Kent Hughes

BROSSARD – Lorsque 15 h 00 a sonné aujourd’hui à la fin de la date limite des transactions de la LNH, les Canadiens ont maintenu le statu quo, décidant de mettre leur destin entre les mains des joueurs actuels de la formation. Le directeur général Kent Hughes a évoqué la récente séquence de cinq victoires d’affilée de l’équipe comme une preuve qu’il devait faire confiance à ses joueurs et ne pas effectuer de transactions alors que le groupe essaie de se tailler une place en séries éliminatoires d’ici la fin de la saison.

La plus grosse décision des Canadiens, prise avant la date limite, a été de s’entendre sur les modalités d’une prolongation de contrat de quatre ans avec le centre Jake Evans – un indice important pouvant indiquer que Hughes n’irait pas sur le marché des vendeurs. Vendredi, l’équipe a effectué des transactions papier avec Owen Beck et Jakub Dobes afin qu’ils soient admissibles à être cédés au Rocket de Laval dans l’AHL.

Hughes a discuté du contrat d’Evans, de sa stratégie à la date limite des transactions et de son point de vue sur les progrès de l’équipe lors de son point de presse après le son de cloche de 15 h 00 HE.

Voici quelques extraits notables de sa conférence de presse :

Veuillez noter que certains passages peuvent avoir été reformulés à des fins de clarté et de concision.

Hughes au sujet des raisons pour lesquelles les résultats de l’équipe et la façon dont elle joue ont influencé ses décisions à la date limite des transactions :

Je pense que c’est toujours amusant quand tu gagnes. Dès le début de la saison, le plan était que ce seraient les joueurs et la façon dont ils jouent qui déciderait de ce qu’on ferait à la date limite des transactions. Juste avant la pause de la Confrontation des 4 nations, nous étions dans une mauvaise passe, alors on pensait qu’on allait faire la même chose que les années précédentes et échanger des joueurs. Mais je donne le crédit à l’équipe et aux entraîneurs. Ils ont gagné cinq matchs consécutifs et ils ont renversé la tendance. En septembre dernier, à Tremblant, j’ai promis aux joueurs que pour la première fois depuis que je suis à Montréal, nous n’avions pas de plan pour commencer la saison, que ce serait leur jeu qui influencerait nos décisions. Alors aujourd’hui, et cette semaine, nous les avons récompensés pour leurs efforts.

Hughes au sujet de la philosophie de l’équipe à la date limite des transactions et quant au fait de ne pas compromettre les plans à long terme pour des gains à court terme :

Cette année, c’était un marché de vendeurs. La course aux séries est tellement serrée et il y a beaucoup d’équipes qui, comme nous, ont très peu vendu. Les prix étaient ainsi élevés. Donc d’un côté, des contrats qui venaient à échéance donnaient envie d’aller chercher de la valeur, mais d’un autre, si tu étais acheteur, tu savais que tu paierais cher pour aller chercher de la profondeur. Et honnêtement, c’est ce groupe de joueurs qui a mené l’équipe à son rang au classement.

Kent Hughes au sujet de la date limite des transactions 2025

Hughes au sujet de la prolongation de contrat d’Evans et de son rôle dans l’organisation :

Jake est un bon joueur, mais c’est aussi une bonne personne. Il est aimé de tous dans le vestiaire et au sein de l’organisation. Nous avons toujours maintenu une ligne de communication ouverte, même lorsqu’on n’était pas certains de s’entendre sur les modalités d’une prolongation de contrat. Nous avons continué à communiquer avec lui : « Si on t’échange, voici les équipes qui seraient intéressées ». Des choses comme ça. Mais à la dernière minute, les deux parties ont essayé à nouveau avant de prendre une décision. Nous avons eu une autre discussion, et les choses ont fini par avancer.

Hughes au sujet de l’engagement que l’entraîneur-chef Martin St-Louis réussit à tirer de ses joueurs, comme en témoigne la décision d’Evans de signer un nouveau contrat :

Je pense que [St-Louis] joue un grand rôle. Si l’on regarde l’équipe depuis son arrivée, la première année, on était en majorité hors du portrait des séries. Quand il est arrivé, il y avait une énergie qui émanait de lui et que je crois que les joueurs l’ont ressentie. Je l’ai souvent entendu dire que pour être un bon entraîneur, tu dois être un bon vendeur. Tu dois être en mesure de vendre quelque chose aux joueurs en termes de vision. Il continue de faire ça, et je suis certain qu’à force de le faire, le message a évolué. Au bout du compte, un bon entraîneur crée une belle ambiance dans le vestiaire. Surtout avec une jeune équipe, car d’une certaine façon, il contribue au leadership du groupe. Dans une équipe de vétérans, je crois que l’entraîneur peut se concentrer davantage sur les X et les O et sur entraîner, et laisser cet aspect à d’autres. Donc Marty et le personnel d’entraîneurs au complet font un excellent travail. Ils ont créé un environnement dans lequel tu peux travailler très fort et t’amuser.

Hughes au sujet des meneurs de l’équipe qui voulaient que le groupe de joueurs reste intact :

J’ai eu une [discussion] avec Nick et je lui ai juste répété ce que je lui avais dit. Je lui ai dit : « C’est sur tes épaules. », mais ne viens pas ici pour me dire de ne pas faire [de transaction] si vous n’avez pas fait ce que vous aviez à faire. Puis ils ont gagné cinq [matchs] en ligne après cette discussion, et je pense que Nick a inscrit 13 points en cinq matchs. Alors on était contents de voir ça, mais j’étais aussi content de voir Nick se lever en tant que capitaine et comment il a réagi, plutôt que Nick [comme un joueur] dans l’équipe.