Julien Gally Emelin

NEW YORK - À l'aube du troisième match de leur série face aux Rangers, le Tricolore a pris le temps de discuter avec les membres des médias à son arrivée dans « la grosse pomme ».

BIENVENUE À MANHATTAN : Après avoir disputé les deux premiers matchs de sa série face aux Rangers au Centre Bell, le Tricolore s'est envolé vers New York samedi, où il affrontera les Blueshirts dimanche et mardi au Madison Square Garden.
Au lendemain de la dramatique victoire de 4 à 3 que ses hommes ont acquise en prolongation, Claude Julien est conscient que leurs adversaires auront une poussée d'énergie supplémentaire provenant de leurs partisans lors des prochaines rencontres. Toutefois, les Montréalais ne seront pas intimidés pour autant. Surtout qu'ils l'ont emporté lors de leurs deux visites à Manhattan au cours des dernières semaines.
« Je ne crois pas que les clubs changent tant que ça [à la maison]. On a eu quand même assez de succès sur la route. On n'est pas une équipe qui manque de confiance sur la route. On va se préoccuper de notre situation, souligne l'entraîneur-chef du Tricolore, qui a enregistré 23 victoires à l'étranger en 2016-2017, le deuxième plus haut total dans l'Association de l'est cette saison. On a joué contre les Rangers en fin de saison [à New York], mais ce n'est pas la même chose en séries. On a bien joué au Madison Square Garden et il va falloir se concentrer sur les petites choses qu'on a bien faites lors des deux premiers matchs. »

GALLAGHER LE PERTURBATEUR :Depuis ses débuts dans la LNH, Brendan Gallagher s'est fait un malin plaisir à faire perdre la tête à ses adversaires. Au cours des deux premiers duels face aux New Yorkais, le fougueux attaquant a constamment été présent autour du filet d'Henrik Lundqvist afin de créer des occasions de marquer. Le fait de toujours être près de leur gardien a fait sortir de leurs gonds, les joueurs des Rangers, notamment leur capitaine Ryan McDonagh.
L'ailier albertain n'a peut-être récolté qu'un point depuis le début des séries, mais le fait qu'il recule devant rien et qu'il tente par tous les moyens d'aider son équipe n'est pas passé inaperçu. Même s'il a été le récipiendaire de plusieurs coups au passage.
«C'est la partie amusante des séries. Vous regardez toutes les autres confrontations et c'est pareil partout. J'aime ça. J'ai grandi en regardant les séries et ça ne va que devenir de plus en plus difficile plus on avancera. C'est le genre de situation qui survient dans le feu de l'action. On est des compétiteurs, on a eu plaisir. Même si c'est le moment plus important de la saison, je n'arrêterai pas de m'amuser. Ma personnalité ressort souvent par ces situations », a admis Gallagher, qui a indiqué à la blague qu'il a reçu presque autant de coups après le sifflet que pendant l'action.

Lui-même considéré comme un joueur détesté par ses adversaires, Steve Ott est bien heureux de maintenant être dans la même équipe que Gallagher. Ayant été impliqué dans quelques batailles verbales avec lui par le passé, le vétéran attaquant croit que l'impact du numéro 11 va beaucoup plus loin que son sourire narquois.
« Je me rappelle une fois au Centre Bell il y a quelques années, il m'a provoqué, mais Prusty [Brandon Prust] est venu me battre après ça, a indiqué Ott, au sujet de ses altercations antérieures avec Gallagher. Il est un très bon joueur et un très bon jeune. On dirait qu'il a du plaisir sur la glace et il en a. Il est un petit chenapan, il sème la discorde et il travaille extrêmement fort. Mais il est tellement talentueux par la même occasion. J'en ai même parlé à mon père après le match d'hier à quel point il est tout un comptétieur. »
MISE À JOUR SUR EMELIN : Contrairement au reste de ses coéquipiers, Alexei Emelin n'a pas accompagné ses coéquipiers à New York samedi. Julien a confirmé que le défenseur russe ne sera pas en uniforme lors du match no 3. Par ailleurs, le pilote des Canadiens a indiqué qu'il annoncerait dimanche s'il allait apporter des changements à sa formation.
Absent depuis qu'il est tombé au combat le 5 avril à Buffalo, Emelin prend du mieux. Afin de ne pas nuire à sa progression, l'organisation a décidé de le faire poursuivre sa réhabilitation à Montréal.
« Il est au jour le jour. Il est resté à Montréal, mais il va recommencer à patiner. Au jour le jour signifie qu'il y a toujours une possibilité. J'y vais selon l'information que je reçois. Il commence à patiner, ce qui est bien. En restant à la maison, il recevra de meilleurs traitements qu'il aurait sur la route. Nous avons pris la décision de le laisser [à Montréal] parce que nous voulons le revoir le plus vite possible », a attesté Julien au sujet du numéro 74, toujours incommodé par une blessure au bas du corps.