LAVAL-SUR-LE-LAC - Tous les joueurs des Canadiens se sont présentés au tournoi de golf de l'équipe avec une histoire différente. Mais ils ont tous un point en commun : ils visent le succès et ils le visent dans une ville qu'ils ont adoptée et qui les ont adoptés.
Les verts avant la glace
Le tournoi de golf annuel des Canadiens donne le coup d'envoi à la saison 2017-2018

par
Joanie Godin @canadiensmtl / canadiens.com
D'un côté, il y a Carey Price, qui en sera à sa 11e saison avec l'équipe. De l'autre, Karl Alzner qui vient tout juste d'arriver. Il y a aussi Mark Streit, de retour là où tout a commencé pour lui il y a une dizaine d'années et Max Pacioretty, qui a pris sous son aile son nouveau coéquipier Jonathan Drouin et qui a passé un premier été complet à Montréal. Et ce qui ressort le plus dans les discussions - à part la fameuse question de la position de centre -, c'est leur amour pour Montréal et leur enthousiasme en vue de la prochaine saison.
«C'est un endroit incroyable où jouer. Cet été, particulièrement, en passant du temps avec [Jonathan], il a pu le voir par lui-même. Les fans nous aiment. Chaque jour, quelqu'un venait me voir et me disait quelque chose de positif, quelque chose de gentil. Pas une seule fois j'ai eu une expérience négative avec les partisans, a confié le capitaine Max Pacioretty, qui est resté à Montréal tout l'été alors que son épouse Katia et lui ont accueilli un troisième garçon dans la famille.
«C'est vraiment le pouls de la ville. Ce sont des vrais fans. Ce sont les gens qui prennent soin de nous, qui nous regardent chaque soir. Au bout du compte, les fans nous aiment parce qu'on travaille fort chaque jour. Ils savent qu'on veut aider cette équipe à gagner. Je vois à quel point les fans m'aiment et c'est réciproque», a poursuivi le numéro 67.
Acquis le 1er juillet dernier, Alzner s'habitue peu à peu à son nouvel environnement.
«C'est incroyable. On adore ça. On aime notre quartier. On habite près de plusieurs joueurs et on a enfin l'occasion d'explorer la région. On n'est pas encore allés au centre-ville, mais ce qu'on a vu est génial et les gars ont été gentils. On est heureux de tout, a indiqué le défenseur, qui a admis que la présence de Shea Weber dans la formation avait pesé lourd dans la balance quand est venu le temps de choisir sa prochaine destination hockey.
«J'ai parlé à quelques autres joueurs qui étaient sur le marché cette année et une chose que plusieurs disaient, c'est de choisir une équipe avec des joueurs qui iront bien avec toi. Je ne peux pas avoir mieux que ça. C'est un des meilleurs joueurs de la ligue, un des meilleurs leaders. C'a été un gros facteur. Je vais essayer d'apprendre de lui et des autres», a-t-il mentionné, ajoutant qu'il ignorait toujours qui serait son partenaire à la ligne bleue.
Autre chose que les joueurs ont en commun, c'est l'été qu'ils ont passé à s'entraîner. Si Charles Hudon dit «avoir le couteau entre les dents» après 14 semaines d'entraînement, Alex Galchenyuk, lui, s'est reposé et entraîné pour s'assurer d'être à 100% pour le début de la saison.
«J'ai passé l'été à travailler pour que mes jambes aillent à la même vitesse. J'ai fait du bon boulot à l'entraînement et je ne me suis jamais senti aussi prêt que maintenant. J'ai confiance pour la prochaine année, a dit Galchenyuk, qui ne se soucie pas trop de sa position.
Centre? Ailier? L'éternelle question est revenue et le numéro 27 a beau chercher de nouvelles réponses, il revient toujours à la même : il veut aider l'équipe.
«Je veux juste être le meilleur joueur possible, que ce soit à l'aile ou au centre, pour aider l'équipe. C'est aussi simple que ça. J'ai toujours quelque chose à prouver, particulièrement à moi-même. Il y a eu des hauts et des bas l'an passé, mais c'est une nouvelle année, un nouveau départ. Je me mets beaucoup de pression pour mettre le pied sur la glace et être le meilleur joueur que je peux être», a-t-il affirmé.
Un autre qui veut être le meilleur, c'est le gardien Carey Price, qui pourra se concentrer entièrement au hockey puisque sa situation contractuelle est coulée dans le béton pour les neuf prochaines années. Price est conscient qu'il est l'un des joueurs les mieux payés de la ligue et il est prêt à assumer son rôle.
«Au bout du compte, tu as du respect et des attentes. Il ne faut pas essayer d'avoir des attentes trop élevées envers soi-même. Il faut juste essayer de jouer au hockey et de mériter chaque dollars que je fais», a dit le gardien.
Si Price a accepté l'offre que les Canadiens lui ont faite, notamment après que le propriétaire Geoff Molson lui eut dit qu'il souhaitait qu'il passe toute sa carrière à Montréal, c'est qu'il croit en cette équipe. Et cette année, avec toutes les additions, Price fera de son mieux pour que son vestiaire soit tissé serré.
«C'est ce qui t'aide à aller plus loin», a-t-il noté.
Mais avant d'aller plus loin, les joueurs vivront à nouveau la magie qui se crée au Centre Bell les soirs de match. C'est d'ailleurs un sujet de conversation récurrent chez les Drouin et gageons qu'il le sera encore plus d'ici au 10 octobre, date du match inaugural du Tricolore à la maison.
«On en parle chaque jour avec mes amis et ma famille, et le premier match au Centre Bell sera cool. Ce sera un moment incroyable, pas juste pour ma famille, mais pour moi, pour mes parents. Mon père a vu les Guy Lafleur et autres joueurs quand il allait au Forum avec son père, alors ça va être cool de voir son fils jouer au Centre Bell, assis là avec ma mère. Je pense que ce sera très spécial», a conclu la nouvelle coqueluche en ville.