Evans: « Je ne sais pas où je serais si je n'avais pas été repêché »

Au lieu de cela, Evans a préféré regarder l'événement annuel à partir de chez lui à Toronto.

L'attente a été longue et agonisante pour le jeune attaquant, qui venait tout juste de commencer ses cours d'été lors de sa première année à l'Université de Notre Dame.

À la fin, l'attente s'est avérée beaucoup trop difficile à gérer pour Evans. Il a renoncé à rafraîchir le site LNH.com et il a finalement décidé de sortir de chez lui pour aller se chercher quelque chose à grignoter lorsque les Canadiens ont finalement acquis ses services lors de la septième ronde avec le 207e choix au total.

« Je suis parti parce que je pensais que le repêchage était terminé pour moi. J'étais un peu en colère. Je pense qu'il restait 10 choix, alors je me suis dit: «Je ferme ça », a révélé Evans, qui fut la dernière sélection des Canadiens à Philadelphie. «J'espérais être choisi entre la cinquième et la septième rounde, mais honnêtement, je pensais bien être choisi. Je n'avais pas connu ma meilleure saison lors de l'année du repêchage, mais je pensais tout de même que je serais choisi. Lorsqu'il restait seulement dix choix au repêchage, je me suis dit: « J'ai déjà vu des gars quitter, alors je ne vais probablement pas être sélectionné. »

Lorsque sa mère, Marilyn, l'a finalement appelé pour lui faire savoir qu'il avait été choisi par les Canadiens, sa frustration a rapidement fait place à de la joie.

« Cela a tout changé. C'était un vrai revirement de situation », a admis Evans. « Au début, j'essayais de penser aux points positifs de ne pas avoir été repêché, car j'étais convaincu de ne pas avoir été choisi. Je pensais simplement « Si je fais bien, quelques équipes pourraient s'intéresser à moi. » Une fois que j'ai été repêché, j'ai eu l'impression de faire partie de quelque chose et j'ai pu me fixer de nouveaux objectifs. »

Et c'est exactement ce que Evans a fait depuis les cinq dernières années. De sa brillante carrière collégiale de quatre ans avec les Fighting Irish jusqu'à sa saison recrue avec le Rocket de Laval dans la LAH la saison dernière, Evans a continué à se diriger dans la bonne direction.

Le fait de ne pas avoir été choisi à maintes reprises en Pennsylvanie n'a fait qu'alimenter le feu en lui pour réussir.

« Je pense définitivement que cela m'a aidé. Je ne sais pas où je serais si je n'avais pas été repêché, honnêtement. Je pense que je ferais encore des efforts, mais être choisi par Montréal, par une franchise aussi réputée, ça te pousse à vouloir en faire partie. Je pense que l'objectif était de finalement signer avec Montréal et de continuer à progresser », a expliqué Evans. « Il s'agissait également de prouver que les gens avaient tort, car la plupart des choix du septième tour ne font pas partie de la LNH. C'est un peu ma mentalité. Il n'y avait pas beaucoup de pression sur moi à Notre Dame. Je voulais juste travailler fort, en profiter et essayer de continuer à avancer. »

Evans a vite fait remarquer que ce n'était pas la première fois qu'il était un choix tardif, ce qui l'a une fois de plus motivé davantage.

« Je me souviens même au repêchage de la OHL. J'espérais être choisi plus tôt et je suis finalement sorti en huitième ronde à Kitchener. J'avais déjà pris mes engagements avec Notre Dame à l'époque. Je savais que je n'irais pas à Kitchener, mais tu veux quand même être sélectionné au début du repêchage », a mentionné Evans. « Mais ce qui compte, c'est ce que tu fais par la suite. C'est ce que j'ai appris et ce que j'ai vu. Ce qui compte, c'est tout le travail que tu fais après. »

Video: Jake Evans sur sa saison recrue dans la LAH

C'est une leçon que Evans a apprise de cette expérience et il espère que cette mentalité continuera de porter ses fruits au fur et à mesure que sa carrière avancera.

« Je dirais que beaucoup de choses ont changé pour moi depuis le repêchage », a déclaré Evans. « J'ai vécu beaucoup de choses. J'ai dû me battre pour y arriver, mais j'ai eu beaucoup de plaisir en cours de route. »