Phillip Danault

BROSSARD - L'entraîneur-chef Claude Julien a passé de la parole aux actes vendredi sur la Rive-Sud.

À la suite de la défaite par la marque de 4-2 contre les Sharks, jeudi soir au Centre Bell, le vétéran entraîneur avait affirmé ceci: « J'ai vraiment l'intention de gérer la situation de l'infériorité numérique. »
Le Tricolore a donc passé une trentaine de minutes à pratiquer les unités spéciales ce vendredi sur la glace à Brossard.
Il s'agissait d'une situation primordiale pour Julien.
« On avait besoin de travailler sur cet aspect de notre jeu. Je trouve qu'on a fait du bon travail hier à cinq contre cinq. On n'a pas donné beaucoup à l'adversaire. Malheureusement, ce ne fut pas le cas en infériorité numérique. C'est ça qui a fait la différence dans le match », a exprimé Julien.

Conférence de presse de Claude Julien

Les Canadiens occupent présentement l'avant-dernier rang de la LNH avec un pourcentage de réussite en infériorité numérique de 67,6%, ayant alloué 11 buts dans cette situation de jeu.
Selon les joueurs, il ne s'agit pas d'un manque d'effort, mais plutôt de s'assurer de bien faire son travail et de ne pas en faire trop.
« On voit que l'intention est présente, mais je crois qu'on veut trop faire le travail de l'autre. On doit se concentrer sur notre travail à nous, et ne pas tenter de trop en faire », a expliqué Phillip Danault, un rouage important de Montréal en désavantage numérique. « On doit travailler mieux dans notre zone et sur l'échec avant. Ce sont des petits détails qui vont faire qu'on va être meilleur. C'est la première fois aujourd'hui qu'on a pratiqué de manière intense le désavantage numérique. Chacun doit faire son travail et ça va aider. »

Phillip Danault à propos de l'infériorité numérique

Pour le centre âgé de 26 ans, tout est une question de confiance.
« On doit retrouver notre confiance en infériorité numérique. On n'est le même groupe de joueurs que l'an passé, c'est juste une question de confiance. Tout le monde doit y participer », a dit Danault.
Lors de l'entraînement au Complexe sportif Bell ce vendredi, Nate Thompson, Paul Byron, Artturi Lehkonen, Joel Armia, Nick Suzuki et Danault étaient les attaquants déployés pour l'infériorité numérique.
En défense, le vétéran Jeff Petry est également un facteur important pour les deux unités spéciales, que ce soit avec l'avantage d'un homme ou en désavantage numérique.
Selon l'Américain âgé de 31 ans, le Tricolore doit être plus agressif.
« Je crois qu'on doit bloquer les entrées de zone en les forçant à envoyer la rondelle en fond de territoire. Une fois qu'ils envoient la rondelle dans le fond de la zone, je crois qu'on doit être agressif pour bien se placer », a mentionné Petry. « On connaît tous notre rôle et ce qu'on doit faire. C'est une question de faire confiance que les autres gars vont faire leur travail et que tout le monde va faire de son mieux. Je crois que ça pourrait nous aider. »

Jeff Petry au sujet du désavantage numérique

Un autre facteur important en infériorité numérique est également les tirs bloqués. En 2018-2019, les Canadiens avaient bloqué 150 tirs après les dix premières rencontres. Cette saison, la formation montréalaise a effectué 131 tirs bloqués après le même nombre de matchs.
Les Canadiens souhaitent également faire mieux dans cet aspect.
« On doit se concentrer sur notre travail et ne pas essayer de trop en faire. On doit simplifier les choses. On court beaucoup trop après la rondelle et ça l'ouvre l'espace pour des passes transversales », a expliqué Danault, tout comme son coéquipier. « On doit aussi prendre fierté à bloquer des tirs. Ce sont ces petits détails qui vont porter fruit. »

Après avoir connu des difficultés en supériorité numérique lors de la campagne 2018-2019, le problème cette année semble plutôt être en désavantage numérique.
Pourtant, le Tricolore avait présenté un pourcentage de réussite de 80,9% en infériorité numérique l'année dernière.
De plus, on y retrouve pratiquement les mêmes joueurs, et l'entraîneur adjoint Luke Richardson s'occupe d'ailleurs toujours de cet aspect du jeu.
Lors de sa conférence de presse vendredi, Julien a tenu à démontrer sa confiance envers son groupe d'entraîneurs.
« Tu fais confiance à tes adjoints, mais en même temps, quand j'ai besoin d'intervenir, mon message est peut-être plus agressif que d'un adjoint. Ça fait partie de mon travail », a dit Julien. « Je dois intervenir à un moment donné, mais ça n'a rien à voir avec le travail de l'adjoint. C'est plus une question par rapport à l'attention des joueurs. »
Les Canadiens feront face à un autre gros test en infériorité numérique ce samedi en recevant la visite des Maple Leafs de Toronto dès 19h00 au Centre Bell.