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De Dino Bravo à Rick Martel, en passant par les frères Rougeau, le Québec est depuis longtemps un terreau fertile pour la lutte professionnelle. Le flambeau est maintenant porté par la Lavalloise Maryse Ouellet, un mannequin devenu une Diva de la WWE, véritable star du ring. En trois ans, Maryse a d'abord été l'une des têtes d'affiche de SmackDown, puis de RAW, côtoyant régulièrement les John Cena, Triple H et le grand patron lui-même, Vince McMahon. Nous avons rencontré cette partisane de longue date du Tricolore pour connaître la réalité des artisans de ce divertissement sportif.

Les joueurs de la LNH parlent souvent du poids d'un calendrier de 82 matchs, mais ce n'est sûrement rien comparativement aux coups de chaise, aux souplesses et aux rigueurs de la vie sur la route de la WWE, n'est-ce pas? MARYSE OUELLET: Nous sommes en déplacement 280 jours par année, alors c'est comme 280 matchs de hockey par année! (rires) Mais honnêtement, leurs matchs durent quelques heures, alors qu'en moyenne, un combat de lutte ne dure que 10 à 15 minutes.
Tu es née dans la région de Montréal et tu as vécu au Nouveau-Brunswick avant de rentrer au Québec. À quel moment es-tu devenue une partisane des Canadiens? MO :Je suis née et j'ai grandi à Laval et mon premier souvenir des Canadiens a été la rivalité avec les Nordiques et leur confrontation lors des séries éliminatoires de 1993. Je n'étais qu'au primaire à l'époque, mais je me souviens que tout le monde était fou à propos des Canadiens.
De combien de temps de repos profites-tu chaque année? Lorsque tu prends congé, est-ce qu'il y a un endroit à Montréal où tu aimes aller?MO : Pas vraiment. C'est difficile pour moi parce que je suis toujours allée au bord de la mer quelques semaines par année, mais depuis que je suis avec la WWE (en 2006), ces voyages sont chose du passé. Par contre, nous avons à nous déplacer dans des endroits plutôt exotiques, alors je m'en tire pas trop mal.

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Qui était ton joueur favori du Tricolore quand tu étais plus jeune? MO :J'ai encore mon chandail de Patrick Roy de ma jeunesse, alors il sera toujours mon favori.
Tu as le prénom «Guy» tatoué sur ton poignet gauche. Est-ce que Guy Lafleur a eu une si grande influence sur ta vie?MO : Toutes mes excuses à Guy Lafleur, mais c'est pour mon père, de là le tatouage! (rires)
Étant aussi souvent sur la route, comment suis-tu les activités des Canadiens? MO :Les Canadiens sont difficiles à suivre aux États-Unis puisque je vis à Los Angeles et que je voyage constamment. J'entends des nouvelles de mes amis et de ma famille à propos du rendement de l'équipe et je tente toujours d'aller au Centre Bell quand je passe en ville. Je vois des foules tous les soirs dans mon métier, mais rien ne se compare à celles de Montréal.
T'arrive-t-il de ne pas être endolorie après t'être fait rabrouer sur le ring?MO : (rires) Heureusement, je ne lutte pas souvent. Je suis davantage une fautrice de trouble, mais quand il faut y aller, je m'en ressens toujours après.

Tu étais mannequin avant de te joindre à la WWE. Qu'est-ce qui t'a amenée à faire carrière dans la lutte? MO : À l'été de 2005, je suis allée voir RAW au Centre Bell avec des amis et j'ai eu le coup de foudre. J'ai toujours su que je travaillerais à la télévision ou dans le monde du divertissement. Même si en 2006 je ne parlais pas encore anglais, j'étais déterminée à travailler au sein de la WWE, alors j'ai fait une audition. Mes amis n'arrivent pas encore à croire que j'aie été choisie parmi 20 000 filles qui étaient à l'essai pour devenir une Diva de la WWE.

De quel côté penchais-tu lors du « Montreal Screwjob » survenu lors de la Survivor Series de 1997 : Bret Hart ou Shawn Michaels?MO :Je ne suivais pas la lutte à l'époque, j'étais un peu trop jeune. Je sais que les gens en parlent encore aujourd'hui et c'est la première chose que les spectateurs nous crient quand la WWE vient à Montréal.
Qu'est-ce qui laisse une plus grosse marque selon toi : une mise en échec dans la LNH ou ta prise de finition, le «French Kiss»?MO : (rires) Je crois qu'honnêtement, les deux font autant de dommages. Les joueurs de hockey peuvent se plaquer assez durement, mais il ne faut jamais oublier que le visage est la première partie du corps qui frappe le matelas après un «French Kiss». À vous d'en juger!
Du point de vue des affaires, en quoi la LNH pourrait-elle imiter la WWE?MO : Nous avons beaucoup d'œuvres caritatives. La LNH devrait en faire davantage ou
peut-être rendre ses activités plus visibles. Il me semble que les autres sports font un meilleur travail de publicité quant à leur implication dans la communauté. Nous avons un gars comme John Cena qui fait beaucoup de travail caritatif et les nouvelles se propagent rapidement dans les médias. Je crois que la LNH grandirait en popularité aux États-Unis si elle en faisait davantage à ce chapitre.

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Parlant d'œuvres caritatives, tu es une des porte-paroles officielles de l'Hôpital de Montréal pour enfants depuis 2006. Comment cette association a-t-elle débuté?MO : J'ai rencontré leurs représentants à un événement qui se déroulait au Stade olympique. Ils m'ont approchée, me demandant de m'impliquer et le reste découle de cela. C'est un peu plus compliqué depuis que j'ai quitté Montréal, mais je suis aussi impliquée avec la Fondation Fais-Un-Vœu par l'entremise de la WWE.
Qui gagnerait lors d'un match dans une cage entre le commissaire de la LNH Gary Bettman et le président de la WWE Vince McMahon?MO : J'y vais avec Vince. Il est assez dangereux quand vous le croisez en personne. Il peut être vraiment intimidant. Vous n'avez aucune idée! (rires)
Linda McMahon, l'épouse de Vince, a fait campagne pour devenir sénatrice du Connecticut à Washington. Nous avons l'impression que tu pourrais aussi aller chercher ta part de votes si tu te présentais en politique au Québec…MO : Non merci! La politique, ce n'est pas pour moi. Je vais laisser cela à madame McMahon.
Tu détiens une ceinture brune en arts martiaux. Comment te débrouillerais-tu dans l'octogone face au champion du UFC Georges St-Pierre?MO :Pas très bien! (rires) Jamais cela ne se produira. Je travaille dans le divertissement sportif et j'ai bien l'intention que ça reste le cas.

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Quelle vedette de la lutte avais-tu le plus hâte de rencontrer? Avec quelle étoile de la WWE aurais-tu aimé travailler?MO :Je me souviens de ma première rencontre avec Hulk Hogan dans un hôtel de Cleveland. Mes sacs étaient très lourds et il est venu m'aider. Il connaissait mon nom, alors j'étais plutôt renversée de cela. Je regrette de ne jamais pu avoir travaillé avec The Rock. C'est un gars qui possède tellement de charisme et il a tellement une grosse personnalité qu'il a véritablement transformé la lutte à jamais.
Que crois-tu que The Rock cuisinait lorsqu'il disait : «If you smell what The Rock is cooking»?MO : (rires) Je n'ai aucune idée, mais j'aime bien le gâteau au chocolat. Chaque fois que je l'entends dire sa phrase, je l'imagine toujours dans la cuisine en train de m'en préparer un.