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MONTRÉAL - Les athlètes aiment bien leurs routines, mais il y en a une que Michael Chaput n'aura pas à suivre cette année.

Et l'attaquant de 26 ans originaire de L'Île-Bizard, qui a signé un contrat de deux ans à deux volets avec les Canadiens le 1er juillet dernier, s'en réjouit.
«Chaque année, à ce temps-ci, je suis sur mon départ. Je fais mes valises, je dis au revoir à tout le monde et je suis prêt à aller là où je dois être, a déclaré Chaput, dont la carrière professionnelle a compris des arrêts à Springfield, Lake Erie et à Utica dans la Ligue américaine, et à Columbus et Vancouver dans la LNH.
«C'est bien que tout se passe dans ma cour. Ma famille et mes amis sont ici. Je quitte la maison depuis l'âge de 16 ans, alors ce sera différent cette année.»

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Différent dans le bon sens, évidemment. Après avoir passé la majeure partie de la campagne 2017-2018 avec le club-école des Canucks dans la Ligue américaine, Chaput compte bien se tailler une place avec l'équipe de son enfance au camp d'entraînement.
«J'arrive avec le mentalité que je veux gagner mon poste avec cette équipe. Je veux jouer pour les Canadiens. C'est mon objectif principal. C'est ce à quoi je travaille, a affirmé Chaput, deuxième meilleur buteur des Comets la saison dernière avec 42 points (17B-25A) en 55 matchs.
«Je vais y aller et jouer de mon mieux. C'est ce que j'essaie toujours de faire, de travailler aussi fort que possible.»
Le résidant de Saint-Laurent se prépare actuellement à impressionner la direction du Tricolore avec l'aide de son entraîneur de longue date, Yves Ethier, à Dollard-des-Ormeaux.
«C'est surtout axé sur la puissance. Ensuite, on travaille sur la pliométrie pour que les jambes soient en mesure de supporter des présences de 45 à 60 secondes sur trois périodes et le fait de jouer de 15 à 20 minutes par match, a expliqué Chaput, qui a inscrit six buts et 17 points en 135 matchs en carrière dans la LNH.
«Une fois rendu à ce stade de fatigue et d'épuisement, il s'agit de pouvoir continuer à pousser pendant 15 à 20 secondes pour s'assurer de pouvoir terminer la présence. C'est ce que j'essaie d'imiter dans le gymnase avec mes entraînements.»
Si Chaput réussit à atteindre son objectif en octobre, il entend amener à sa nouvelle équipe un style de jeu physique.
«Je joue dans les deux sens de la glace et je tire de la fierté à travailler fort à chaque présence. Je n'ai pas peur d'aller dans les coins, a expliqué Chaput, qui mesure 6 pieds 2 et fait osciller la balance à 205 livres.
«Si je suis appelé à jouer un rôle plus défensif, je suis à l'aise de le faire. Dans la AHL, j'ai joué plus sur les deux premiers trios, puis quand je suis monté dans la LNH, j'étais sur un troisième ou un quatrième. Je peux ajuster mon jeu et j'espère pouvoir l'amener à un nouveau niveau cette saison.»
De le faire avec le CH sur sa poitrine - et de consolider sa place dans la LNH du même coup - serait évidemment significatif après avoir disputé 301 matchs dans la Ligue américaine depuis ses débuts chez les professionnels en 2012-2013.
«C'est une saison très importante, surtout la première année dans une nouvelle organisation. Je dois avoir un impact. J'espère pouvoir rester ici à long terme, a confié Chaput, qui a disputé 68 matchs dans la LNH avec les Canucks il y a deux ans.
«Il y a eu beaucoup de déceptions en cours de route, surtout quand vous savez que vous pouvez jouer dans la LNH. C'est dur, mais il faut rester fort mentalement et continuer. C'est ce sur quoi j'ai toujours travaillé, alors je dois continuer et essayer de revenir.»

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Et y aurait-il un meilleur moyen pour revenir que de se tailler un poste avec les Canadiens et d'enfiler l'uniforme tricolore sur une base régulière?
«J'ai grandi en assistant aux matchs des Canadiens et je les ai vus jouer. Puis, finalement, je suis devenu professionnel et j'ai commencé à jouer contre eux. C'est assez cool, a conclu Chaput, qui a disputé son premier match au Centre Bell en janvier dernier dans une défaite de 5 à 2 face au Tricolore.
«J'ai beaucoup regardé Saku Koivu et Richard Zednik aussi. Mon grand-père a toujours aimé Arron Asham. C'était génial de regarder les matchs ensemble. Maintenant, j'ai la chance de jouer pour l'équipe que j'ai regardée quand j'étais petit. Ce serait très spécial.»