MONTRÉAL – Après que les joueurs aient conclu leur saison vendredi au Complexe sportif CN, c’était au tour de la direction de faire de même, lundi.
Kent Hughes et Jeff Gorton se sont adressés aux médias au Centre Bell afin de revenir sur la saison 2024-2025 et, sans trop en révéler, discuter un peu de leurs plans pour l’été.
Le directeur général et le vice-président exécutif aux opérations hockey des Canadiens ont aussi abordé les performances individuelles de certains joueurs, le bassin de talents prometteurs à Laval et leur évaluation des instructeurs du Tricolore et du club-école de l’équipe, Martin St-Louis et Pascal Vincent.
Voici quelques citations marquantes tirées du bilan de fin de saison de Hughes et Gorton.
Veuillez noter que les questions et les réponses ont été modifiées à des fins de clarté et de concision.
Si certains joueurs autonomes quittaient l’organisation, les remplaceriez-vous par des vétérans expérimentés, ou voyez-vous là une opportunité pour de jeunes joueurs de remplir ces rôles?
KH : Premièrement, pour les joueurs dont le contrat se termine le 1er juillet, on leur a tous dit qu’on avait besoin de se rencontrer et de prendre des décisions, et qu’aucune décision n’avait été prise encore. Mais, pour nous, ça va toujours être une question d’équilibre. Quand tu commences une reconstruction, et je pense que je l’ai mentionné par le passé, il y a toujours un [équilibre à aller chercher entre le présent et l’avenir]. C’est sûr qu’on reconnait l’avantage d’avoir de l’expérience, mais, en même temps, on ne veut pas mettre des obstacles à long terme pour nos jeunes joueurs. On continue de construire quelque chose. On a toujours dit que notre objectif, c’était de bâtir une équipe capable de compétitionner pour une coupe Stanley pour une longue période.
Maintenant que l'équipe s’est rendue en séries, est-ce que le plan se voit accéléré?
JG : Je ne pense pas que ça accélère quoi que ce soit. On est arrivés ici avec un plan de ce qu’on voulait faire pour reconstruire cette équipe, et je pense que [cette participation à l’après-saison] aide de plusieurs façons, notamment en termes d’expérience que ça apporte à nos joueurs, et peut-être pour montrer au reste de la Ligue à quoi ressemble jouer à Montréal. Beaucoup d’avantages découlent de ce que les joueurs ont réussi à accomplir cette saison, mais on n’a certainement pas fini. On a encore beaucoup à faire. Ç’a été une très bonne année. Ç’a été une année très amusante pour tout le monde, et on va utiliser ça comme tremplin pour nous aider à nous rendre là où l’on veut se rendre.
KH : D’après mon expérience quand je représentais des joueurs [en tant qu’agent], les joueurs arrivent dans la Ligue, ils sont jeunes — et on a beaucoup de ça. Leur premier objectif est de se prouver à eux-mêmes qu’ils méritent d’être dans là, et ils veulent le montrer à leur famille, leurs amis, et à ceux qui ont douté d’eux. Une fois qu’ils se sentent à l’aise, leur concentration se tourne vers à quel point ils peuvent gagner. Et, je pense que quand tu as la chance de vivre les séries et de partir à la conquête d’une coupe Stanley, ça aide vraiment les jeunes joueurs à se donner de plus en plus pour l’équipe, et pas seulement pour eux-mêmes. Donc, on espère que ce sera le cas ici.
Tout le monde fait référence à l’équilibre entre la jeunesse et l’expérience. Quel est l’un des aspects pour lequel vous pensez devoir trouver un équilibre? Quelles sont certaines des priorités clés qui aideraient à atteindre un équilibre vous permettant d’atteindre votre objectif?
JG : Pendant que l’on construit l’équipe, on essaie de s’améliorer dans toutes les sphères. On n’est pas un produit fini, et il n’y a pas un aspect pour lequel on se dit : « on en a fini avec ça ». On va donc continuer de tout observer et d’essayer de construire. Tout le monde parle de format, de Washington et de la façon dont ils ont joué — on est très conscients de tout ça. Tandis qu’on se tourne vers le prochain chapitre, Kent et moi avons beaucoup de discussions à propos de ça et, au bout du compte, compétitionner demeure le point le plus important. Il faut s’assurer qu’on a des joueurs qui sont à l’aise dans un environnement de séries et qui sont capables de jouer dans toute situation. On observe tout dans le but d’améliorer l’équipe.
Quelle est la prochaine étape afin de passer d’une équipe qui se taille de justesse une place en séries à une équipe qui participe constamment aux séries?
KH : L’expérience, le leadership et continuer de faire des ajouts à l’équipe. Il y a certaines choses dont on peut discuter aujourd’hui et d’autres que non, parce qu’on ne veut pas dévoiler aux 31 autres équipes ce qu’on aimerait faire. Mais, c’est sûr qu’on veut encore ajouter du talent à notre équipe, et on doit déterminer à quel point on ajoute de l’expérience et à quel point on prend de l’expérience [avec les joueurs qu’on a].
Quelle place revient à Kirby Dach à l’avenir?
JG : Évidemment, il a connu deux années très difficiles et deux blessures difficiles, donc il va falloir voir comment il réagit à la réadaptation cet été et comment il passe à travers tout ça encore une fois. Il y a certainement une place pour lui dans notre formation; c’est lui qui va nous montrer où elle est. Il est imposant, compétitif et il possède des habiletés. C’est un joueur très talentueux. Je crois donc que la façon dont son été se déroulera pèsera beaucoup dans la balance. [...] Malheureusement, je pense que ça dépend beaucoup de comment son été va se passer et du départ qu’il connaîtra au camp. Il devra connaître un bon camp pour bien commencer les choses et être prêt dès le départ.
S'entendre sur les termes d’un contrat avec Lane Hutson plus tôt que tard devient-il une priorité?
Oui. J'ai vu que Lane avait mentionné qu’il aimerait s’entendre sur les termes d’un contrat plus tôt que tard, alors on va appeler son agent et on va voir. Je trouve que c’est important de le communiquer [et] de savoir ce qui est important pour Lane. Et, à partir de là, on va voir s’il y a moyen de s’entendre sur les termes d’un contrat.
Votre entraîneur-chef est finaliste au trophée Jack-Adams. Que retenez-vous de son cheminement cette année, et, dans les moments où vous avez joué des matchs importants, comment avez-vous trouvé que votre entraîneur s’est comporté?
KH : Je pense que Martin, et son équipe dans l’ensemble, ont fait un excellent travail cette année. Mais, ce qu’on a vu de Martin au mois de novembre et sa capacité à faire rebondir l’équipe, ça ne devrait pas surprendre ceux qui le connaissent comme joueur, parce que c’est vraiment comme ça qu’il a vécu toute sa carrière. Il est extrêmement compétitif. Quand on doute de lui, au lieu d’aller se cacher, il veut faire ses preuves. [...] J’imagine que ça doit être plus dur en tant qu’entraîneur qu’en tant que joueur, parce qu’en tant que joueur, pour faire tes preuves, tu n’as qu’à faire tes preuves toi-même. En tant qu’entraîneur, tu dois aller chercher les 23 joueurs pour t’aider à faire tes preuves. Je pense qu’il va aussi avoir beaucoup appris tout au long de l’année. Porter des ajustements et améliorations [quand tu es sous le feu des projecteurs tous les jours], ce n’est pas facile.
JG : Je suis d’accord avec Kent. [rires]