de m'être assis et d'avoir été très impressionné. Tu essaies de ne pas laisser paraître ton inconfort, mais je pense qu'ils s'en sont aperçus. »
Passons maintenant à la portion des tests physiques du camp de dépistage de la LNH, où le jeune joueur de centre était jumelé à un autre joueur du Minnesota, soit Casey Mittelstadt, qui était aussi son cochambreur à cette occasion.
« Nous avons fait chaque exercice ensemble et c'était pas mal drôle parce qu'il s'est retrouvé à la barre de traction avant moi et il n'en a pas réussi une seule. Je l'ai beaucoup taquiné là-dessus, a lancé Poehling, en se moquant de son bon ami. J'étais le suivant et je me suis demandé : 'Est-ce si difficile que ça ?' Je pensais pouvoir en réussir huit ou neuf, mais j'ai fini par en compléter cinq. J'étais tellement sous le choc qu'il n'en réussisse pas une seule. C'était juste une grosse blague. C'est probablement une des choses dont je me souviens le plus de l'aspect physique. »
Il y a ensuite eu le test de Wingate sur l'ergocycle.
« À la fin de la partie qui dure 30 secondes où tu y vas aussi fort que tu peux, ils laissent tomber le poids. Il y a quelqu'un qui est là pour t'encourager qui te crie d'aller plus vite. Après avoir fini, je suis dans la salle arrière et il y avait trois gars qui étaient en train de vomir, a mentionné Poehling. Je me suis étendu pendant une trentaine des minutes parce que je me sentais étourdi. Je n'ai pas vomi, par contre, ce qui est bien. »
Reste que si Poehling pouvait revenir en arrière et changer quelque chose de son séjour dans l'Ouest de l'État de New York, « maîtriser ses nerfs » viendrait en tête de liste.
« Avec le recul, c'est si idiot. La veille des exercices physiques, j'étais tellement nerveux au moment de me coucher pour la nuit. J'aurais souhaité ne pas l'être. Il s'agissait de faire ce que je pouvais, puis tout est tombé en place, a expliqué Poehling. C'est amusant d'y repenser et de faire des blagues avec ça. Tu prends ça tellement au sérieux, et c'est important dans une certaine mesure, mais tu es si jeune, il te reste tellement de temps encore pour te développer. Si c'était à refaire, je savourerais davantage le processus au lieu de me laisser gagner par l'anxiété. »
C'est ce conseil que Poehling donnerait aux espoirs qui passeront par le processus du camp de dépistage de la LNH cette année.
« Tu dois être confiant, surtout dans les entrevues. Tu dois réaliser qu'il y a seulement 100 joueurs sur place, c'est plutôt spécial de faire partie de ce groupe-là, a souligné Poeling. Ils y vont pas mal fort avec les questions dans certaines entrevues, mais tu dois tenir bon et avoir confiance en tes valeurs. »
Parlons Tricolore
Le matin du 23 juin 2017, Poehling a rencontré la direction du CH une dernière fois avant le premier tour du Repêchage de la LNH à Chicago.
C'est à ce moment-là que celui qui allait être choisi au 25e rang au total a senti que Montréal allait peut-être devenir son futur chez-soi.
« J'ai pensé que j'avais de bonnes chances d'aller là-bas parce qu'ils m'ont vraiment mitraillé de questions, des questions difficiles, a fait savoir Poehling, au sujet de cette rencontre tenue dans sa chambre d'hôtel. J'avais un bon sentiment qu'ils allaient me réclamer si j'étais encore disponible à leur tour. »
Video: Les coulisses du repêchage avec Ryan Poehling
Heureusement, tout a fonctionné pour le mieux pour les deux parties et Poehling s'est officiellement greffé à l'organisation peu après.
Et cela a été suivi, au mois d'avril dernier, de son premier match explosif dans la LNH face aux Maple Leafs de Toronto au Centre Bell, à l'occasion du dernier match de la saison 2018-19.